29 mars 2024

Etat islamique : nouvel allié des palestiniens ?

Depuis la fin des années 1960, l’Europe ne cesse de diaboliser l’Etat d’Israël. L’Europe agit ainsi en raison des accords qu’elle a conclus, d’abord avec la Ligue Arabe (LA), puis avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et ses divers Etats-membres, notamment le Qatar. Cela fait maintenant cinquante ans que les dirigeants européens et les médias européens, feignant d’ignorer la géographie réelle et l’histoire réelle de la « Palestine » (terme utilisé par les Britanniques pour qualifier un territoire peuplé de juifs et d’arabes), pratiquent le révisionnisme et le négationnisme, afin de ne pas compromettre leurs relations étroites avec le monde arabo-musulman, y compris les sphères islamiques.

Dernier exemple en date : l’Europe, alignée sur le néfaste Obama, laisse l’Etat islamique (EI) progresser en Irak et en Syrie, tout en faisant semblant de vouloir le stopper. La triste réalité, pour ce qui concerne la population dite « palestinienne », c’est qu’elle est victime, non pas d’Israël, mais du monde arabo-musulman en général et des dirigeants « palestiniens » en particulier. Et, cette population « palestinienne », sans avenir depuis 1947 à cause des dirigeants arabes, est de plus en plus attirée par l’Etat islamique.

L’usage systématique du mot « Palestine » pour désigner un Etat qui n'a jamais existé, pas même sous les Ottomans, cet usage systématique du mot « Palestine » est anachronique. Le terme « Palestine » a été instrumentalisé dès son origine, soit dès la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135. Les Romains voulaient détruire en Judée tout souvenir de l’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils nommèrent Jérusalem « Ælia Capitolina », et, pour désigner ce territoire, ils forgèrent le terme « Palestine » à partir du mot « Philistins », anciens ennemis des Hébreux disparus depuis. Le mot « Palestine » suggère – à tort – que la Palestine aurait existé comme Etat souverain.

Concernant l’influence croissante de l’Etat islamique sur les palestiniens, Maître Bertrand Ramas-Muhlbach, avocat, spécialiste en droit international et expert du Moyen-Orient, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Les populations arabes de Palestine ont été abusées à deux reprises par les pays arabes : la première fois, le 29 novembre 1947, lorsque les pays musulmans ont refusé le plan de partage de la Palestine entre un Etat arabe et un Etat juif (les palestiniens s’en mordent aujourd’hui les doigts). La seconde, lorsque les pays arabes ont, le 15 mai 1948, déclaré la guerre au jeune Etat juif, en invitant les arabes de Palestine à quitter leur foyer, le temps de défaire l’Etat d’Israël. Désormais, les palestiniens sont manipulés par la doctrine religieuse des islamistes. Compte tenu des échecs successifs des pays arabes dans l’éviction des juifs de Palestine, la discussion des islamistes se focalise maintenant sur Jérusalem ».

Maître Bertrand Ramas-Muhlbach : « Dans une déclaration tonitruante, le Hamas a annoncé : ‘Jérusalem restera toujours palestinienne et indivisible’. Pour le mouvement terroriste, le projet de déplacement des ministères (ndmg – de Tel Aviv à Jérusalem) illustrerait ‘l’état de désespoir et de panique écrasante de l’occupation envers l’avenir de leur entité colonisatrice’. Le Hamas persiste à croire que les juifs seraient sans droit ni titre en Israël et qu’ils seraient désespérés à l’idée de rendre le territoire qu’ils occupent illégalement. La Turquie partage également cet avis. Le Premier Ministre Ahmet Davutoglu a, le 21 mai 2015, avancé ‘Al Aqsa est à nous pour toujours. Allah et l’Histoire sont témoins qu’elle restera à nous pour toujours’ ».

Maître Bertrand Ramas-Muhlbach : « Il a même affirmé que son pays ne pourrait jamais être ‘ami ou allié de ceux qui profanent la mosquée Al Aqsa avec leurs bottes’. Aussi a-t-il dénoncé les dirigeants turcs de l’opposition qui reconnaissent la judaïté de Jérusalem. Grâce aux thèses islamistes, les palestiniens, maintenus par leurs dirigeants dans un climat de guerre, de révolution, de dénuement total et de sentiment d’exil, continuent de cultiver cette obsession absurde consistant dans l’éviction des juifs d’Israël. Or, avec l’Etat islamique, les palestiniens pourraient trouver un nouveau souffle dans le combat momentanément suspendu par le Hamas », conclut Maître Bertrand Ramas-Muhlbach (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

Source :

http://laurentgandus.com/2015/05/26/lislamisme-seule-et-unique-nakba-du-monde-de-lislam/

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