28 mars 2024

Les médias sous penthotal

Les historiens du futur, on le pressent de plus en plus maintenant, s'étonneront qu'au début du XXIème siècle (de l'ère chrétienne) des narratifs occidentaux nieront jusqu'au bout de leur propre effondrement leur volonté d'effacer la réalité réelle. Ils diront que d'aucuns avaient essayé par exemple d'analyser la montée des mécontentements aux Pays Bas, aux USA, en France, en Hongrie, Pologne, Royaume Uni, comme étant la pauvre réaction de déclassés réacs refusant l'évidence d'une mondialisation obligatoirement heureuse donc sans histoire au sens littéral : les peuples sont lobotomisés (enculés) en douceur sous anesthésie médiatique made in penthotal idéologique mâtiné d'anti-racisme absolu et de vivre ensemble transgenre du type en plus no borders obligatoire.

Que veut dire sinon "être citoyen" ? Faut-il jeter au feu des autodafés implicites cartes d'identité et de sécurité sociale puisque le monde entier est sommé de s'en emparer au-delà du temps et de l'espace paramètres réactionnaires eux aussi ?

Lorsque l'on entend les commentaires des médias officiels s'offusquant de la montée en puissance de divers courants refusant la lobotomie à distance leur aspect étonné halluciné naïf incantatoire prévaut désormais. Il aurait été question "d'extrême droite" de "rejet" etc mais pas un mot sur le fait que des individus s'étaient installés en communautés pour imposer leur façon de voir, non pas parce qu'ils ne voulaient pas s'intégrer comme il est prétendu, mais bien parce qu'ils ne voulaient pas, du tout, tant en plus ils se savent d'essence supérieure : leur Livre supplantant tous les autres…

Et plus ces médias décrochaient du réel, plus ils s'accrochaient aux moindres manques des figures alternatives supposées comme le président US de l'époque (un certain Trump) où son moindre manque, la moindre erreur méritaient quolibets manifestations alors que les erreurs autrement plus graves de l'administration précédente en Libye et en Syrie passèrent à l'as sans aucun problème.

A l'époque les différentes services secrets américains n'avaient rien à envier de leurs homologues russes: le moindre écart du Président était passé au crible, les juges, jurés conviés à observer le plus petit manque qui prenait une ampleur considérable comme un certain Fillon sommé de s'expliquer par une gente sûre de son bon droit alors que ses mentors ont dévoré des milliards de dollars sans aucune sanction que l'approbation…médiatique.

Jamais, ou à peine, n'est questionné l'idée que l'animosité ambiante envers des populations accueillies provenaient plutôt de celles-ci que de leurs hôtes. Jamais. Comme si ces derniers n'étaient au fond que des propriétaires démodés à l'heure d'une espèce de RBNB obligatoire : obligé de s'embrasser, de se brasser de partager le travail les droits avec le dernier arrivé.

Sauf que de plus en plus les peuples n'en veulent plus. En fait la "cristallisation" est faite : dans la rue lyonnaise je sens dans l'interaction que les gens sont passés du ressenti, style on vous a tant aimés ouverts les bras tout ça pour ça lorsque vous nous crachez dessus, à la froide indifférence de la loi qui doit s'abattre sur tout étranger peu importe son degré d'intégration voire même d'assimilation c'est trop tard je m'étais assis avec mes filles et ma compagne sur une rambarde aux côtés d'une famille et ses deux enfants Place Bellecour, aucune empathie, aucune, aucune sympathie désormais, plus du tout de complicité inter-enfantine, rien que l'indifférence froide celle du divorce nécessaire ce que d'aucuns appellent la remigration. Mentale (puisqu'ils ont voté Macron ensuite en mai…)

Voilà où nous ont amené quarante ans de destruction postmoderne : non pas vers un plus d'assimilation comme autrefois, mais un plus de volonté séparatiste, du moins tant que la résilience à la lobotomie tient le choc, sauf que rien n'est moins sûr tant ses outils sont puissants prégnants et agissent sans cesse à l'instar d'une France Info en effet qui fait feu de tout bois ces temps-ci à vendre de la réalité virtuelle, à monter en épingles des manifs de quelques centaines de personnes comme si l'avenir du monde en était l'enjeu.

C'est ce décalage, grandissant, entre des médias sûrs d'eux et donc dominateurs, et des populations désireuses de vivre à la façon de leurs ancêtres : fatherland : patrie.

12 février 2017

Lucien SA Oulahbib

https://en.wikipedia.org/wiki/Lucien-Samir_Oulahbib

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