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Qui va diriger le processus révolutionnaire?

Il est dommage que à l’identique de 68 se soient les individus les plus archaïques qui se portent à la tête du tumulte qui vient et dont l’origine complexe plonge ses racines au-delà des couardises de la crise financière actuelle dont les causes ne sont d’ailleurs pas toutes liées à la cupidité et à la tricherie mais aussi aux exigences étatiques de droite et de gauche ayant poussé à la performance quantitative y compris lorsque les ménages étaient peu solvables…

En 68 la gauche a cru changer la vie, elle n’a fait qu’entériner la démocratisation de comportements libres issus de bien plus loin dans le Temps ; en retour une grande partie de la droite s’est raidit dans le nihilisme affairiste et cynique et/ou dans le conservatisme nostalgique (y compris au niveau théologique : on le voit avec Benoît XVI obligé de faire les yeux doux aux négationnistes pour contrecarrer l’influence nihiliste du postmarxisme cette fois) ; sauf en économie cependant comme dans les pays anglosaxons, du moins jusqu’à Reagan, sauf que sous Clinton et Bush les fonctions de l’État régalien ont été oubliées (instance de régulation du rail anglais idiotement privatisée, Enron, Mazdoff dernièrement) à la grande joie des archaïques de gauche qui n’ont rien d’autre à proposer sinon le fameux "demain on rase gratis". 

Par exemple on ne voit pas comment un ringard idéologique un jeune vieux comme Besancenot pourrait y prétendre, lui qui attend "la goutte qui va faire déborder le vase" et en attendant qui prétend ne pas avoir de cadavres dans son placard alors que par ex les peuples russes et cambodgiens ont été sacrifiés par millions ; on ne voit pas pourquoi  sa gouaille fonctionnant sur l’émotion pourrait lui permettre de diriger un tel processus révolutionnaire avec ses propositions telles que son million de fonctionnaires en plus sa journée de 30 heures et son économie super administrée (par qui ? au jour le jour, sinon le "Parti"…) on ne voit pas au nom de quoi il serait candidat à la direction du processus d’approfondissement nécessaire de la modernité.  Mélanchon non plus son frère ennemi beau parleur peut-être (bien qu’il postillonne pas mal) et qui pense que tout sera résolu quand l’État aura payé sa dette à la Sécu alors que les PME et les "travailleurs, travailleuses" crèvent des charges alors qu’il serait possible de financer autrement [2] et pour moins cher la protection sociale [3] ; ne parlons pas trop en fait de la gauche en général qui ne sait que ponctionner pour détourner au profit de son élite désireuse de remplacer celle au pouvoir en pis et c’est tout (comme en 1789 et 1794), au lieu de satisfaire le plus grand nombre. 

Néanmoins la gauche sait organiser la rue et s’accaparer les lauriers comme en 68. Avec les écolo et les alterislamistes en compagnons de route.

Mais à droite ? Rien non plus ou si peu malgré les effets saltimbanques, et c’est le malheur français d’observer qu’il faille toujours passer par le pourrissement à la tête pour que le peuple daigne enfin se mettre en route afin que des leaders authentiques émergent. Sans doute que ses dirigeants sortiront de l’épreuve du feu qui vient, Obama n’était guère connu il y a deux ans, comme en 40 avec De Gaulle. Il faudra sûrement attendre l’explosion pour que des leaders authentiques qui ont quelque chose à dire sur la période puissent surgir. On ne manquera pas ici de vous en faire part.