29 mars 2024

Une guerre qui vient

Le président américain Barak Obama est en poste à la Maison Blanche depuis le 20 janvier dernier. Si l’on se fie à sa volonté affichée de négocier directement, l’on pourrait en déduire, si l’on était un tant soi peu optimiste, que le différent nucléaire avec l’Iran ira en s’atténuant et que le Proche-Orient se dirige, enfin, vers une période de calme. Malheureusement, si l’on analyse minutieusement les réactions à ce jour de la théocratie iranienne, on ne peut exclure que la détermination des démocrates us ne se brise sur son refus de renoncer à sa domination sur la communauté musulmane par la possession de la bombe nucléaire. Les américains feront ils alors du Georges W Bush en pilonnant les centrales iraniennes ? A ce jour, nul ne connaît suffisamment le courage du nouvel élu pour abonder dans tel ou tel sens.
 
En revanche, s’il est une évidence, c’est que l’état d’Israël ne s’autorisera nulle hypothèse de travail impliquant le cas d’un Iran nucléarisé. Benjamin Netanyahou aux manettes de l’état d’Israël, on ne peut douter que la Knesset ainsi que le peuple dans sa très grande majorité lui imposera une attaque ciblée du danger à l’image de ce qui se fit à Osirak en 1981. Ce qui déclenchera, en riposte, les missiles des Ayatollahs, mais aussi ceux de leurs affidés tels le Hamas, le Hezbollah ou encore la Syrie. Israël étant préparé au scénario de cette guerre prévisible, on ne peut douter de sa réaction militaire, forcément « disproportionnée », par voie de terre, air et mer.
 
Ce n’est donc pas a priori cette guerre-ci que le monde occidental doit redouter. Israël est à même d’y faire face, même si malheureusement des victimes seront à déplorer et les condamnations internationales usuelles et hypocrites de mise.
 
Il est une guerre, par contre, qui s’annonce beaucoup plus dangereuse pour l’occident si les autorités compétentes ne se décident à agir rapidement pour l’enrayer tant que faire se peut.
 
Lors de la dernière offensive israélienne dans la bande de Gaza, l’on a pu mesurer le degré de haine à l’encontre du peuple juif qui habite le cœur du monde musulman. Particulièrement les musulmans demeurant au sein de l’Europe qui ressentent le soutien de celle-ci à Israël comme injuste et toute victoire israélienne comme humiliante. Au-delà des habituels drapeaux israéliens brûlés et des sempiternels slogans antisémites tels « morts aux Juifs » (que nul parti politique européen n’a d’ailleurs à ce jour condamné) on a pu s’apercevoir que des membres de la communauté juive, ainsi que ses biens furent atteints cette fois-ci beaucoup plus fortement. Mais aussi que le soutien au Hamas fut plus prononcé en terre européenne qu’en terre musulmane, et que les partis politiques, conscients de cette force communautaire, ont courbé l’échine en faisant silence ou ont défilé, eux aussi, pour dénoncer les « crimes » des Juifs.
 
En conséquence, si l’on imagine que dans un futur proche, par sa réaction aux missiles reçus, Israël humilie à nouveau ce monde musulman malade de sa haine ancestrale, en éradiquant pour de bon le Hamas ainsi que le Hezbollah, en détruisant l’armée syrienne et ridiculisant le régime perse qui préconise interminablement la fin proche de « l’entité sioniste », il est à craindre sérieusement que le monde musulman européen s’enflammera gravement.
 
Si des dégâts ont été occasionnés lors des dernières manifestations, il est à prévoir que la prochaine fois l’humiliation ressentie sera telle que la violence n’atteigne un niveau encore jamais égalé en Europe. Voiture incendiée, magasin vandalisé, abribus brisé ne seront que les ‘’bons souvenirs’’ des manifestations de rues ‘’calmes’’ en France, en Espagne, en Angleterre ou encore en Allemagne.
 
Si les quelques vingt deux millions de musulmans européens, recensés par Leila Shahid, ne seront pas tous dans les rues pour manifester et réclamer vengeance contre ce pays qui ne ‘’respecte pas’’ les lois internationales, le noyau dur est suffisamment important pour prendre conscience du danger certain qu’il représente. Refuser d’envisager ce pire maintenant, et laisser agir ce noyau comme il lui plaît c’est probablement prendre pour l’avenir le risque d’une guerre ‘’fratricide’’, déclenchée cette fois-ci par les « souchiens ».
 
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