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Les milieux antisémites égyptiens déçus de la défaite d’Hosni

Des intellectuels égyptiens ont exprimé leur colère en dénonçant le "lobby juif", qui selon eux, serait responsable de la défaite de Farouk Hosni. Farouk Hosni, le candidat malheureux  à la direction générale de l’Unesco, a dénoncé lui aussi mercredi à son arrivée à l’aéroport du Caire des "pressions sionistes".
Le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni a accusé au Caire l’Unesco d’être devenue "politisée". Cette déclaration intervient au lendemain de son échec comme candidat controversé à la direction de l’organisme, face à la diplomate bulgare Irina Bokova.
À son retour de Paris, où siège cette institution, Farouk Hosni a affirmé à son arrivée à l’aéroport : "Le candidat égyptien avait contre lui tous les journaux et les pressions sionistes. Il y a eu des groupes juifs dans le monde qui ont eu une très, très grande influence sur la question". Farouk Hosni a également reproché à l’ambassadeur américain à l’Unesco de s’être "activé avec force et avec tous les moyens à sa disposition" contre lui.
Très vite -et comme prévu – la presse et les intellectuels égyptiens se sont déchaînés mercredi contre le "lobby juif" et le "choc des civilisations" après le fiasco de Farouk Hosni pour la direction de l’Unesco, au terme d’une campagne marquée par des accusations d’antisémitisme.
 

Dès la défaite, des voix se sont élevées dans les milieux intellectuels égyptiens pour fustiger le "mouvement sioniste", mais aussi dénoncer le peu de considération des Occidentaux pour les pays du Sud.
 
 Le quotidien gouvernemental Al-Ahram al-Messai attribue ce cuisant échec à "des attaques indignes de la part d’intellectuels juifs en France" et aux efforts de sape "de l’ambassadeur américain à l’Unesco et des médias sionistes en Europe et aux Etats-Unis".
 
Même écho dans la presse d’opposition, où le journal Al-Ahrar dénonce une "campagne féroce de l’administration américaine, sous pression juive" qui a abouti mardi à la victoire de la diplomate bulgare Irina Bokova.
 
Pour Al-Masry al-Youm (semi-indépendant), la bataille pour la direction de l’Organisation de l’ONU pour l’Education, les Sciences et la Culture a été "déterminée par un choc des civilisations" entre Occidentaux et pays en développement.
 
Avant l’élection à laquelle s’étaient présentés neuf candidats, Farouk Hosni faisait figure de grand favori, mais sa position s’est fragilisée au cours des tours successifs. En se retirant dimanche, Mme Ferrero-Waldner avait clairement appelé à faire barrage au candidat égyptien, affirmant que les "valeurs morales" et les "idéaux" de l’Unesco étaient "le véritable enjeu de cette élection".
 
La perspective de voir Farouk Hosni à la tête de l’Unesco était dénoncée depuis des semaines par des organisations juives et des intellectuels, principalement en France. Il était accusé de prises de position antisémites et anti-israéliennes, ainsi que d’appartenir à un régime pratiquant la censure. Il lui est notamment reproché d’avoir déclaré en 2008 devant le Parlement égyptien qu’il brûlerait "lui-même" les livres en hébreu qu’il trouverait dans les bibliothèques du pays
 
 La candidature de Farouk Hosni a été au centre d’une grave  controverse après qu’il eut déclaré sans vergogne qu’il "brûlerait lui-même" les livres israéliens qu’il trouverait en Égypte. Il répliquait à un député de l’opposition islamiste qui le prenait à parti dans un couloir du Parlement. Farouk Hosni a prétendu par la suite  que ses propos avaient été sortis de leur contexte, assurant que cette expression hyperbolique, en arabe populaire, signifiait simplement qu’il n’y avait pas de livres israéliens en Égypte.
 
Le ministre égyptien, qui se présente comme le représentant du monde arabe et du Sud en général, a estimé que l’affaire reflétait le "conflit entre le Nord et le Sud. Il faut toujours que le Nord soit celui qui contrôle le Sud".
 
Au quatrième tour de l’élection, Farouk Hosni et Irina Bokova s’étaient retrouvés à égalité. Mais au cinquième, la Bulgare l’a emporté par 31 voix contre 27. "Il y a des pays qui font le contraire de ce qu’ils disent", a dit le ministre, sans donner plus de détails.
 
 Israël s’est empressé de féliciter la diplomate bulgare Irina Bokova pour son élection mardi au poste de directrice générale de l’Unesco. Un responsable israélien a fait savoir que l’Etat hébreu se réjouissait que le favori au poste, l’Egyptien Farouk Hosni, ait été battu.
 
Hosni a été ministre de la Culture en Egypte pendant 22 ans, lors desquelles ses attaques contre Israël ont été nombreuses. Il a notamment jugé sa culture "raciste" et "inhumaine" en 2001 et s’est engagé à brûler les livres israéliens en 2007. Il s’est plus tard excusé pour ses remarques.
"Hosni s’est excusé pour ses propos, mais il n’est pas parvenu à faire amende honorable au moment d’élire le responsable de la plus importante et de la plus prestigieuse organisation culturelle internationale", explique un responsable israélien.
 
 
Ce n’est pas un secret que l’élite égyptienne a intégré un caractère anti-israélien et antisémite dans son identité culturelle, et  qu’ils n’en ont pas honte puisqu’ils se présentent à des postes internationaux.
 
Bonne nouvelle, la raison est revenue aux membres votant du conseil d’administration de l’UNESCO !! Heureusement donc qu’il n’a pas été élu. L’Unesco doit être le moteur des échanges culturels et non une arène de l’antisémitisme. Introduire l’argument  du « lobby juif » comme certains l’ont essayé, c’est faire fausse route. Les pays arabes doivent d’abord répudié l’antisémitisme avant de présenter des candidats à des prestigieux postes au  niveau international. Le jour où ils seront capables de se regarder en face et d’en tirer les conséquences, les poules auront des dents !
 
 
Heureusement que  le désastre a été évité de justesse grâce au cinquième tour. Le rejet de la candidature de Hosni est  aussi un message clair et symbolique aux régimes tortionnaires corrompus. Dans leurs républiques héréditaires la torture des dissidents est devenue une forme de culture. Une culture qu’il faut éviter comme la peste. Il faut rester vigilant et contre attaquer en encourageant la liberté de la presse afin que la civilisation triomphe. L’UNESCO avec son prestige devrait s’engager dans ce sens. Espérons que la nouvelle directrice s’y emploiera.
 
 
Aujourd’hui nous partageons donc  naturellement Israël dans  la satisfaction  de la défaite de Farouk Hosni.
 
Ftouh Souhail