28 mars 2024

Amnesty International:112 exécutions en Iran en deux mois

Chaque année, l'Iran figure  parmi les premiers pays bourreaux du monde.

Dans son rapport annuel sur la peine de mort dans le monde, l'organisation de défense des droits de l'homme, dont le siège est à Londres a affirmé que l'Iran avait exécuté 112 personnes dans les deux mois qui ont suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 et précédé son investiture en août. En outre, le rapport accuse l'Iran et l'Arabie saoudite d'avoir violé les lois internationales en exécutant des personnes – au moins sept au total pour les deux pays – pour des crimes commis alors qu'elles étaient mineures.

Selon le rapport, au moins 714 personnes ont été exécutées dans 18 pays en 2009, principalement en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Au moins 2.001 ont été condamnées à mort dans 56 Etats. On estime que l’Iran est le pire pays au monde pour le nombre des exécutions. La Chine est de loin le pays qui condamne le plus de personnes, mais rapportée à la population, la peine de mort en Iran est presque aussi importante qu’en Chine.

"Aucune personne condamnée à mort en Iran ne bénéficie d'un procès équitable, en accord avec les normes internationales", accuse l'organisation. Dans ce pays Les tribunaux religieux n’ont pas à rendre de compte au Parlement, ils sont sous la protection du Guide Suprême (Ali Khamenei) ou littéralement le Tuteur. En islam, les femmes, les mineurs, les attardés mentaux et les aliénés ont besoin d’un Tuteur. Le système politique en vigueur en Iran suppose que le peuple doit être soumis à un Tuteur. Et ce Tuteur permet même que ‘une jeune fille de 16 ans soit exécutée.

La Sharia iranienne ne prévoit pas seulement la peine de mort, elle prévoit également des coups de fouets en cas de rapports sexuels avant le mariage, des coups de bâton pour qui consommerait de l’alcool, et l’amputation des mains et des pieds pour les maraudeurs. Il ne s'agit pas là de cas isolés et ces actes se produisent en violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international sur les droits civils et politiques auxquels l'Iran a adhéré et qui interdisent de telles pratiques.

Les exécutions se produisent habituellement par pendaison, mais aussi parfois par lapidation. Dans ce cas, le condamné est enveloppé des pieds à la tête dans un vêtement blanc et enterré (la femme jusqu'aux aisselles, l'homme jusqu'à la taille) ; un chargement de pierres est livré sur le lieu de l’exécution et les fonctionnaires en charge – voire parfois même dans certains cas de simples citadins autorisés par les autorités – accomplissent l'exécution.

L'art. 104 du Code Pénal établit que "les pierres ne doivent pas être assez grandes pour provoquer la mort avec un ou deux coups", afin que la mort soit lente et douloureuse. Si le condamné réussit à survivre, il restera emprisonné au moins 15 ans, mais il ne sera pas exécuté. La lapidation frappe surtout les femmes et est critiquée au sein même du pays. La justice fondée sur la charia (littéralement : loi islamique)  légalise  surtout la lapidation pour les  femmes accusées d’adultères. 

L'Iran qui a ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques et la Convention sur les Droits de l’Enfant applique généralement la  pendaison en début de matinée, en plein centre ville. Parfois les pendaisons des condamnés à mort sont  diffusées à la télévision iranienne.

Depuis mai et juin 2009, l’Iran est victime d’une très grande campagne de “moralisation” et les arrestations et condamnations arbitraires se succèdent. Le quota des condamnées à mort de 2009 a déjà dépassé celui de 2008 (170). Les victimes sont des hommes, homosexuels, opposants ou rebelles, des femmes et des enfants. L’Iran est un des rares pays à condamner à mort les enfants.
Les observateurs estiment qu’il est plus probable que le nombre réel des d'exécutions capitales soit bien plus élevé. Les autorités ne fournissent pas de statistiques officielles, et les chiffres rapportés sont basés sur les seules nouvelles publiées par les journaux iraniens, qui ne rapportent évidemment pas toutes les exécutions.

Ce régime est une régime de terreur avec plusieurs milices (les Bassidji), mais depuis juin 2009 de nombreux civils furent torturés et exécutés par des miliciens Shia venus du Liban pour renforcer les gardiens des prisons de Evin Prison, Rajaie Shahr Prison, and Kahrizak.

Les miliciens Shia (en fait synonymes de Shiites) sont présents au Liban, en Iraq et en Iran.
Ahmadinejad, qui est le bras des Mollahs, essaie d’accroître son pouvoir par une nouvelle “chaîne de meurtres”. Ces hommes ont tant à se reprocher et leurs mains sont si remplies de sang et de responsabilités coupables que la communauté internationale ne peut plus rester muette. En nombre d'exécutions capitales, l’Iran a dépassé sous Ahmadinejad la Chine presque 20 fois plus peuplée. Il s'agit donc d'un régime sanglant aux penchants néonazis avérés. Amnesty International a fait savoir que les exécutions en Iran avaient augmenté depuis l’arrivée d’Ahmadinejad au pouvoir et de sa volonté de retour au puritanisme initial de la révolution.

Il faut espérer que les Iraniens expatriés et influents (ceux qui ne sont pas corrompus, menacés ou muselés, voir le “taghieh”) à crier leur révolte. Le peuple iranien mérite certainement mieux  que les ayatollahs sanguinaires. Il y a surtout  des intellectuels  iraniens progressistes qui croient en l’universalité des valeurs de la dignité humaine, de liberté et de démocratie. Ban Ki-Moon et l’ONU  sont aussi inviter à traiter le problème des exécutions le plus rapidement possible et il est devenu urgent  la création d’un tribunal international pour accuser et condamner les coupables tortionnaires d’un peuple opprimé et livré volontairement au désespoir. L’impunité de ce régime  ne dure qu’un temps.

Tunis

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