28 mars 2024
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Jean-François Revel

Dans “La grande parade” (chez Plon), Revel rappelle sobrement mais fermement comment Margaret Thatcher a su mettre un terme au “toujours plus d’impôts, toujours plus de dépenses publiques (“Tax and spend, spend and tax“) dont, à l’époque, se mourait la Grande-Bretagne travailliste.

Commentaire éclairé de Jean-François Revel :

“On semblait ou on voulait l’ignorer en Europe continentale et surtout en France; comme on semblait ou voulait ignorer que le travaillisme britannique, depuis 1945, avait fabriqué la société la plus étatisée, la plus bureaucratisée, la plus imposée, la plus syndicalisée et la plus réglementée de l’Europe démocratique”
.

Pour sortir de cet engrenage fatal, “Il fallut la régression économique, l’appauvrissement du peuple, la débâcle des services publics, la paralysie des administrations (…) pour que le corps électoral donnât son plein accord non pas à une alternance sans changement, mais à un changement des bases mêmes jetées en 1945, c’est-à-dire à une draconienne révolution libérale”.

Vingt-cinq ans après un tel séisme libérateur outre-Manche, ces lignes prophétiques (janvier 2000) s’appliquent dans toute leur rigueur à la France contemporaine; mais ni Chirac, ni Villepin, tous deux au pied du mur et enfermés dans leurs certitudes pipées d’énarques, ne songeront jamais à entreprendre une telle révolution libérale draconienne !

Affublée de telles élites politiques, syndicales et intellectuelles habituées de longue date à se servir de l’Etat plutôt qu’à servir le peuple, la France moderne donne alors le sentiment d’être tombée bien bas, entre les mains de condottieres de haut vol !!

Parvenu à ce niveau d’arrogance, un urgent sursaut s’impose désormais qui est purement et simplement affaire de salut public.

Librement !


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