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LETTRE OUVERTE AU POUVOIR EN BERNE

 Monsieur le président de la République, Mesdames et Messieurs du Gouvernement,
 
    sommes-nous vraiment obligés de vivre, et à répétition, ces désordres organisés par un front du refus érigé contre la légitimité de l'Etat à réadapter, sous l'effet d'une vive pression démographique, la législation s'appliquant aux retraites ?
 
    Les choses étant ce qu'elles sont, sans doute accepterions-nous plus volontiers d'en payer le coût immédiat si le Gouvernement avait bien voulu prendre le taureau par les cornes pour régler, une fois pour toutes, une question réellement fondamentale pour l'avenir des Français.
 
    Mais c'est peine perdue ! Car le Parlement est appelé à légiférer sur des bases complètement obsolètes qui le conduisent, dans une sorte d'aveuglement collectif, à faire du neuf avec du vieux littéralement mangé par la rouille : le système par répartition!  
 
    L'affrontement en cours sur la question vitale des retraites repose, encore et toujours en France, sur la notion marxiste de lutte des classes; aussi, dès 2007, eût-il fallu avoir le courage de remettre à leur vraie place les syndicats politisés à l'extrême et qui, de facto, font la loi.
 
    Dans le sérail politique, de rares voix se sont néanmoins élevées pour signaler l'existence d'une alternative à la répartition moribonde : la capitalisation. C'est en effet faire oeuvre de lucidité que d'en évoquer l'ardente nécessité sur le long terme.
 
    Pour la bonne cause, permettez-moi de vous transcrire ces quelques lignes, en date du 13 décembre 2009, d'un observateur attentif du monde, Bernard MARTOÏA, qui relate l'expérience chilienne conduite et réussie dès 1981 par José PIÑERA, frère de l'actuel président du Chili Sebastian PIÑERA :
 
    "Aujourd'hui, 95% des Chiliens disposent d'un compte personnel d'épargne retraite. Prudent et ne voulant pas soulever des espoirs infondés, PIÑERA avait misé sur un rendement annuel de 4% de l'épargne retraite : il est de 9% ! Les irréductibles se contenteront, pour leur part, d'une maigre pension par répartition quand sonnera, pour eux, l'heure de la retraite couperet. Après tout, c'est le choix qu'ils ont fait. Les autres pourront choisir leur départ en fonction de leurs intérêts. Rien ne vaut la liberté !".
 
    "Rien ne vaut la liberté" en effet ! Soyez rassuré, si la crise n'a pas épargné le Chili qui, d'ailleurs, s'en est mieux tiré que d'autres, le système chilien de retraites par capitalisation est toujours debout et même si l'année 2008 fut rude, il s'est vite repris et continue de fonctionner à la satisfaction de tous !
 
    Le député du Nord Christian VANNESTE défend, pour sa part, le système de comptes notionnels en vigueur en Suède. C'est tout à fait son droit. Cependant, il ne manque pas non plus de nous avertir des conséquences inhérentes à la culture du statu quo (@23 septembre 2010 23:04) :
 
    "La réforme actuelle est donc incontournable jusqu'en 2020. On s'apercevra alors qu'il aurait été préférable de changer le système en prenant pour modèle la Suède et ses comptes notionnels, comme je l'ai proposé". En vain… 
 
    Monsieur le président de la République, Mesdames et Messieurs du Gouvernement, tout en saluant la lucidité du député VANNESTE, qui l'honore, serions-nous moins aptes à innover en politique que le Chili ou les autres nations, déjà fort nombreuses, ayant peu ou prou injecté de la capitalisation dans leur système de retraites ?
 
 
    NB : Quand les socialistes et autres gauchistes qui ne cessent de dévaluer notre cher et vieux pays osent affirmer que la capitalisation est un système à la Madoff (je l'ai entendu dire ce soir même (23 septembre 2010) chez CALVI), que les fonds de pension ont connu des faillites retentissantes etc. etc… ou bien ils sont gravement ignares ou bien encore, ce qui est plus dans leur nature, ils vous mentent effrontément en vous regardant droit dans les yeux !
 
    PS : Je bénéficie moi-même, dans le montage de ma retraite, d'une part de capitalisation abondée par l'Etat au titre d'ancien combattant : comme celle-ci est intelligemment gérée, je n'ai eu aucun problème, au plus fort de l'ouragan, pour toucher mon dû, et au centime d'euro près ! 

Librement !
Philippe S. ROBERT
Membre du Parti Libéral Démocrate
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