29 mars 2024

Communiqué de RAISON GARDER

Les représentants de Raison Garder ont pris part le 7 octobre dernier au meeting organisé à Rome par le député Fiamma Nirenstein,
 
« POUR LA VÉRITÉ, POUR ISRAËL ».
 
Ce meeting a rassemblé de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles de tout le spectre politique italien ainsi que des personnalités internationales, dont José Maria Aznar, ancien premier ministre espagnol.
 
Il peut être visionné en cliquant sur le lien suivant :
http://www.radioradicale.it/scheda/312536
 
Nous sommes heureux de vous présenter dans ce communiqué les allocations de Raphaël Draï et Shmuel Trigano.
 
 
 
Raphaël Draï : Ce qui s’est passé à Rome
 
Chronique de Radio J, le 10 Octobre 2010
 
Pour les dirigeants de la communauté juive de France, elles seraient très nombreuses les leçons à tirer après le formidable rassemblement de soutien à Israël qui s’est tenu à Rome le jeudi 7 octobre. Au cours de ce rassemblement, dans le prestigieux Palais d’Hadrien, au cœur de la capitale italienne, près de cinquante orateurs et oratrices se sont succédés –je dis bien cinquante– chacun et chacune ne disposant que de trois minutes pour s’exprimer, à commencer par l’ancien Premier Ministre espagnol, José-Maria Aznar. Shmuel Trigano et moi-même avons eu l’honneur de le faire au titre de « Raison Garder » et de l’exceptionnelle audience accordée à la pétition du même nom. Pendant plus de trois heures se sont donc succédés au pupitre patronné par la Chambre de commerce italienne, laquelle en l’occurrence n’avait pas eu froid aux yeux, des hommes et des femmes politiques de premier plan, des ministres du gouvernement italien, des parlementaires également de premier plan, des journalistes de renom, des responsables d’associations prestigieuses, notamment chrétiennes, catholiques et protestantes, les représentants des oppositions iraniennes et syrienne, et bien sûr, le grand Rabbin de Rome. Tous et toutes ont proclamé haut et fort, sans une once d’ambiguïté, non pas leur attachement verbal et opportuniste à l’ Etat d’Israël, mais leur soutien complet et complètement réfléchi à l’existence de cet Etat représentant à leurs yeux la première ligne de défense du nouveau monde libre. On entend déjà l’objection : «  Certes, mais il y avait beaucoup de gens de droite ! ». En effet mais qu’il soient bénis face à une gauche écervelée, décervelée, démagogique et amnésique qui joue contre Israël la carte de l’électoralisme, comme on peut en juger par de récentes prises de positions du PS en la matière.
Une soirée d’amitié, de franchise et de courage, loin du double langage et des inhibitions d’une grande partie de la classe politique en France. Deux dernières précisions. En Italie la population juive ne compte que 22000 âmes, soit le quart de la seule population juive de Paris. Et puis tout ce rassemblement a reposé sur les épaules de Fiamma Nirenstein, d’un petit bout de femme mais avec dans le regard des  lueurs du Buisson ardent.
De quoi en prendre de la graine…
 
 
Allocution de Shmuel Trigano
 
En quoi la « vérité » est-elle engagée lorsque l’on parle d’Israël si ce n’est parce qu’un mensonge de plusieurs années déforme les faits et corrompt tous les critères de la moralité et de l’esprit ?
 
Ce mensonge n’est pas le produit d’un hasard mais l’effet d’une idéologie politique et d’une stratégie qui projettent la destruction d’Israël à travers sa délégitimation.
 
La légitimité est en effet la justification morale d’une existence. Quand on veut tuer quelqu’un, on commence par le présenter comme un monstre, un être hors de l’humanité.
 
C’est bien ce qui se passe avec tous les mensonges sur Israël totalement en porte à faux avec la situation réelle sur le terrain, à Gaza et dans les Territoires.
 
Un faux récit de la réalité a été imposé : malheur à celui qui s’en écarte car une puissante censure et l’exclusion le guettent ! Une nouvelle doxa est imposée à l’Occident.
 
De quoi parle-t-on quand il s’agit de « défendre » Israël  si ce n’est de lutter contre la programmation de sa destruction et avant tout d’affirmer sa dignité morale et son droit d’exister? Le peuple juif est un peuple légitime. Ses droits sont réels et il n’a aucunement besoin de se justifier d’exister. C’est ce que le monde doit accepter comme un fait.
 
Le faux discours sur Israël empoisonne la possibilité de la paix, au Moyen-Orient et en Europe, car quand quelque chose est perverti dans le langage, c’est tout le discours qui est corrompu.
 
Il y a un principe historique : ce qui arrive aux Juifs en premier finit pas arriver à tous les hommes en général. Israël est ainsi devenu le front, le sujet le plus décisif de l’Europe et de la démocratie.

Il faut remercier Fiamma pour son audace et féliciter le Judaïsme italien. Peu nombreux il est plus courageux que bien des communautés juives plus importantes numériquement. Je veux dire « merci » au peuple italien pour son amitié envers le peuple juif. Je suis triste de dire qu’une semblable manifestation serait impossible à Paris.
 
Je vous apporte le soutien des 12 000 signataires de la pétition « Raison garder » que nous avons lancée en mai dernier contre la délégitimation d’Israël.
 
 
 
Allocution de Raphaël Draï
 
Aujourd’hui est un jour faste, un grand jour. Durant ces deniers mois et ces dernières années, depuis le début des événements qualifiés en France de « nouvel antisémitisme », nous avons fait face à cette triste et décourageante affirmation : «  L’Etat d’Israël, l’Etat juif, est  isolé dans le monde entier. L’Etat d’Israël est un Etat-ghetto ». Contre cette affirmation létale, nous avons trouvé le courage de résister et de poursuivre, étape après étape, notre tache parce que notre opinion allait en sens contraire. Bien sûr, la situation de l’Etat d’Israël n’est pas facile. Il doit  se confronter à trois types de guerre : le terrorisme, la guerre conventionnelle et face à l’Iran, la guerre nucléaire. Mais Israël n’est pas isolé dans le sens finalement antisémite de ses ennemis. Ce soir, à Rome, en ce lieu  symbolique, le Palais d’Hadrien, nous attestons que si l’Empereur de la Rome antique a consommé la destruction de Jérusalem et du Temple juif, il n’a pas détruit le peuple juif et son espérance qu’un jour ce Temple serait reconstruit dans une Jérusalem indivisible au nom de l’humanité entière, elle-même en voie de reconstruction. Mais cette reconstruction ne sera possible qu’avec l’aide de ces hommes et de ces femmes que la Tradition juive nomme : les Justes parmi les Nations, ajoutant que la part de ces Justes sera grande dans le monde qui vient. Et ce soir, ici, ces Justes ne constituent pas le plus petit nombre…
Il faut ajouter deux dernières considérations, importantes pour l’avenir. Dans nos efforts infatigables pour la défense de la démocratie israélienne parmi toutes les démocraties de la planète, nous devons contribuer au changement de l’idéologie dominante, cette pseudo-éthique : l’éthique « asymétrique » selon laquelle dans nos relations personnelles ou internationales nous devrions remplir toutes nos obligations tandis que nos vis-à-vis seraient exemptés des leurs. Il faut reconstituer là une éthique de la réciprocité et lui donner force.  Quiconque réclame pour lui-même plus de démocratie, plus de liberté : liberté de conscience, de religion, d’établissement, d’aller et de venir, doit respecter et promouvoir les mêmes libertés à l’égard d’autrui, y compris dans le monde arabo-musulman.
Par ailleurs et enfin, il n’est pas de civilisation digne de ce nom sans le règne de la loi et le respect de l’Etat de droit. Mais la démocratie n’est pas la loi du plus grand nombre et de lui seul, qu’il s’agisse de personnes, d’organisations ou d’Etats, comme c’est malheureusement trop souvent le cas dans les instances de l’ONU. Aujourd’hui le grand nombre, le « gros nombre », sévit contre l’Etat d’Israël, demain ce sera contre n’importe quelle autre démocratie, comme la France commence à en faire l’expérience.
 Il faudra ne pas l’oublier.
 
Pour la  manifestation de cette liberté de l’esprit  soyez infiniment remerciés.
 
                                                          
 
***
 
 
 
 
Motion de soutien de Raison Garder au Président du BNVCA, Sammy Ghozlan
Les participants à la réunion de RAISON GARDER du 4 octobre tiennent à exprimer leur vive préoccupation à la suite des attaques ad hominem visant Mr Sammy Ghozlan, Président du BNVCA, en raison des actions en justice intentées par le BNVCA contre les promoteurs des entreprises de boycott anti-israélien menées en France.
Ils rappellent que ces actions judiciaires sont menées, tant sur le fond qu'au regard de la procédure suivie, dans le cadre strict de la législation de notre pays, notamment du fait de la violation de l'article 225 du Code pénal prohibant ces entreprises discriminatoires avec le climat d'intimidation et de violence qui les accompagne.
Ils soulignent que la condition de parlementaire ou de responsable d'association exige d'autant plus le respect de ces dispositions, au lieu de leur transgression systématique et délibérée.
Ils soulignent en outre que les procédures en cours font toute leur place aux droits de la défense.
Ils s’inquiètent à ce propos de l'ingérence dans la vie judiciaire française de députés et sénateurs algériens qui croient devoir prendre à partie nommément le président du BNVCA dans des termes particulièrement insultants.
Ils expriment leur solidarité avec le président du BNVCA et saluent par ailleurs ses efforts pour le progrès du dialogue interreligieux et de la coexistence civile, notamment en Seine-saint-Denis, efforts salués par tous les acteurs de ce dialogue.
 
 
Pour nous écrire: raisongarder@dialexis.org

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