29 mars 2024

Drame d’Oslo : les “multikulti” se déchaînent

Le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Ghar Stor rend visite au camp de la jeunesse travailliste à Utoya, la veille de la tuerie de Breivik, où il a été acclamé pour son appel déterminé aux droits palestiniens.

"Multikulti" (In English : here ) n'a rien à voir avec diversité et pluralité mais au contraire avec unicité imposée en lieu et place des valeurs communes en attendant l'étape décisive suivante : la possibilité d'extraire sa communauté d'origine de la loi commune pour la rendre dépendante de lois communautaristes données ; c'est au mieux la cohabitation de plus en plus agressive au pis un Etat dans l'Etat, ce qui ne se peut en République ; et cela n'a rien à voir avec du racisme (supériorité de la "race") voire de la xénophobie puisqu'il ne s'agit pas de refuser l'étranger mais éviter que celui-ci s'installe non pas comme invité mais nouveau propriétaire…

A quoi bon ? Peut-on encore raisonner ainsi ? N'est-ce pas trop tard ? En l'absence de débat, étouffé toujours dans l'oeuf sous l'étiquette extrême droite puis "fachosphère" pour faire branché, il n'est plus sûr du tout qu'organiser de telles confrontations suffisent désormais pour éteindre l'incendie allumé par les multikulti eux-mêmes et qui maintenant veulent la jouer pompier pyromane, voilà ce que je voudrais répondre à Bernd Debusmann qui dans son article (26/07/11) intitulé The Norwegian killer and a US-European echo chamber sur le site Al Arabiya news reprend une phrase de la version anglaise de mon article Drame norvégien ou l'absence de débat ? version parue sur l'excellent site The Brussels Journal :

 

"

“If there were a real counter-power, symbolic or spiritual, enabling a critical debate on the role of Islam in the world without being accused as a racist, maybe this inexcusable and vile act would have taken another form?” Lucien Oulahbib, a French political science professor of Algerian descent wrote on Brussels Journal. He answered his own question: “Nobody knows.”

Indeed, nobody knows. But it’s worth a try ".

 

( " S'il y avait un réel contre pouvoir symbolique, spirituel, permettant de tenir un discours critique sur l'islam dans le monde, pas seulement en Norvège, sans être pour autant accusé de racisme, peut-être que l'inexorable, l'immonde, aurait pris une autre forme? Nul le sait." Lucien Oulahbib, un enseignant français en science politique d'origine algérienne a répondu à sa propre question ; nul le sait. En effet, personne ne sait. Mais cela vaudrait la peine d'essayer de savoir…)

 

Ce que je voulais dire par cette phrase c'est qu'il n'est pas sûr qu'une réelle discussion démocratique sur l'islam, l'immigration, etc suffise désormais pour stopper une vague de refus sur laquelle peuvent surfer en effet des illuminés assassins faute de réelles solutions aux problèmes posés ; on aura beau fermer les sites "fachos", traquer les mauvaises pensées, enfermer, envoyer dans des centres de rééducation citoyenne pour "phobie", (alors que les plus grands islamophobes sont les islamistes puisqu'ils ne seraient pas bien au coran paraît-il…) il n'en reste pas moins qu'au tout départ, il y a vingt à quarante ans, lorsque l'immigration s'intégrait sans en être empêché par le culturalisme et le relativisme issus du tiersmondisme (chrétien aussi) et du communisme en décomposition, aucune friction ou si peu se frayait dans le tumulte des travaux et des jours et le FN faisait 1%.

Sauf que depuis qu'il a été exigé par ceux qui hypocritement les soutiennent qu'un immigré n'est pas obligé d'accepter les valeurs de la communauté d'accueil et qu'il doit même revendiquer sa différence (que l'on dénie au peuple hôte) cela s'est traduit au fil des ans et des crises diverses par des incivilités à l'encontre même des immigrés voulant s'intégrer ("tu fais le blanc") ; incivilités qui ne sont même pas le résultat de la misère et de la pauvreté puisque leurs parents, les immigrés de la première et de la seconde génération, bien plus pauvres qu'eux, n'ont jamais eu de comportements irrespectueux ; aujourd'hui certains disent que c'est parce qu'ils étaient "dominés" et qu'aujourd'hui il faut lutter contre les "dominants", qu'il faut entraîner la majorité tolérante des immigrés vers plus de différence identitaire, vers une culture de refus (retour refusé au pays hôte); or, c'est précisément ce discours de guerre, c'est cette haine envers le peuple hôte qui subit ce choc (électro) jour après jour dans des trains et des trottoirs bondés sur lesquels il n'a même plus le droit de lever les yeux sous peine que ce regard apparaisse comme un défi raciste, c'est cela, cette réalité, même, que les multikulti nient et de toute leur force en dansant sur la musique de Noa au concert du MRAP payée par nos impôts, et c'est cela que certains refusent, jusqu'à aller certes vers l'inexcusable, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il faille s'empêcher de critiquer la réalité et vouloir la transformer au lieu de seulement la subir. Car ce qui a armé l'assassin pseudo-templier ce n'est pas la critique de cette situation, ce sont ceux qui l'ont créé. Ne mélangeons pas la situation de l'islamiste kamikaze qui n'a aucune raison de s'en prendre à la société ouverte sinon vouloir s'y substituer alors que le peuple critique du multikulti veut juste qu'on n'oublie pas qu'il est aussi composé de citoyens qui ont des droits.  Ne confondons donc pas les choses. Et il ne suffit pas de casser le thermomètre pour soigner la maladie. On peut l'ignorer, certes. Mais gare à la prochaine secousse…

 

En anglais : http://www.brusselsjournal.com/node/4781

Lucien SA Oulahbib

https://en.wikipedia.org/wiki/Lucien-Samir_Oulahbib

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