Dimanche 26 septembre 2010, toute une brochette de personnalités juives de premier plan s’était rendue dans ce prestigieux hôtel parisien. Effet de pure coïncidence, pendant l’Occupation, l’hôtel Meurice avait été choisi pour héberger le Quartier Général de la Wehrmacht à Paris. Parmi ces personnalités juives venues rencontre Abbas, fut remarquée la présence de l’ex Grand Rabbin de France René Samuel Sirat, de Jean-Pierre Elkabach, du publiciste Maurice Lévy, de la Présidente de l’UEJF Arielle Schwab, de l’ancienne secrétaire d’Etat Nicole Guedj, de la candidate à la 8èmecirconscription Valérie Hoffenberg, du Président du Mémorial de la Shoah Eric de Rothschild et du philosophe Alain Finkielkraut. Au terme de cette rencontre qui avait duré deux heures, Alain Finkielkraut avait déclaré à l’AFP qu’il avait été « frappé par la sincérité de Mahmoud Abbas » et avait « salué son courage. »
Le lendemain, lundi 27 septembre, c’était au tour du Président du CRIF, M. Richard Prasquier, de se rendre à l’Hôtel Meurice pour y rencontrer Mahmoud Abbas. Sur les ondes de RMC, M. Prasquier avait déclaré « admirer la ténacité de Mahmoud Abbas dans sa recherche de solution pacifique »
Presqu’une année plus tard, nous ne savons si le Président du Mémorial de la Shoah, M. Eric de Rothschild, a eu le loisir de s’informer sur le fait que le doctorat du docteur Abbas soutient la thèse de la négation de la Shoah qui fait partie intégrante des programmes scolaires obligatoires dans les écoles de l’AP. Nous ne savons pas si Alain Finkielkraut est toujours « frappé par la sincérité » du docteur ès négation de la Shoah, Abbas, et s’il salue toujours son courage. Nous ne savons pas si le Président du CRIF admire toujours sa « ténacité » à moins qu’il n’inclue dans ce terme la ténacité du docteur Abbas à s’adresser à l’ONU cette semaine. Nous ne savons pas non plus si Valérie Hoffenberg se serait rendue à cette rencontre si elle avait su à l’époque qu’elle serait candidate pour la 8ème circonscription des ressortissants français à l’étranger.
De son côté, probablement que le docteur ès négation de la Shoah, Mahmoud Abbas ne souviendra avec plaisir des rencontres avec des personnalités juives et israéliennes à travers le monde. En effet la contribution de ces derniers n’a pas été négligeable pour édifier sa respectabilité. Cela a permis à Abbas, entre autres, de poursuivre allègrement sa route de non reconnaissance de l’Etat-nation du peuple juif jusqu’au vote prévu pour vendredi 23 septembre 2011 aux Nations Unies.
Une réflexion sur « De l’Hôtel Meurice à l’ONU »