29 mars 2024

Nouvelles du Groenland

Février 2012 : Après d'autres observations concordantes, un article rapporte que le Glacier Helheim du Groenland avait fondu dans les années 1930-40 au moins autant qu'il l'a fait récemment. andre5

Comme nous allons le voir, ces observations recoupent celles de deux articles précédents qui concernent également le Groenland et qui utilisent des techniques et des observations différentes mais qui toutes, vont dans le sens d'un réchauffement marqué du Groenland dans les années 1930-1940, d'amplitude équivalente à celui que nous connaissons de nos jours.

Dès lors, une démarche scientifique appropriée ne consisterait-elle pas à essayer d'expliquer les causes de ce réchauffement très apparent qui a eu lieu dans les années 1930-1940, une époque où les émissions de gaz à effet de serre étaient très fables (concentration CO2 dans l'atmosphère ~300ppm contre 390 ppm de nos jours) et qui est donc certainement dû à des causes naturelles ?
Pourquoi ces cause naturelles ne seraient-elles pas également responsables ou, au moins largement impliquées, dans les phénomènes identiques (dont on nous affirme qu'ils résultent "certainement" d'une action anthropique) observés de nos jours,
c'est à dire près de 60 ans plus tard, correspondant précisément au cycle de 60 ans qui a été l'objet de nombre de billets de ce site.

Les lecteurs(trices) de ce site sont certainement familiers avec une remarque récurrente qui relève du bon sens: Si on veut pouvoir analyser et tirer des conclusions sur les causes des variations actuelles des observables du climat (température, fonte des glaces, des glaciers etc.), il est impératif de les comparer avec ce qui s'est produit dans un passé récent et plus lointain.

Malheureusement, un grand nombre des observations fiables utilisées par la science climatique moderne provient des satellites qui ne sont devenus opérationnels de ce point de vue, qu'à partir des années 1975-1980.

Or, ces années-là étaient des années plutôt froides.
C'est donc une coïncidence malheureuse que celle qui a fait que le début de l'ère des observations satellitaires a correspondu assez exactement avec le début d'une ère de réchauffement de la planète (de 1975 à 2000 environ). Ceci a évidemment pour résultat de biaiser quelque peu le jugement.
Il est donc important, et même crucial, de chercher à savoir quelle était la situation climatique (température, fonte des glaciers et des glaces) dans les années qui ont précédé l'ère satellitaire.

Fort
heureusement, il existe plusieurs méthodes pour observer les effets de la variabilité climatique durant la période précédant 1975.

Tel est l'objet de ce billet qui concerne le Groenland et qui recoupe les observations publiées dans deux autres articles que j'ai commentés ci-dessous dans cette page.
Nous allons voir avec quelques détails comment s'est comporté un glacier emblématique du Groenland, le Helheim, durant les 120 dernières années.

Le titre de l'article paru en Décembre 2011 dans la revue "Nature Géeosciences" (une subdivision de la revue Nature) est le suivant :

"Réponse rapide du Glacier Helheim du Groenland à la variabilité du climat durant le siècle dernier."
Cet article résulte d'une collaboration entre la célèbre Woods Hole Oceanographic Institution (US) et plusieurs institutions Danoises, spécialistes du sujet.

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Ci-contre, le Glacier Helheim et le fjord Sermilik tels que vous pouvez les voir vous-mêmes avec Google Earth.
Voici le résumé original de cet article (en anglais) suivi d'une traduction en français (encart jaune) :

Abstract : During the early 2000s the Greenland Ice Sheet experienced the largest ice-mass loss of the instrumental record, largely as a result of the acceleration, thinning and retreat of large outlet glaciers in West and southeast Greenland. The quasi-simultaneous change in the glaciers suggests a common climate forcing. Increasing air and ocean temperatures have been indicated as potential triggers. Here, we present a record of calving activity of Helheim Glacier, East Greenland, that extends back to about AD 1890, based on an analysis of sedimentary deposits from Sermilik Fjord, where Helheim Glacier terminates. Specifically, we use the annual deposition of sand grains as a proxy for iceberg discharge. Our record reveals large fluctuations in calving rates, but the present high rate was reproduced only in the 1930s. A comparison with climate indices indicates that high calving activity coincides with a relatively strong influence of Atlantic water and a lower influence of polar water on the shelf off Greenland, as well as with warm summers and the negative phase of the North Atlantic Oscillation. Our analysis provides evidence that Helheim Glacier responds to short-term fluctuations of large-scale oceanic and atmospheric conditions, on timescales of 3–10 years.

Résumé : Au début des années 2000, l'étendue glacée du Groenland a été l'objet de la plus importante perte de glace observée dans les enregistrements des mesures, ceci résultant principalement de l'accélération, de l'amincissement et du retrait des grandes sorties des glaciers de la partie Ouest et Sud-Est du Groenland. Les changements quasi-simultanés des glaciers suggèrent un forçage climatique commun. Une hausse des températures de l'air et de l'océan ont été décrits comme des éléments déclencheurs. Dans cet article, nous présentons un enregistrement de l'activité de vêlage du Glacier Helheim à l'Est du Groenland, qui remonte aux environs de l'année 1890 de notre ère. Ces données sont basées sur une analyse des dépôts sédimentaires tirés du Fjord Sermilik où se termine le Glacier Helheim. De manière plus spécifique, nous utilisons le dépôt annuel des grains de sables comme indicateur de la décharge en icebergs. Nos données montrent de grandes fluctuations dans les taux de vêlage, mais le taux élevé actuel a seulement été répliqué dans les années 1930. Une comparaison avec les indicateurs du climat montre qu'une forte activité de vêlage coïncide avec une influence relativement forte des eaux atlantiques et avec une influence plus faible des eaux polaires sur le plateau au large du Groenland, aussi bien qu'avec les été chauds et la phase négative de l'Oscillation Nord Atlantique. Notre analyse montre que le Glacier Helheim répond aux fluctuations à court-terme des conditions atmosphériques et océaniques à grande échelle, avec des temps de réponse de 3 à 10 ans.

Rappels: Cet article est relatif au vêlage (calving en anglais). En glaciologie, le vêlage consiste en la fragmentation d'une masse de glace appartenant à un glacier, un iceberg ou une plate-forme de glace ou encore en la formation d'un iceberg par dislocation d'un glacier. Le vêlage, plus connu des naisseurs-éleveurs désigne aussi la séparation (l'accouchement) de la vache qui met bas son petit veau. L'idée de rupture ou de séparation est commune à ces deux acceptions.

La technique utilisée par les auteurs de cet article consiste à analyser ce que l'on appelle les IRD (Ice Raft Debris), les débris sédimentaires entraînés lors du déplacement d'une langue de glace qui se déposent au fond de l'eau lorsque la partie terminale du glacier se trouve en contact avec l'eau du fjord. Le principe de la mesure du taux de vêlage du Glacier Helheim repose sur la constatation (effectuée notamment sur le Kangerdlugssuaq) que les variations du taux des dépôts sédimentaires des IRD sont directement liés aux variations de l'activité de vêlage via le "rafting" des icebergs. La datation de ces débris a été faite à partir de la géochronologie de l'isotope 210 du plomb. Seuls les débris granulaires de taille 67 microns à 1 mm ont été considérés parce qu'ils sont suffisamment lourds pour ne pas être entraînés à des distances importantes et contribuer à la turbidité du flux marin.
Voici une image satellitaire du fjord où ont été prélevés les échantillons qui ont servi à ces études.
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Le Glacier Helheim est indiqué en haut à gauche sur cette image. Le vêlage se produit lorsque la langue inférieure du glacier se brise au contact de l'eau du fjord.
La légende de cette image est la suivante :

"Figure 1 : Le fjord de Sermilik et le Glacier Helheim avec la position des forages. La longueur du fjord est d'environ 90km et sa largeur est de 5 à 12 km. Les forages ER13, ER07 et ER11 sont récupérés à des profondeurs d'eau de 660 m, 525m et 600m , respectivement […] L'image de fond est une image Landsat en vue oblique appliquée sur un modèle d'élévation digital. "

Le reste de la légende rappelle les missions des organismes qui ont été impliqués dans ces forages sous-marins.

 

 

 

 

 

Les résultats de trois échantillonnages indiqués sur cette image sont rapportés dans l'article. Les auteurs en ont réalisé un "composite"qui leur a permis de tracer la figure suivante qui relate l'histoire du vêlage du glacier depuis 1890.

Voici le graphe maître de cet article accompagné d'une traduction de la légende originale :

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"Reconstruction des données de vêlage du Glacier Helheim calculées comme les taux de déposition moyen (en gramme par mètre carré par an) du sable (de 63 microns à 1mm) des trois forages. Les marges d'erreur sont une fonction à un sigma des taux d'accumulation en masse et des contenus en sable. La chronologie de ER13 dans les données composites a été ajustée avec une échelle de temps de deux ans plus ancienne (à l'intérieur de la marge d'erreur à un sigma) pendant l'intervalle 1980-2000 pour améliorer l'accord avec l'image du glacier. Les positions des marges du glacier sont relatives à la position en 1993 en accord avec les images satellites et aériennes."

 

En rouge, sur cette image, on observe la position de l'extrémité du glacier vue par les photos aériennes et les images satellites. On ne dispose hélas pas de ce genre d'observations pour les périodes antérieures à 1980, sauf quelques points isolés que l'on peut apercevoir sur ce graphique et qui, pour ce qui concerne la période 1930-1945 proviennent de photographies aériennes, prises avant et pendant la dernière guerre mondiale. A noter en passant, qu'il est fréquent que les scientifiques utilisent au profit de la science, une fraction des très nombreuses photographies qui ont été prises, à d'autres fins, durant le dernier conflit mondial, comme je l'avais déjà signalé à propos des îlots coralliens du Pacifique (dont la superficie n'a pas diminué mais augmenté), dans ce billet.

Extrait de la conclusion de l'article :

"[…]Our analysis indicates that the recent increase in calving activity observed at Helheim Glacier is not unique but that a similarly large event occurred in the late 1930s/early 1940s (HC6 Fig. 3a). These two episodes occurred at times when the temperature of the Atlantic-water source was high (positive/warm Atlantic Multidecadal Oscillation phase) and the polar-water export was at a record low (even if fluctuating). The NAO index was also frequently negative, but not markedly more than during many of the other calving episodes. Interestingly, both episodes are characterized by record high summer temperatures since 1895 (1939, 1941 and 2003). These conditions probably resulted in increased surface and
submarine melt that may have contributed to the marked mass loss from Helheim Glacier."

"Notre analyse montre que l'augmentation récent de l'activité de vêlage observée au Glacier Helheim n'est pas unique et qu'une événement d'importance similaire s'est produit à la fin des années 1930 jusqu'au début des années 1940 (HC6 Fig. 3a). Ces deux épisodes sont survenus à des époques où la température de la source des eaux atlantiques était élevée ( phase positive/chaude de l'Oscillation Multidécennale Atlantique (NdT : AMO)) et quand les sorties des eaux polaires étaient à leur niveau le plus bas (même si elles fluctuaient). L'indice NAO était aussi fréquemment négatif mais pas de manière plus marquée que durant les autres épisodes de vêlage. Il est intéressant de constater que les deux épisodes ont été caractérisés par des hautes températures records pendant l'été depuis 1895 (1939, 1941 et 2003). Ces conditions ont probablement provoqué des augmentations des fontes en surface et sous-marine qui ont pu contribuer aux pertes marquées de la masse du Glacier Helheim."

Cette conclusion est parfaitement claire : La période actuelle a connu au moins un précédent équivalent, durant les années 1930-1940, donc à une époque où les émissions de gaz à effet de serre étaient pratiquement négligeables.
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A titre anecdotique, il faut se souvenir aussi que ces années n'ont pas seulement été chaudes au Groenland. C'était aussi l'époque du "dust bowl" et de la grande sécheresse aux Etats-Unis qui a duré près d'une décennie et qui a été illustrée par l'oeuvre de Steinbeck (les raisins de la colère, 1939). A la fin de cette période de réchauffement, les journaux de l'époque s'inquiétaient de la fonte de l'Arctique et avançaient des chiffres alarmants. Voici, par exemple, un extrait de journal (l'Argus de Melbourne, le 31 Mai 1947) de cette époque :

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The Argus, Melbourne, journal fondé en 1846. 48 pages.

Samedi le 31 Mai 1947

L'Arctique est en train de fondre, déclare un scientifique.

Los Angeles (AAP)
Un réchauffement mystérieux du climat de l'Arctique se manifeste lentement, a déclaré hier le Dr Hans Ahlmann, un géophysicien de l'Université de Californie.

Si les régions glacées de l'Antarctique et de la principale calotte polaire du Groenland devaient continuer à se réduire à la vitesse actuelle de la présente fonte, dit-il, les surfaces océaniques s'élèveraient dans des proportions catastrophiques. Les gens qui vivent dans les zones à basse altitude, le long des côtes, seraient inondés.
Les températures dans l'Arctique ont augmenté de 10 degré Farenheit depuis 1900 ce qui constitue une hausse "énorme" du point de vue scientifique. Le niveau des eaux dans la zone du Spitzberg est monté de 1 à 1,5 mm par an.

Source.

…Puis, le globe s'est brusquement refroidi et le réchauffement n'a repris que dans les années 1980 comme on peut le voir ici.
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Conformément à ce qui a été écrit plus haut, je rappelle les résultats des mesures présentés dans deux billets précédents portant sur des études récentes effectuées au Groenland et qui recoupent les observations précédentes. Celui de Kobashi et al sur l'évolution de la températures et celui de Frauenfeld et al, sur la fonte des glaces Groenlandaises.

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Kobashi et al., GRL 2011,VOL 38

" Haute variabilité de la température de surface du Groenland durant les 4000 ans écoulés, estimée à partir des bulles d'air piégées dans un carottage glaciaire"

Il s'agit, en particulier, de la variation de la température au sommet du Groenland, vue par les forages glaciaires pour les dernières 170 années.

Les années 1930-1940 ont bien été des années chaudes au Groenland, pratiquement aussi chaudes qu'actuellement.

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Frauenfeld et al. JGR VOL. 116, 2011

"Une reconstruction de l'extension de la fonte annuelle du Groenland de 1784 à 2009."

Ce graphe montre que la fonte des glaces au Groenland a été pratiquement aussi marquée dans les années 1930-1940 que de nos jours.

Cette étude est basée sur la compilation de mesures antérieures permettant le calcul de l'indice de fonte.

 

En résumé et selon les trois articles cités :

  • Les années 1930-1940 ont été, au Groenland, des années pratiquement aussi chaudes que les années présentes.
  • Dans les années 1930-1940, La fonte du glacier Groenlandais étudié ci-dessus a été pratiquement identique à la fonte actuelle.
  • Dans les années 1930-1940, la fonte des glaces Groenlandaises a été particulièrement marquée. Elle a été pratiquement identique à celle que nous connaissons de nos jours.

La question qui vient immédiatement à l'esprit est évidemment la suivante : "Comment ce réchauffement qui s'est répété (au moins) à deux reprises lors des 100 dernières années, peut-il être compatible avec une montée progressive, et continue du taux de CO2 dans l'atmosphère ?

Bien entendu, les chercheurs proches du GIEC qui s'intéressent à ces questions sont informés de ces observations et de quelques autres du même genre. Il semble cependant qu'elles soient suffisamment dérangeantes pour que l'un d'entre eux, parmi les plus éminents, ait évoqué ces questions lors de la 3ème Conférence Mondiale sur le Climat (placée sous l 'égide de l'ONU et l'Organisation Météorologique Mondiale (WMO)) en introduisant son discours de la manière suivante :

"Je ne suis pas un des sceptiques du climat" "a insisté Mojib Latif de l'Institut Leibniz des Sciences Marines de l'Université de Kiehl en Allemagne." "Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d'autres le feront."

(Propos rapportés par Fred Pearce, reporter scientifique au journal le "New Scientist" (qui est très loin d'être une revue "climato-sceptique" )

Et, toujours selon ce reporter qui a assisté à la conférence WCC3, Mojib Latif a affirmé que nous pourrions être proches d'entrer "dans une ou deux décennies de refroidissement climatique" ce qui rejoint les conclusions de nombres d'autres auteurs et de plusieurs billets de ce site.
Sur quoi se base Mojib Latif pour avancer cette idée qui a jeté un froid parmi le gratin du GIEC réuni pour l'occasion ?
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En particulier sur cette diapo (la diapo N°10 de son exposé) :

Cette diapo représente l'évolution de la température de l'air à la surface de l'hémisphère Nord (SAT: Surface air température) de 1880 à 2009.

Intitulé de la diapo : Influences internes/ Influences externes (externes fait allusion au forçage anthropique, influences internes fait allusion aux causes naturelles de variabilité climatique).

Comme vous pouvez le constater, la température a effectivement connu un maximum temporaire durant les années 30-40 comme les analyses effectuées au Groenland le montrent. Puis le climat s'est refroidi pendant une trentaine d'années. Il est reparti à la hausse jusqu'en 1998, pour stagner sur un plateau jusqu'à nos jours (attention, ici il ne s'agit que de l'hémisphère Nord et des mesures du GISS de la NASA (Hansen, Schmidt) comme le savent les lecteurs de ce site.

Dans le sous-titre, Mojib Latif se pose la même question que celle que nous nous sommes posée au cours de cet exposé sur le Groenland :

Son sous titre (en rouge) : Dans quelles proportions la variabilité décennale a-t-elle contribué au réchauffement durant les dernières décennies ?

Autrement dit , nous percevons des manifestations importantes des évolutions naturelles du climat au Groenland comme on l'a vu ci-dessus. En fait, nous observons des oscillations dont la période est de 60 ans environ, comme on le voit aussi sur la diapo de Mojib Latif.
Quelle en est l'importance par rapport au (supposé) réchauffement climatique d'origine anthropique, mis en avant par le GIEC ?

Voici quelques extraits de l'exposé de Fred Pearce au sujet de la Conférence WCC3 (les caractères engraissé sont de l'auteur du site) :
Après avoir affirmé que nous risquons de connaître une période de refroidissement d'une ou deux décennies, Mojib Latif poursuit ;

"Les gens diront que le réchauffement climatique disparaît" "a-t-il affirmé (NdT : Mojib Latif) devant plus de 1500 des plus grands scientifiques du climat de la planète, réunis à la 3ème conférence mondiale du climat à Genève."

"Latif a prévu qu'un refroidissement climatique naturel pendant les prochaines années, surpasserait le réchauffement anthropique. Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants océaniques et des températures de l'Atlantique Nord qui sont connues sous le nom de NAO (Oscillation Nord Atlantique)."

"Rompant avec l'orthodoxie du changement climatique, il a déclaré que les cycles NAO sont probablement responsables d'une partie du fort réchauffement climatique que nous avons subi pendant les trois décennies écoulées.". "Mais de combien ? Nous ne le savons pas encore." "a-t-il dit aux conférenciers. La NAO est entré dans une phase froide."

"Latif a aussi déclaré que les cycles NAO expliquaient le reverdissement récent du Sahel en Afrique après les sécheresses des années 1970-1980. James Murphy, le responsable des prévisions climatiques au Met Office (NdT : l'agence météo anglaise) a confirmé son accord et a établi un lien entre la NAO et la mousson en Indes, ainsi qu'avec les ouragans dans l'Atlantique et la mer glacée de l'Arctique. " Les océans sont un facteur décisif de la variabilité décennale" a-t-il déclaré."

"Un autre leitmotiv favori du climat a été renversé quand Pope (NdT : Vicky Pope, responsable des prévisions climatiques au Hadley Center, UK, photo-ci-contre) a affirmé que les pertes dramatiques de la glace Arctique résultaient, en partie, des cycles naturels plutôt que du réchauffement climatique du globe…"

Comme vous le voyez, tout cela va dans le bon sens. Placés devant les évidences résultant des observations et non pas des modèles informatiques, quelques chercheurs proches du GIEC n'hésitent pas à se poser des questions dérangeantes par rapport à la doxa climatique. A noter que ces questions sont d'ailleurs, très précisément, celles que posent, depuis des années, ceux que certains n'hésitent pas à qualifier outrageusement de "deniers", de "négationnistes".

Comme vous pouvez le constater, la réalité objective et les questions pertinentes énoncées lors de la dernière Conférence Mondiale sur le Climat, sont très différentes des affirmations ultra-alarmistes ou du genre "la science est comprise" que vous pouvez lire dans la grande presse ou écouter/voir dans les médias francophones.
Sans doute "un Fred Pearce" serait-il bienvenu chez nous.

Pour en revenir à nos observations sur la fonte et le réchauffement du Groenland pendant les années 1930-1940, on ne peut qu'approuver Mojib Latif qui avait déclaré :

"Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d'autres le feront."

En effet. C'est fait. En voici de nouvelles, au sujet du Groenland.

Stay Tuned…

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