25 mars 2023

L’échec le plus voyant de la Gauche

Le fait qu’Abbas a été un antijuif invétéré qui a passé quatre décennies au sommet de la  direction d’une organisation terroriste et dont la dissertation doctorale a été une longue dénégation de l’Holocauste, a été balayé.
 
Le mandat légal de Mahmoud Abbas à son poste de président de l’Autorité Palestinienne a expiré il y a près de quatre ans. Mais ses partisans ne s’en soucient guère. En Israël, à Washington et à travers le monde, les partisans d’Abbas vantent le chef autoritariste comme un grand modéré. En 2002, à la recherche désespérée d’un visage pour les Palestiniens qui ne fût pas celui de Yasser Arafat, la Gauche a poussé Abbas depuis l’ombre d’Arafat. Abbas, qui a servi d’adjoint d’Arafat pendant 39 ans, a été promu comme un grand modéré et placé dans la position inventée de Premier ministre palestinien.
 
  Ses partisans gauchistes ne se soucient pas qu’il dise qu’Israël n’a pas le droit à l’existence. Ils ne sont pas troublés par son rejet en 2008 de l’offre de paix généreuse et sans précédent d’un Etat palestinien de la part du Premier ministre de l’époque Ehud Olmert. Ils ne songent pas que Abbas a refusé de négocier la paix avec Israël au cours des quatre dernières années. Ils ne soucient pas qu’il ait signé deux accords de gouvernement d’unité avec le Hamas ou bien qu’il cherche à gagner la souveraineté d’un Etat palestinien par le biais de l’ONU et d’établir ainsi un Etat palestinien en état de guerre formel avec Israël.

Ils ne s’en soucient guère. Mais la majorité des Israéliens si. Du fait de leur connaissance de sa haine pour Israël et du terrorisme qu’Abbas a toléré et financé depuis des décennies, la vaste majorité des Israéliens ne le considère pas comme un partenaire potentiel pour la paix. Ils ne croient pas que soit Abbas, soit les Palestiniens dans leur ensemble, soient intéressés de loin à un compromis avec Israël.
 
En conséquence, la majorité des Israéliens ont accueilli le discours d’Abbas à l’Assemblée Générale de l’ONU avec indifférence. Abbas a dit clairement – encore une fois – qu’il demeure l’adjoint loyal d’Arafat. La majorité du discours d’Abbas impliquait une litanie de diffamations contre Israël, qu’il accuse de tout, du terrorisme à l’apartheid, au colonialisme, au racisme, au meurtre, au vol, etc, etc…
 
Puis il en est venu à ses exigences. En plus de réintégrer sa demande qu’Israël accepte chaque exigence palestinienne comme pré-condition à des négociations, Abbas a exigé qu’Israël libère tous les terroristes palestiniens de ses prisons.

Non, aucune des attaques d’Abbas ne comprenait un iota de vérité.
 
Mais qui s’en soucie ? Abbas certainement pas. Pas plus que ses partisans. Leur soutien à Abbas n’a rien à voir avec ce qu’il dit ou fait. Il a à voir avec ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Abbas est leur accessoire, pas leur partenaire.

Les soutiens israéliens d’Abbas sont le coeur de l’extrême Gauche qui nous a apporté le processus de paix bruyant avec l’OLP. Deux mille morts Israéliens plus tard, et sans aucune paix en vue, leur camp est bien plus petit aujourd’hui qu’il n’était en 1993. Mais il reste dévoué. Et il est surpeuplé de membres des médias.
 
Saluant ce groupe d’un coup de chapeau, cette semaine le ministre de la défense Ehud Barak a annoncé dans un entretien à un media qu’il pense qu’Israël devrait se retirer unilatéralement de la plus grande part de Judée et de Samarie.
 
Pour la majorité des Israéliens, le plan  de Barak est en lui-même fou.

Nous avons laissé Gaza et voyons les conséquences de ce retrait unilatéral tous les jours alors que le Sud d’Israël est bombardé avec des missiles et des roquettes. Nous avons laissé Gaza qui s’est transformé en un centre de terrorisme mondial, de plus en plus indifférencié du Sinaï. La notion même que notre chef de la défense ait pu suggérer d’adopter une stratégie identique pour la Judée et la Samarie est à la fois obscène et effrayante.
 
A quoi peut-il penser ? Barak pense aux élections, qui sont apparemment sur le point de se produire [en avance]. Barak pense que son meilleur pari politique est d’essayer de gagner le soutien de la base  d’Abbas, toujours en attrition.
 
Barak a perdu sa base politique quand il a abandonné le Parti Travailliste et formé sa propre faction indépendante avec d’autres politiciens travaillistes en rupture au début de 2011. Il a besoin que les partisans israéliens d’Abbas votent pour lui s’il veut être élu à la prochaine Knesset. Encore plus crucial, Barak a besoin des partisans d’Abbas dans les media israéliens. Alors pour gagner leur soutien, il a choisi de proposer une plateforme d’expulsion des Juifs de leurs foyers.
 
La décision de Barak ne nous dit rien que nous ne sachions déjà sur lui. Il demeure l’opportuniste politique qu’il a toujours été. Sa décision est intéressante par ce qu’elle révèle sur la nature de la Gauche d’Israël.
 
Il n’y a aucune manière rationnelle pour prétendre qu’Israël peut gagner le moindre avantage à céder la Judée et la Samarie aux Palestiniens. Si Israël s’en va, soit Abbas engloutira le territoire et en demandera plus, ou bien il avalera la concession et sera avalé par le Hamas, qui en demandera plus – comme c’est arrivé à Gaza.
 
De tout façon, Israël perdra.

Mais cela n’importe pas pour la Gauche. La Gauche continue de soutenir les retraits israéliens parce que ses membres savent que le plus grand perdant d’une telle action ne sera pas Israël dans son ensemble. Ce sera la Droite israélienne. Et voilà tout ce dont la Gauche se soucie.
 
Le seul ennemi qu’ils veulent combattre, le seul adversaire qu’ils souhaitent défaire, ce sont leurs compatriotes. Et dans une tentative de gagner leur soutien dans les urnes – et dans les journaux d’information du soir –Barak a décidé d’adhérer à leur cause. Il combattra avec eux contre leurs ennemis israéliens.

La gauche israélienne n’est pas seule à croire que sa priorité numéro un est de détruire son opposition politique intérieure. A travers le monde occidental, la Gauche politique manifeste de plus en plus autour de positions en conflit fondamental avec les intérêts de leur nation ainsi qu’avec les engagements idéologiques spécifiques de la Gauche, dans le seul objectif de gagner le pouvoir et de s’y maintenir.
 
Ces dernières semaines, la Gauche américaine a montré ses motivations et objectifs de manières profondément troublantes. Si l’implantation juive sur la Terre d’Israël est le cœur de la révolution sioniste, la liberté d’expression est le fondement de l’Amérique. Sans implantation juive, il n’y a pas d’Israël. Sans liberté d’expression, il n’y a pas d’Amérique.

Ces dernières semaines, les président des USA Barack Obama et tous ses assistants de haut rang et partisans ont lancé une attaque contre la liberté d’expression. Ils ont attaqué auparavant des personnalités inconnues parce qu’elles ont osé exercer leur liberté d’expression pour produire un film anti-islamique et le diffuser sur YouTube. La Maison Blanche a fait pression sur Google (qui est propriétaire de YouTube) pour retirer le film. Les partisans des media d’Obama ont continué avec cette attaque choquante contre les fondements des principes américains.
 
Les soutiens de la Gauche à la tentative d’Obama de réprimer la liberté d’expression en relation avec le film n’étaient pas un incident isolé. Aujourd’hui, les Gauchistes des lumières de New York et de Washington font une crise d’apoplexie parce qu’un juge fédéral a demandé à l’Autorité de Transport du Métropolitain (MTA) de New York de mettre en place des publicités payées par le groupe de droits de l’homme « Stop à l’Islamisation de l’Amérique » (SIOA), appelant les Américains à soutenir Israël contre le jihad.
 
Le contenu des publicités est bien sûr par lui-même raisonnable. On y lit : « Dans toute guerre entre le sauvage et l’homme civilisé, soutenez l’homme civilisé. Soutenons Israël. Défaite au jihad ».
 
La fondatrice de SIOA, Pamela Geller a soumis les publicités au MTA l’année dernière en réponse à une éruption de publicités anti-Israël appelant les USA à mettre fin à son soutien au l’Etat juif. Ces publicités ont été publiées sur les bus de New York et dans le métro et sur les transports publics autour des USA.
 
La MTA a rejeté la publicité de SIOA mais le groupe a poursuivi en justice. Citant la Constitution des USA, la Cour a requis que la MTA les mette en place. Quand, après un an de retard, les publicités ont été enfin apposées la semaine dernière, la Gauche des USA dans les media et au-delà a eu une attaque collective.
 
Depuis le New York Times jusqu’aux rabbis radicaux en passant par les pasteurs chrétiens pro- islamiques et au Washington Post, chacun se tord les mains. Dans un débat télévisé avec Geller, le pasteur évangélique anti-Israël, le Révérend Jim Wallis a condamné les publicités, dit à Geller qu’elle allait provoquer la mort de Chrétiens (par quoi, ou par qui, il ne l’a jamais dit), et exigé que Geller se réduise au silence. Comme il l’a dit : « Cessez de parler ».

Il est important d’être clair. La Gauche américaine n’a aucun problème avec la liberté d’expression en soi. Et ils ne sont pas préoccupés – comme Walllis voudrait vous le faire croire – qu’identifier le jihad à la sauvagerie va provoquer la mort de personnes, (par des jihadistes pas du tout sauvages).
 
Le problème avec des messages comme celui de Geller est que parler du jihad distrait les gens de ce à quoi la Gauche veut qu’ils pensent.
 
Comme la Gauche israélienne, la Gauche américaine ne veut pas que les Américains pensent aux menaces actuelles aux USA émanant du monde islamique. Elle veut que le public pense à ce qui pour eux est la seule menace réelle contre leurs valeurs et leur capacité à gagner et exercer le pouvoir.
 
Cette menace n’émane pas de monde islamique où les femmes sont traitées plus mal que des animaux de ferme, où les homosexuels sont pendus en place publique, où les Chrétiens sont convertis de force et agressés, où les églises sont brûlées et rasées, où l’annihilation du Peuple juif à travers le monde est un désir ardent, et où « mort à l’Amérique » est un programme politique.
 
Pour la Gauche américaine, la première menace à leur mode de vie provient de gens qui s’opposent à l’avortement et au mariage gay et au contrôle des armes. Elle provient de gens qui s’opposent à la syndicalisation des fonctionnaires et  la nationalisation du système de santé.
 
Et elle provient de gens comme Geller qui déclarent l’évidence sur le jihad.

La raison pour laquelle l’islam est supposé protégé de toute critique est que pour les Gauchistes américains comme israéliens, la seule bataille importante est celle contre les ennemis intérieurs. Et exactement comme les résultats épouvantables des politiques gauchistes ont laissé la Gauche israélienne sans autre choix que de tirer sur les messagers, de même la Gauche américaine doit traiter avec un échec politique en réduisant au silence l’opposition.
 
En Israël, la compromission gauchiste avec les terroristes palestiniens a conduit à une horrible dette de morts et à l’absence évidente de paix. Aussi la Gauche doit-elle réduire au silence ceux qui ont la témérité de s’opposer à cette politique de faillite. Les membres les plus visibles de la Droite sont les sionistes religieux, qui sont localisés de façon disproportionnée au-delà des lignes d’armistice de 1949, aussi la Gauche doit-elle les détruire par des expulsions, quel qu’en soit le coût pour Israël.

En Amérique, l’échec le plus voyant de la Gauche est sa prétention à promouvoir les droits des femmes, l’égalité et les libertés civiles dans la culture de la guerre, même quand elle défend l’addiction du monde islamique à la mutilation génitale des filles, les mariages forcés, les ‘meurtres d’honneur’ et les exécutions d’homosexuels pour le « crime d’être gay. Aussi la Gauche doit-elle réduire au silence les critiques du jihad et de l’islamisme, en espérant que personne ne remarquera son hypocrisie.
 
Le résultat de tout cela, c’est qu’il faut refuser à la Gauche sa capacité à dominer les discours nationaux. Parce qu’Abbas et la société pathologiquement antijuive qu’il dirige sont une menace contre l’Etat juif, alors que les sionistes religieux ne le sont pas. Et les attaques contre les ambassades américaines à travers le monde islamique ne sont pas dues à des films sur Internet, mais à la sauvagerie inhérente à l’islam jihadiste.
 
Dans ces temps périlleux, nous ne pouvons pas nous permettre d’être induits en erreur par ceux qui insistent pour dire que nous sommes nos pires ennemis.


Le seul ennemi de la Gauche

Par CAROLINE B. GLICK
Jerusalem Post 04/10/2012
 
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=286696
 
Adaptation française de Sentinelle 5773 ©
 

caroline@carolineglick.com

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