Étonnant d'observer comment le Pape (mais aussi le journal La Croix et ce en permanence) reste persuadé qu'il suffirait de prier en commun dans les mosquées (tout ne le faisant pas à Sainte Sophie) pour que les "méchants" soient peu à peu écartés puis évincés du "vrai" islam. Sauf que cela ne marche pas ainsi. Pas toujours en tout cas. Surtout lorsque l'on apprend (en écoutant tout simplement Europe 1) que l'Église n'est pas reconnue comme personne morale (elle ne peut pas avoir de compte bancaire en Turquie) et que les rares chrétiens qui s'y risquent n'osent pas donner leur prénom chrétien à voix haute de peur de susciter l'animosité. Imaginez la même scène en pays "chrétien" ce serait le tohu-bohu.
Cela fait des années que l'Église, au lieu de prendre le problème de front tente de biaiser, rasant les murs, évitant les vagues, ce qui encourage bien plus les attaques que le contraire. Or, il s'agirait, et ce pour le plus grand bien de tous, de lire réellement les textes, les comparer, les confronter, demander par exemple ce qui est le plus important entre imiter Mahomet et suivre les principes pacifiques de coexistence qui eux sont indiqués dans la pratique des peuples réellement soucieux de paix. Il est affligeant de constater que le Pape actuel renonce alors que son prédécesseur avait tenté ce dialogue musclé en soulignant les propos d'un empereur byzantin à qui un chef musulman parlait de paix au moment même où ses troupes encerclaient sa ville. Tant qu'il n'y aura pas une réelle altérité spirituelle et donc une discussion à bâtons rompus devant les TV du monde entier avec tous les représentants de l'islam il n'y aura pas de paix véritable.