Il semble bien que cette fois le bourrage de crâne marche moins bien, la saturation est arrivée brusquement, en particulier en matière sociétale et autre loi "bio-éthique" lorsque cela vient avidement masquer les difficultés sociales et donc politiques.
Un puissant ras le bol monte des campagnes, la goutte d'eau ayant été sans doute le 80 à l'heure (peu respecté, les radars et les contrôles étant en majorité placés sur les autoroutes pourtant très sûres) mais pas seulement, la sensation de malaise s'amplifie celle d'observer que le roi est nu et en même temps le fait d'être pris pour des "concombres"(deux fois con, ombre, une ruse lexicale de la jeunesse) exaspère de plus en plus, surtout lorsque s'engagent des débats sans fin sur le sexe des anges (une construction sociale bien sûr) en lieu et place des actions immédiates à mener pour en finir avec l'absurdité sociale de "l'ancien monde" toujours bâti sur des métiers à haute responsabilité mais pouvant être très peu payés au regard des normes internationales, et tout en n'étant pas non plus reconnus en matière d'avancement, l'échelon n'étant pas issu du mérite jugé toujours suspect en France, alors que d'autres métiers sont surpayés bien que parfaitement surjoués comme il a été vu récemment, y compris dans le privé d'ailleurs.
Ce ras le bol ne peut cependant trouver encore de débouchés politiques tant la gauche le centre et la droite sont enferrés dans des contradictions insolubles qui les font toujours reculer au profit de l'idéologie dominante prônant le statu quo social et le "progressisme" sociétal à base de culpabilité éthique et ethnique en guise de compensation.
Aucun problème n'est par exemple vraiment pris à bras le corps, qu'il s'agisse de la désertification des campagnes, le mécanisme cassé de l'intégration sociale et culturelle, les avancées en matière de gouvernance sociale dans les entreprises privées et les institutions publiques, les paralysies internationales, le toupet d'une Arabie Saoudite s'en prenant au Canada (sans aucune solidarité des "démocraties" en retour) l'hypocrisie criante des "progressistes" qui voient bien pourtant les régimes qu'ils soutiennent aggraver la situation de leurs peuples, tout s'ankylose, va à vau-l'eau, après moi le déluge, même ces mots qui courent devant vos yeux ont été déjà écrits des milliards de fois enfouis dans des rapports inutiles encombrant des archives débordantes au niveau local et mondial, rien n'y fait, les médias et les élites n'ont de yeux que pour les cancan du moment et le fait qu'en été il fasse chaud ma bonne dame (et que dans deux cent ans nous serons tous morts).
Mais un tournant vient d'être pris, pas encore perceptible sans doute en ce mois de fortes chaleurs, pourtant le mécontentement gronde, la forme qu'il prendra n'est cependant pas pour l'instant décelable en France et dans le monde, mais il semble bien que comme dans la fable du corbeau et du renard, les peuples, tour à tour, se disent, "on ne m'y reprendra plus" à voir quelques résultats électoraux récents. Sauf qu'il ne faut pas oublier également que "les" peuples se trompent tout autant, et peuvent tomber de Charybde en Scylla. Aussi est-il toujours bon de ne pas baisser les bras avec la liberté d'esprit quoi qu'il en coûte, même si le désert intellectuel s'installe fermement sous les coups de boutoir de la Secte techno-mondialisée voulant réduire les notions de culture et d'art au rang de folklore et babioles à s'abreuver lors des arrêts autoroutiers, ce dernier terme étant à prendre également au sens numérique, les fameuses autoroutes de la Connaissance s'étant transformés au fil des bits en mouroirs, même si comme aux temps obscurs quelques poches maintiennent une lumière vive.