29 mars 2024

Barack pénalise Israël et menace la paix

De la rencontre entre Barack Obama, Bibi Netanyahu et Abou Mazen, il est difficile qu’il puisse sortir quelque chose qui ressemble à l’espoir proclamé par le Président américain. Après huit mois à la Maison-Blanche, même du côté du Moyen-Orient le signal est négatif, comme cela a été confirmé par les entretiens de l’envoyé au Moyen-Orient, Mitchell. L’inexpérience d’Obama brille davantage quand on la compare aux bonnes intentions de Bush et de Clinton, qui seront restées des bonnes intentions et n’auront pas produit de résultats, mais au moins Israël était considéré comme un pays ami et un allié. Cette relation s’est terminée avec l’arrivée d’Obama, qui applique à l’État hébreu le traitement réservé aux gouvernements démocratiques, surtout s’ils sont de fidèles alliés, du genre de ce qui est arrivé à des états d’Europe orientale ou d’anciennes Républiques soviétiques libérées du joug du communisme. Pendant ce temps les rapports instaurés avec des dictatures sont d’une tout autre nature. Obama applique sa politique du sourire et de la main ouverte pour une longue liste de pays en passant par la Corée du Nord, l’Iran, Cuba et la Syrie, en attendant qu’arrive un changement de cap. Une politique qui jusqu’à présent ne lui a procuré que des mauvais chiffres et aucun résultat.

L’exemple d’Israël nous éclaire. Au lieu d’analyser les causes du conflit avec les Palestiniens et de comprendre que seul « un jugement de Salomon » pourrait le résoudre, Obama continue de louvoyer avec des exigences qu’Israël ne pourra jamais satisfaire, car l’objectif de l’autre partie reste inchangé. Comme l’a écrit Benny Morris dans un article du Guardian, le 11 septembre, l’objectif de l’OLP est encore celui qui est écrit dans sa charte constitutive des années 60, à savoir la destruction d’Israël. Il est vrai que des décennies de négociations nous ont habitués à considérer les adversaires comme s’ils étaient équivalents mais c’est faux. Les Etats arabes et les Palestiniens pour leurs comptes, ont tenté d’effacer l’État juif de la carte depuis 60 ans, sans succès. Les gars, cet échec devrait avoir produit un seul et unique raisonnement : se contenter de ce qui vous sera donné comme cela arrive à tous ceux qui sont vaincus dans des guerres qu’ils ont déclenchées. Non, avec les Palestiniens, même Israël a toujours utilisé le gant de velours à l’intérieur duquel il n’y avait pas de poigne de fer. D’abord Arafat, puis Abou Mazen, se sont vus offrir pratiquement tout ce qu’ils demandaient, sauf le retour de ce qu’on appelle encore « les réfugiés » qui provoquerait la disparition de la nature juive de l’État et entrainerait sa fin. Pourtant ceci malgré leur constant refus devenu le leitmotiv de leur politique. On en vient même à trouver raisonnable le fait de discuter de la possibilité que Jérusalem devienne la capitale de deux états, une proposition qui serait rejetée par n’importe quel État à qui on ferait la même demande. Mais pour ce qui est d’Israël ce raisonnement n’est pas valable, Obama a même interdit au Gouvernement israélien de construire sur son territoire national, comme s’il s’agissait de l’ordre d’un État colonial à l’une de ces provinces.

Entre ces eaux mouvantes, Bibi se déplace avec habileté, il a une approche d’ouverture, deux pas en avant et un en arrière, sachant trop bien combien l’allié américain est important pour Israël, et aussi qu’Obama n’est pas éternel ; en Israël celui-ci a un consensus inférieur à 3 % et même chez lui, les sondages le donnent en fort déclin. Tôt ou tard quelqu’un fera remarquer que sa politique entraîne un consensus parmi les ennemis des États-Unis seulement parce qu’il maltraite ses alliés ; quelqu’un lui demandera pourquoi il n’a pas demandé à Abou Mazen des explications logiques sur son refus de considérer Israël comme un État juif et également pourquoi dans le dernier congrès de l’OLP, il a réservé un accueil triomphal aux auteurs d’horribles massacres de civils israéliens qui ont été ovationnés par les représentants palestiniens qui dès le lendemain étaient décrits comme désirant ardemment la paix. Obama veut construire des ponts mais ne demandez surtout pas qui les traversera. On ne sait pas pourquoi Israël devrait participer, et en plus être consentant à la création d’un État qui avec ces conditions  pourrait réaliser ce qui a toujours été jusqu’à aujourd’hui le rêve des Palestiniens : non pas la construction de leur état, mais la destruction d’un autre état. Obama peut même être de bonne foi quand il espère la paix, mais il est temps qu’il se réveille et dise clairement quel est le projet qu’il a en tête ; alors Israël jugera si c’est acceptable. Avant tout rien qui pourrait mettre en jeu sa sécurité.

Angelo Pezzana in http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=999920&sez=120&id=31238
Adapté par Danielle Elinor Guez

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