28 mai 2023

Renoncement de Benoît XVI, ou défection ?

Cela a sonné comme un glas. Et ce au moment même ou la pensée humaniste en général et le judéo-christianisme en particulier reçoivent les coups les plus durs, le dernier étant pourchassé au Nigeria, en Syrie, en Libye… comme si l'on était réellement revenu aux premiers temps, lorsque l'islam était considéré comme une secte chrétienne de plus… sauf, qu'aujourd'hui, il s'agit de plus en plus du contraire : le christianisme, le judaïsme, sont saisies comme des sectes musulmanes déviantes au même titre que les soufistes et les mutazalites qui osaient l'idée de raison et de nature non incréée.

Benoît XVI avait commencé à Ratisbonne, en commentant les propos d'un empereur byzantin encerclé par les Ottomans, et qui se demandait si cette pression était vraiment celle d'une "paix" ? Le discours de Ratisbonne déclencha l'ire des bien-pensants soucieux de parrainer l'idée d'un islam à notre image : encore quelques siècles et sa guerre de religion sera surmontée ; problème : les peuples, si jeunes, de ces contrées n'ont pas envie d'attendre 400 ans pour que cela murisse. Mais qu'à cela ne tienne ! Les bien pensants, préférèrent faire pression, ils le sommèrent de se taire, alors que depuis, sans qu'il n'ait mis aucune huile sur le "feu" les chrétiens meurent alea jacta est… Pendant ce temps, une alliance objective entre nihilistes postmodernes et extrémistes prend le pas, y compris sur le plan économique, puisque l'Europe s'enfonce dans une crise sans précédent, faute d'avoir pris les bonnes résolutions en matière d'innovations, qu'elles soient techniques et institutionnelles.

Aujourd'hui la défection de Benoît XVI sonne comme un renoncement, il n'est pas question de le blâmer, juste de constater que nous sommes loin d'être sortis de la crise morale et  civilisationnelle ; d'autant que ce sont les nihilistes et les relativistes qui détiennent désormais les clés du pouvoir, et ce dans tous les domaines ; leurs "opposés" souverainistes et intégristes ne sont évidemment pas la solution, sinon revenir à un état de la société qui a précisément produit là où l'ultra nihilisme domine, ce qui ne fait qu'empirer les choses. Quelle est "la" solution ? Que les choses mûrissent. Ensuite sans aucun doute la relève émergera : scoop, elle est prête !

15 février 2013

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