Après les hésitations de ces derniers jours, le Premier ministre israélien a décidé de ne pas prendre le risque de se rendre à la conférence sur le nucléaire organisée par le président Obama et qui s’ouvrira lundi 12 avril 2010 à Washington. Il enverra à sa place son ministre du Renseignement, Dan Meridor.
Un des éléments qui ont poussé le Premier ministre d’Israël de ne pas prendre part à cette réunion est que la Turquie et la Jordanie insisteraient, dans la rédaction de la déclaration finale de la conférence, de stigmatiser l’Etat Hébreu en évoquant cyniquement le nucléaire défensif israélien.
Le bureau du Premier ministre craignait en effet que certains dirigeants, comme le premier ministre turc, ne s’en prennent dans leurs discours à Israël pour sa politique d’ambiguïté dans le domaine nucléaire et ne réclament non seulement que les sites nucléaires israéliens soient contrôlés mais qu’Israël se défasse des armes dont il disposerait. Tout ceci comme condition préalable à la poursuite des pressions exercées contre l’Iran.
Mais selon d’autres observateurs, les motifs l’annulation de la participation du Premier ministre Netanyahu étaient aussi liés à la volonté des Etats-Unis qui ne souhaitaient pas une présence trop visible d’Israël, pour que le débat concernant le nucléaire iranien n’ait pas l’air d’être directement influencé par la position israélienne.
En effet, certains pays arabes considèrent Israël comme indirectement responsable du programme nucléaire de l’Iran. Ils proclament que le refus d’Israël de céder sa terre aux palestiniens rend impossible le soutien du monde arabe à une politique empêchant l’Iran d’acquérir des armes nucléaires.
Les Etats arabes font, depuis des mois, pression pour que le supposé programme nucléaire d’Israël soit intégré dans le programme des inspection internationales. Avec les appels pour qu’Israël se joigne au Traité de Non Prolifération Nucléaire (NPT) – qui obligerait Israël à renoncer à son supposé arsenal nucléaire – le lobby arabe met sur un pied d’égalité le programme nucléaire offensif iranien et le dispositif naturel qui garantit l’existence d’Israël.
La Ligue arabe a agit en septembre 2009 auprès d’Obama, en vue d’obtenir son soutien pour l’adoption d’une résolution lors générale de l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique) afin d’amener Israël à rendre public son programme nucléaire et signer le traité de non-prolifération nucléaire (T.N.P.) Certains Etats qui disposent, effectivement, de l’arme atomique, tels l’Inde et le Pakistan, ne sont, d’ailleurs, pas liés par le T.N.P.
Alors que le supposé programme atomique israélien est un outil dissuasif dont la seule vocation est de dissuader le monde musulman de s’en prendre à six millions de juifs, la "bombe islamique" est une réalité dangereuse. Le terrorisme islamique nucléaire cherche à l’extermination totale et définitive d’un peuple pour ce qu’il est, en l’occurrence le peuple juif.
Si Israël se dénucléarise nous obtiendrons une nouvelle Shoah et une possibilité de voir l’Iran Perse dominer dans la région militairement. L’Iran cherche à provoquer le déséquilibre par la terreur. Avec son régime totalitaire qui menace l’équilibre régional, et directement Israël, au nom, parfois, de l’indépendance de la Palestine ou du martyre de son peuple, l’Iran chercherait une légitimité dans une fuite en avant qui ne manque pas de rappeler celle des nazis en Allemagne.
La "bombe islamique" est une aussi réalité dangereuse pour les pays musulmans eux même au-delà d’Israël. L’insurrection islamiste au Pakistan est susceptible de menacer l'existence même du pouvoir à Islamabad. La situation est en effet dangereuse dans ce pays, qui se mesure aux nations civilisés.
Les talibans sont sur le point de s’approprier le nucléaire offensif pakistanais. Le New-York Times a même rapporté, dans son édition de 19 Mai 2009, que le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, détient des informations sur le risque de voir le Pakistan perdre le contrôle sur son arsenal nucléaire, avivant les craintes de l'administration américaine que les talibans, El-Qaïda ou d'autres groupes islamistes extrémistes puissent s'en emparer, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale.
D’ailleurs dans la conférence de Washington, l’objectif du président américain est d’obtenir , de la part des principales puissances l’assurance qu’elles lutteront pour empêcher le vol, le commerce et la contrebande de matériaux nucléaires pouvant servir à des terroristes pour fabriquer des bombes “sales”.
L’accès d'un groupe terroriste à des armes de destructions massives est au centre des préoccupations des services de sécurité du monde entier, de par le danger qu'il représente. Actuellement la course contre la montre est engagée entre les groupes terroristes pour se procurer les éléments d’une "bombe islamique" et leurs cibles pour prévenir ce type d’attaque c’est l’acquisition d’armes de destruction massive, y compris des matières chimiques, biologiques et nucléaires (CBRN) .Cela constitue le scénario le plus effroyable. Les terroristes cherchent à se procurer et à utiliser des armes chimiques, biologiques, radiologiques et même atomiques, pour commettre un génocide.
Malgré tous ces dangers qui menacent des millions de vies, les dirigeants des pays musulmans préfèrent se concentrer hypocritement sur le cas du seul pays démocratique et civilisé qui lutte pour la survie de son peuple. Il faut que nous reconnaissions que dans les pays musulmans, on est hélas, loin de la maturité pour détenir la technologie nucléaire. Personnellement , je vais plus loin je préfères que les dirigeants occidentaux empêchent , tous les pays musulmans à tout accès à la technologie nucléaire ( même à la technologie nucléaire civile) juste par mesure de précaution et rien de discriminatoire .
Je peux dire hélas, que la grande majorité des musulmans ont bien toujours l’habitude à mentir sur leurs souhaites et leurs volontés de se créer un arsenal nucléaire et pourtant dans la foulée, ils n’hésitent pas à imaginer (dans leurs prières et leurs discours religieux) l’usage qu’ils en feraient. Leur première priorité comme l’indique sans relâche les imams, même dans les pays considérés jusque ici comme modérés, est "d’effacer Israël et libérer la Palestine ", une priorité qui ne peut être obtenue que par les armes non –conventionnelles. Nous ne pouvons pas se permettre le luxe de voir leurs imaginations et leurs tentations génocidaires se concrétiser.
Tunis