Et voilà que les mêmes parlent "d'europhobie" comme si avoir une position (très) critique envers l'UE (et non l'Europe) était une "peur" irrationnelle donc une maladie qu'il s'agit de soigner bien sûr et le médecin Hollande tente de le faire en croyant avoir isolé l'infection, c'est le virus "extrême droite" cela fait deux fois en deux jours qu'il en parle, une fois pour commenter les résultats des élections européennes, la seconde fois en réagissant au micmac abracadabrantesque des comptes de l'UMP.
Certes ce médecin malgré lui à la Molière parle du côté "incompréhensible" et touche à tout de l'UE, mais qu'a-t-il fait depuis qu'il est dans la vie politique pour y remédier ? Car cela fait bien depuis des lustres que beaucoup de monde dit que l'UE a choisi le mauvais fédéralisme celui du centralisme qui se mêle de tout (et surtout d'idéologie) alors que le bon fédéralisme c'est-à-dire la subsidiarité protège la démocratie en faisant en sorte qu'elle soit collaborative (et non pas seulement participative) en permettant aux citoyens d'agir et réagir à l'échelon adéquat.
Mais l'on voit bien de plus en plus où veut en venir le médecin Hollande : vers la diabolisation de la vie politique comme l'a très bien analysé Pierre-André Taguieff. Voilà qui est très inquiétant.