19 janvier 2025

« T » comme torture ou « T » comme terrorisme ?

 
 
Si j’ai bien compris le rapport du Sénat américain sur les méthodes d'interrogatoire de la CIA, la torture c’est mal et le terrorisme c’est bien. La majorité des Américains pensent le contraire : pour déjouer des attentats, il faut soumettre les terroristes capturés à des interrogatoires. Le rapport du Sénat américain sur les méthodes d'interrogatoire de la CIA n’est pas un rapport. Il est une opération politicienne hypocrite et démagogique. C’est politiquement correct de défendre les droits de l’homme. Et c’est politiquement correct de vouloir abolir la torture.
 
En revanche, ce n’est pas politiquement correct de lutter contre le terrorisme. Facile. L’idéal, c’est de supprimer purement et simplement la CIA. L’idéal, c’est d’attendre les bras croisés que la Terreur islamique tue un maximum d’Américains et d’Israéliens. Et de déclarer par la suite avec des larmes de crocodile que cela n’aurait jamais dû arriver. C’est le nihilisme gauchiste occidental prôné par des gens qui souvent bénéficient de gardes du corps et vivent dans des quartiers ultra-protégés.
 
Trois anciens directeurs de la CIA ont contesté, mercredi 10 décembre 2014, ce « rapport » du Sénat américain sur les méthodes d'interrogatoire de l'agence fédérale de renseignement, rappelant qu'elles ont permis de sauver des milliers de vies en déjouant des attentats. Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, George Tenet, Porter Goss et Michael Hayden, ainsi que trois ex-directeurs adjoints de l'agence, reprochent au rapport de la commission du Renseignement du Sénat d'accuser à tort la CIA d'avoir menti sur ses activités après les attentats du 11 septembre 2001. « La commission nous a donné une étude biaisée émaillée d'erreurs factuelles et d'interprétation, au final une attaque mal faite et partisane contre l'agence, qui a fait le maximum pour protéger l'Amérique après les attentats du 11-Septembre », écrivent-ils.
 
Les ex-responsables de l'agence rappellent que les Etats-Unis n'auraient jamais tué Oussama Ben Laden, le chef de file d'Al-Qaïda, en 2011 au Pakistan, sans les informations obtenues dans le cadre du programme d'interrogatoires.  Ils ajoutent que les méthodes mises en cause par le rapport ont aussi contribué à la capture de plusieurs hauts responsables d'Al-Qaïda et sauvé des milliers de vies humaines en permettant de déjouer plusieurs projets d'attentats, dont un visant la côte Ouest des Etats-Unis, qui s’il s’était produit aurait été similaire à ceux du 11 septembre 2001.
 
Ils défendent le programme d'interrogatoires en rappelant que les services de renseignement se trouvaient dans un contexte sans précédent nécessitant une réaction rapide. « En aucune façon nous ne pouvons affirmer que nous avons toujours agi avec perfection, particulièrement dans l'urgence et les circonstances souvent chaotiques auxquelles nous avons été confrontés juste après le 11-Septembre », écrivent les anciens patrons de la CIA.
 
« Comme dans toute guerre, il y a indubitablement des choses dans notre programme qui n'auraient pas dû se produire. Quand nous en avons eu connaissance, nous avons informé des instances telles que l'inspection générale de la CIA ou le ministère de la Justice et nous sommes efforcés de prendre les mesures nécessaires ». Les signataires de la tribune reprochent aux auteurs du rapport de n'avoir entendu aucun d'entre eux et d'avoir conclu, avant même d'entamer leurs investigations, que les méthodes d'interrogatoire visées n'auraient donné aucun résultat utile.
 
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