Une conférence à l’université de Lausanne le 3 décembre 2024…
Cet « universitaire et diplomate libanais spécialiste des relations internationales et des dynamiques politiques au Moyen-Orient » annoncé par l’université de Lausanne, a beau user de prudence lorsqu’il s’exprime, il montre quand même le bout de l’oreille, voire plus. Ainsi lâcha-t-il le mot « génocide », bien qu’enveloppé dans quelques précautions oratoires, à propos de la guerre menée par Israël dans la Bande de Gaza dans la foulée des massacres du 7 octobre sur le sol israélien *. Il disait, en effet, « écoutez sur ce point un ancien de l’ONU ne peut qu’adopter la ligne de son organisation, la Cour internationale de Justice a bien dit qu’il y a un génocide plausible qui se passe à Gaza… je peux sortir le texte de ma poche et le lire ».
Puis viennent les autres accusations anti-israéliennes habituelles, pourtant démenties depuis, telles que « crime de guerre » ou « famine ». Il ajoute, en effet « Lorsqu’un juge parle d’un génocide plausible je crois qu’un observateur qui n’est pas derrière son pupitre peut aller jusqu’à dire que il s’agit de bien plus et lorsque le procureur de la CPI accuse le Premier ministre israélien et son ex-ministre de la Défense de crime de guerre notamment par l’installation volontaire de la famine par le déplacement massif de la population toutes choses qui sont interdites par le droit International humanitaire on peut pas ignorer cela. » Il oublie toutes les vidéos tournées à Gaza, montrant des marchés ou commerces bien achalandés, avec des Gazaouis se portant bien. Quant aux déplacements fait-il semblant d’ignorer qu’il s’agissait de déplacements organisés vers des zones sûres, des opérations militaires devant être menées par Tsahal contre des cibles terroristes au milieu de zones peuplées. Déplacements pour les protéger donc.
Les exactions du Hamas & Co. justifiées, proximité avec Nasrallah admise
Bref, cette conférence est un festival d’accusations anti-israéliennes variées, comme « colonie », « colonisateur », « arrogance israélienne » « provocations israéliennes » termes martelés à l’envie, ou faits sortis de leur contexte ou démentis depuis, des contrevérités, sans que soient véritablement dénoncées les exactions du Hamas & Co. ou le terrorisme. S’ils sont évoqués, Ghassan Salomé les justifie par « la peine des Palestiniens » à voir que leur cause avait été oubliée pendant 15 ans, avec « des accords de normalisation, etc. » Référence négative aux Accords d’Abraham, pourtant généralement vus comme un progrès vers la paix dans la région… S’il admet que « c’est dans une grande brutalité que le 7 octobre a eu lieu », sans s’y appesantir, il ajoute « mais c’était un peu la pierre qu’on jetait dans la marre. Pour les Palestiniens c’était l’idée nous existons et nous voulons reprendre la lutte. »
Lors de cette conférence, il dira, à deux reprises au moins, que « la cause palestinienne » est « un buisson ardent » qui se réveille. Image chrétienne pour ce chrétien libanais tendance chiite, proche d’un Nasrallah chef d’une milice terroriste pro-iranienne… On note, en effet, qu’au cours de sa conférence, Ghassam Salamé affiche une grande proximité avec (feu) chef du Hezbollah, mouvement largement désigné comme terroriste, y compris par les États-Unis ou l’Union Européenne. Il déplore, en effet que la première tentative de cessez-le-feu au Liban en septembre 2024 ait « été arrêtée subitement par l’assassinat de Nasrallah, qui avait, quelques heures avant son assassinat, accepté que cet accord qui n’a jamais été exécuté, sépare la situation du Liban sud de Gaza et j’en suis personnellement témoin qu’il avait accepté cela. »
On ne peut qu’imaginer la teneur de ses cours à Sciences-Po Paris, où l’ont vit d’ailleurs de violentes manifestations anti-israéliennes…
Une visite du ministre de la Culture dans la région de Tyr au Sud Liban, Israël vilipendé
Depuis cette conférence de Lausanne, Ghassan Salamé est devenu ministre de la Culture du Liban. Poste qu’il avait déjà eu par le passé. Et c’est en tant que ministre que le 15 mars, il visitait « les sites archéologiques touchés par les attaques israéliennes » au Liban, dont la citadelle de Chamaa, visite à laquelle l’Orient Le Jour consacre un article. Rapportant que « Le ministre de la Culture promet que ces lieux du Liban-Sud seront reconstruits, qualifiant les destructions israéliennes de « crimes de guerre ». * Le ministre s’étant « engagé à travailler à la reconstruction de ces sites en coordination avec les organisations internationales, y compris l’Unesco. »
Pour faire bonne mesure, en plus des accusations de « crimes de guerre », « il a accusé l’État hébreu d’avoir tenté de piller la citadelle et d’autres sites historiques. » À l’issue de cette visite il se rendait dans la ville de Tyr, dans les locaux de la municipalité « où il s’est entretenu avec le président du conseil municipal, Hassan Dbouk, de « questions en relation avec le patrimoine », en présence de la députée Inaya Ezzeddine. » Députée du mouvement Amal, allié du Hezbollah.
Concernant les destructions qu’il déplore au Liban, rien n’est dit des milliers de roquettes lancées sur la population israélienne pendant plus d’un an, dès le 8 octobre 2023, les populations du nord d’Israël ayant dû fuir cette zone pendant des mois. Rien non plus n’est dit de l’opération planifiée par l’unité Radwan du Hezbollah pour envahir massivement la Galilée et y perpétrer des massacres terribles. Rien de la nécessité de l’opération d’Israël au Liban, des dizaines de tunnels terroristes dans les villages chiites, des stocks d’armes invraisemblables, rien bien sûr des batailles acharnées entre Tsahal et le Hezbollah au Sud du Liban et dans cette région de Chamaa en novembre 2024. Avec une UNIFIL italienne aux abris.
Cette vidéo donne une idée de l’ampleur des combats
On trouvera mention de ces batailles dans les post de Joumana Guebara, fine observatrice libanaise de ce qui se passe au Liban. Cheema étant sur un point élevé dominant la région, la citadelle a été touchée, mais les roquettes ne venaient pas que de Tsahal, mais aussi du Hezbollah qui était bien présent dans la région. De cela, bien entendu le ministre ne dira mot.
https://x.com/joumana_gebara_/status/1858046906301092252
https://x.com/joumana_gebara_/status/1858039632094486689
https://x.com/joumana_gebara_/status/1857809311763669284
Rien dans les déclarations du ministre du non-respect par le Hezbollah de la résolution 1701 de 2006 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui prévoyait le respect des Accords de Taif et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), et donc le désarmement de tous les groupes armés au Liban, seul l’État pouvant être armé*
L’importance de cette résolution est reconnue lors du cessez-le-feu de novembre 2024. Mais le Hezbollah n’est toujours pas désarmé.
Le seul espoir pour le Liban
Comment, dès lors, envisager sereinement l’avenir du Liban ou l’éventualité d’une paix libano-israélienne…Le seul espoir restant vient sans doute d’une reprise en mains par les États-Unis sous la houlette du Président Trump qui a d’ores et déjà entrepris de régler le problème des Houthis, proxy iranien au Yémen se faisant pirate en Mer Rouge, attaquant navires soupçonnés d’avoir un lien avec Israël et bateaux de la marine américaine …Le Président Trump avertissant clairement la République islamiste d’Iran, le vilain principal de la pièce, sur le point d’avoir un armement nucléaire, qu’il le tenait pour responsable des attaques des Houthis.
La situation s’enflamme aujourd’hui. Des personnages tels que Ghassan Salamé ne font rien pour qu’advienne la paix.
- Ce ministre libanais est le père de la journaliste Léa Salamé, compagne de Raphaël Glucksmann. Elle disait dans un entretien avec L’orient Le Jour auquel participait son père avoir baigné dans la cause palestinienne depuis toujours, mais voir aussi « la complexité des choses ». Elle n’adhère donc pas entièrement aux analyses de son père, mais parle “néanmoins de massacres “en Cisjordanie, à Gaza”…Mais ne dit mot du massacre/ pogrom du 7 octobre 2023 en Israël…Une autre phrase donne à penser, lorsqu’elle évoque la proximité de son propre père avec son fils dont Raphaël Glucksmann est le père. Baignera-t-il aussi, comme elle, dans une ambiance résolument pour “la cause palestinienne”, assortie de haine d’Israël ?Il ne faut pas oublier l’autre grand-père de cet enfant, André Glucksmann, aujourd’hui décédé, qui sut évoluer du maoïsme de sa jeunesse. On ne peut qu’espérer que cet enfant lira un jour le texte magnifique, tout en finesse, de celui-ci à propos des condamnations iniques contre Israël pour son opération “Plomb durci”, fin 2028, 2029, en réplique aux milliers de roquettes du Hamas tirées à l’aveuglette sur la population israélienne…Seul bémol à ce texte, la position d’Abbas s’est malheureusement considérablement aggravée depuis.
On lit sous la plume d’André Glucksmann :
- “Un consensus universel et immédiat sous-titre les images de Gaza sous les bombes: Israël disproportionne. A l’occasion, reportages et commentaires en rajoutent : “massacres”, “guerre totale”. Par bonheur, on évite à ce jour le vocable “génocide”. Le souvenir du “génocide de Jénine” (60 morts), partout rabâché à la va-vite et depuis déconsidéré, paralyserait-il encore l’excès de l’excès ? Néanmoins la condamnation, a priori, inconditionnelle, de l’outrance juive régule le flot des réflexions.“
Aujourd’hui le pas est franchi, notamment par Ghassan Salamé, cet autre grand-père, et le mot totalement mensonger de “génocide” est brandi…
Ce texte d’une actualité frappante est d’ailleurs à lire en entier. On se demande si Léa Salamé l’a lu…
- Mapping the Massacres
- Visite de Salamé dans les sites archéologiques touchés par les attaques israéliennes – L’Orient-Le Jour
- https://news.un.org/en/story/2024/10/1155221
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