La confusion est admirable : la lutte, nécessaire, contre les détériorations diverses et variées est devenue une croisade anti-libérale et messianique au nom de la Terre alors que c’est précisément la liberté, surtout dans son affinement néomoderne, qui pourrait le mieux concilier qualité et prospérité pour le plus grand nombre, y compris la Terre. Sauf que ce message là a été escamoté au soir de cette élection européenne (boudée par 60% des inscrits) parce que autre chose est en jeu, celle d’un désir d’être rassuré protégé jusque dans son intimité fragmentée. Et la propagande est lourde, y compris at home. Mais la partie n’est pas finie. Parce qu’il faudra bien revenir sur Terre au lieu de seulement parler pour elle, du moins si l’on admet que les problèmes sont en réalité devant "nous".