23 décembre 2006. Avec mon épouse et mon fils aîné, nous nous rendîmes à Auschwitz (1).
Ce jour-là, seuls quelques rares visiteurs visitaient ces lieux de la plus grande déréliction de l’Histoire. Cet immense laboratoire de la mort industrialisée de toute une population juive fut élaboré et réalisé par des hommes littéralement envoûtés par un voile mortifère.
Durant quatre heures, nous avons arpenté cette frontière de l’enfer, gorges nouées et yeux gonflés de larmes. Tout ce que nous savions jusqu’alors n’était que livresque, films et photos d’horreurs abstraites, inassimilables à notre entendement, mais nous avons vu et senti dans nos cœurs les cris de souffrance imprégnant à jamais ces maudits baraquements de briques rouges maculées du sang innocent et des cendres des corps brûlés.
Toute personne qui veut connaître la mesure de son humanité devrait s’y rendre, notamment les dirigeants des nations, les maîtres à penser et tout homme de bonne volonté, écrivais-je à mon retour, m’adressant aux personnalités prétendantes à la Présidence de la République. Tout homme pourrait y lire le niveau d’éthique occidentale à son plus bas degré d’inhumanité. A cette aune-là, il pourrait y jauger leur échelle de valeur personnelle en éthique et équité, avant d’aller haranguer, parader et promettre monts et merveilles à leurs électorats ciblés.
Aussi leur lançais-je cette déclaration, telle une bouteille dans l’océan des illusions :
« A la veille des élections présidentielles françaises, se trouvera-t-il quelques prétendants et personnel politique engagés à cette investiture qui oseraient affronter leur mesure d’humanité à l’aune d’Auschwitz » ?
Sur plus de 1200 envois : hommes politiques, autorités médiatiques, parlementaires français et européens, je reçus une douzaine de réponses positives.
Vue de l’extérieur, la France, nation imprégnée de marxisme inavoué, se caractérise par une inclination dictatoriale sous-jacente, n’aimant pas la liberté de dire. Elle bâillonne toute résistance citoyenne qui s’y hasarderait par les poursuites d’une corporation judiciaire complice (un cinquième pouvoir qui monte en puissance, d’autant qu’il se trouve effrayé par une Charia moyenâgeuse qui menace de le supplanter, fatwas à l’appui)
Sans vergogne ni honneur, Majorité, Opposition et Médias sont complices d’un système de propagande et d’écran de fumée préservant leurs privilèges de corrompus, dissimulant leur lâcheté inavouable d’islamisée en sourdine (dhimisés) espérant bêtement y échapper dans un repli secret vers ailleurs, sachant déjà que sans boussole, le bateau France ne peut que sombrer dans un vortex financier et jihadique.
Plus que jamais, l’Histoire de notre monde se trouve placée sous une épée de Damoclès caractérisée par une menace de guerre totalitaire, de crises économiques, de désastres écologiques et autres fléaux, qui génèrent le pressentiment d’une fin de civilisation.
Qu’est-ce qui obèrent les efforts d’élévation de nations émergeantes ou qui accentue l’affaiblissement de l’Occident européen notamment ? Faute de vision salvatrice, le fatalisme d’être vouées au matérialisme, au consumérisme par les voies dévoyées égocentriques, de l’économie de marchés iniques et de la finance internationale. Toutes deux sont inféodées aux lois du plus nantis énergiquement ou détenant l’arme suprême du nucléaire.
Les seules perspectives de salut qui semblent se présenter à l’esprit des dirigeants actuels sont : la remise en question de la légitimité de l’Etat d’Israël ; le démantèlement des droits de l’homme de 1948, par l’influence du relativisme occidental « le bien c’est le mal, le mal c’est le bien » ; l’application insidieuse et croissante de la Charia moyenâgeuse sur les nations qu’elle séduit, par sa redoutable taqia (1), du rouleau compresseur démographique musulman, associé à son fer de lance de la terreur totalitaire.
Le manque crucial de leaders occidentaux, s’inspirant de l’expérience des Charles Martel ; Winston Churchill ; Ronald Reagan et Menahem Begin d’hier ; mais aussi, en attente de celles d’ex-musulmans affranchis ayant l’envergure des Martin Luther ou Martin King, pour lancer les Réformes d’éthique et de vérité radicales à la face de l’Oumma et du monde libre.
Qui se lèvera pour aller à contre-Coran, voire, faire traduire en justice ad post mortem son chantre fantasmatique « exemplaire » et mortifère ?
Babylone ou Jérusalem ? En Europe comme en d’autres parties du monde, la civilisation – judéo chrétienne en particulier- du XXIème siècle se trouve devant un choix décisif, typifié par celui du matérialisme de Babylone ou de l’esprit de Jérusalem.
Par-delà 3500 ans d’histoire montrant les efforts et les réalisations de l’évolution des hommes -excluant l’existence de Dieu- sur les plans politiques, sociétal, scientifique et culturel, l’esprit de la cité babylonienne symbolise l’ancestralité de la rébellion envers Dieu.
Au fil des siècles, elle inspire toute autant des cités aussi diverses qu’Athènes, Rome, Delhi, la Mecque, Mexico, Téhéran, Tokyo, Shanghai, Moscou, New York, Paris et autres villes phares et mégapoles contemporaines. La plupart de leurs dirigeants aspirent à la grandeur, à la puissance et à l’unicité fédérative et pyramidale (dite aussi mondialisation des peuples et des nations), ce qui symbolise l’esprit même de Babylone.
Cette fameuse cité illustrait le matérialisme, l’orgueil de la grandeur, la cupidité et l’immoralité le bien c’est le mal et le mal c’est le bien. Autrement dit la taqia. Par ailleurs, cet esprit de Babylone implique l’avènement de fortes personnalités non seulement charismatiques mais encore despotiques, s’entourant de dirigeants adoubés et soumis.
Jérusalem est l’antinomie de Babylone. Depuis plus de 3500 ans, l’esprit de Jérusalem représente l’antithèse de Babylone. Cette modeste cité spirituelle symbolise la paix et aspire au salut de l’homme (cette singulière intuition d’éternité qui nous habite tous) par l’intervention de Dieu. Dans sa quête incessante du sens de la vie et d’un monde meilleur, Jérusalem représente la meilleure alternative pour l’homme d’avoir une relation -quasi affective- avec Dieu ; de même qu’en retour, ressentir un sentiment de gratitude et d’émerveillement pour la beauté de sa Création et de sa bonté.
Jérusalem a toujours aspiré à n’être qu’une ville de sainteté spirituelle, de valeurs éthiques et de justice. Cette ville, véritable microcosme de l’humanité, est plus que l’histoire de la cité de David ne le fut jadis ; plus que la capitale unie et indivisible de l’Etat d’Israël aujourd’hui, et infiniment plus que les hommes pourraient imaginer.
La diabolisation actuelle d’Israël -comme en d’autres temps- se répand dans le monde.
C’est pourquoi, les hommes de bonne volonté, inclinant vers le Bien plutôt que le Mal, doivent s’opposer de leurs capacités et talents, à la propagation de ce déversoir de haine.
En dépit des assauts répétés de la barbaresque environnante depuis 60 ans, la renaissance d’Israël est devenue une démocratie libérale aux regards du monde (qui n’en croit toujours pas ses yeux !) En dépit des diffamations martelées soixante ans durant par les tyrans d’alentour et les despotes lointains, de même que les médias et les organisations faussement humanistes, Je veux dire et marteler qu’Israël est un pays admirable, au sens propre du mot.
Toutes les religions y disposent d’un plein exercice de liberté.
Dans son sein, des populations arabes ont toute la latitude de voter et de s’exprimer.
Après avoir fait fleurir ses sols arides par la sueur, pioche d’une main et fusil de défense dans l’autre, ses paysans-soldats et rescapés des camps de la mort, ont créé une agriculture féconde, performante, exportatrice. Israël est devenu une terre où l’économie s’est formidablement développée par ses innovations technologiques et scientifiques, ce qui étonne le monde (qui toujours se hâte d’en bénéficier).
Pourquoi ce même monde s’acharne-t-il à diaboliser Israël ? La jalousie ? Assurément. L’exaspération de sa réussite ? Sans doute. Le refus de ses valeurs éthiques ? Certes. Mais il y a plus. Israël est avant tout le grand témoin de Dieu sur la terre.
C’est pourquoi, en plein XXème, civilisé et cultivé, put jaillir à nouveau le paroxysme de l’inhumanité et la haine d’inspiration babylonienne, à l’égard des juifs, ces exaspérants témoins de l’existence de Dieu.
Ma proposition de 2007 d’un étalon de mesure à l’aune d’Auschwitz de 2007, aux politiques, et parlementaires d’alors. Dans le même esprit, mon étalon d’éthique et d’équité humaine rejoint celui qu’évoque un excellent article de mon ami Guy Millière (1), à propos du livre de George Gilder « The Israel Test » (2) dont le thème peut se résumer dans ces paroles :
Dis-moi ce que tu penses d’Israël et je te dirai ce qui t’animes et te motives.
Si tu vois ce qu’est Israël, si tu vois vraiment, loin de tout préjugé, et si tu ressens de l’amour, tu as, sans doute, en toi, l’amour de la transcendance, de l’accomplissement, et de ce que l’esprit créateur peut faire naître.
Si tu vois Israël, et si tu ressens une aversion violente, tu es sans doute porteur d’autres aversions délétères. Et, si tu es porteur d’aversions délétères, tu ne pourras pas ne pas adopter envers Israël l’attitude que tu adoptes, en fait, vis-à-vis de tout ce qui suscite tes aversions.
Ainsi, ceux de l’extrême gauche aux gens de gauche, de même qu’à l’extrême droite, d’une bonne part du monde musulman et des palestinolâtres de toute obédience, je constate qu’ils portent en eux rancœur psychotique, jalousie maladive, haine viscérale et autres déviances paranoïaques et suicidaires. En somme, les stigmates même de la diabolisation de leur propre esprit, qui les inspire malignement, les font dirent et aller jusqu’aux meurtres de leurs propres enfants, criminellement islamikazés.
Si nous étions mus par l’amour de la réussite et des capacités infinies de l’être humain »,
écrit Gilder, nous soulignerions les synergies économiques et technologiques qui nous lient à Israël et nous les ferions fleurir davantage. Nous dirions aussi aux populations arabes de la région, que si elles incitaient leurs enfants à rêver de devenir entrepreneurs plutôt que terroristes, elles auraient un avenir prometteur. Nous aiderions les populations arabes à sortir de la violence et de la stérilité.
©François Celier
(1)Mon article Noël à Auschwitz, repris dans la presse Web notamment.
(2) George Gilder, The Israel Test, Richard Vigilante Books, 320p., 2009, € 17,92
(3) Le "Test Israël" (info # 010811/9). Par Guy Millière © Metula News Agency