28 mars 2024
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Le réseau voltaire: un organe de désinformation

Médiatisé pour la première fois à l’occasion de la sortie du livre L’effroyable imposture, dans lequel son président Thierry Meyssan expose sa théorie selon laquelle aucun avion ne se serait jamais écrasé sur le Pentagone, le Réseau Voltaire est depuis devenu le neuvième site d’information francophone le plus consulté au monde et fédère aujourd’hui plus d’une vingtaine d’organes de presse étrangers principalement hispanophones.

Par ses analyses et informations, il dérange, bouleverse ou interloque. Par ses dehors de média alternatif-résistant révélateur de la vérité ultime , il exerce une attraction indéniable sur les esprits. Pourtant, le Réseau Voltaire, au centre de controverses relativement peu médiatisées, se révèle être un véritable organe de désinformation. Mauvaise foi, mémoire et critique sélectives, sources obscures, erreurs grossières, affirmations sans preuves … autant de torts qu’un esprit critique non anesthésié devrait être capable de relever sans difficulté. Une tâche que je vais entreprendre sur quelques articles récemment mis en ligne sur le site Voltairenet.org.

Mais tout d’abord, une petite introduction sur les controverses et déboires de ce média alternatif s’impose. Celle-ci sera néanmoins succincte par souci de clarté. Pour plus d’information, la lecture de cet article est conseillée.

2001 est l’année de la première séparation entre le Réseau et ses soutiens suite à la parution de l’ouvrage conspirationniste L’effroyable imposture. En mai 2002, le Réseau Voltaire, par l’intermédiaire de son président Thierry Meyssan, accuse plusieurs moteurs de recherche américains dont Google d’avoir fait disparaître le site Voltairenet.org, jugé trop dérangeant, de leur base de référencement. Suite à un enquête des dits moteurs, il apparaîtra que la faute incombait à une modification du code du site opérée par les propres informaticiens du média alternatif. 2002 est également la date à partir de laquelle des figures d’extrême droite telles que Claude Karnoouh, pour qui “les chambres à gaz n’ont pas existé“, participent aux assemblées générales. En 2003, dénonçant les liens trop étroits de Thierry Meyssan avec les mollah iraniens – qui l’inviteront à exposer sa thèse à Téhéran – et le Hezbollah, une membre du conseil d’administration, assistante politique d’un eurodéputé vert, démissionne. En 2005, trois autres membres du conseil d’administration suivent le mouvement, estimant que “sous prétexte de résistance à l’impérialisme américain, les accommodements avec les impérialismes chinois et russe et les rapprochements avec les islamistes traduisent une dérive antisémite latente au sein de l’équipe de direction“. Le Réseau, qui apparaît comme un avatar de la congruence rouge-brune-verte, est par ailleurs accusé de servir la diplomatie parallèle française et d’être manipulé par les services hexagonaux.

Cette courte introduction devrait suffire à alerter la plupart des esprits critiques. Il demeure néanmoins nécessaire de s’attaquer au contenu diffusé par le Réseau afin d’en relever les mécanismes, parfois grossiers, de désinformation.

Mauvaise fois flagrante et/ou aveuglement idéologique

Afin d’illustrer ce premier tort, prenons le cas de l’article consacré au film turc La Vallée des Loups intitulé L’anti-Hollywood turc à l’assaut des crimes états-uniens” et rédigé par une certaine Mireille Beaulieu, diplômée en géopolitique et chercheuse en histoire du cinéma. Dans cet article, Mme Beaulieu s’attache à défendre ce film, notamment face aux critiques acerbes qu’il a reçu outre-Rhin. N’ayant pas vu ce film, je ne m’étendrai que sur ce que je peux examiner en connaissance de cause … ou par simple logique critique.

Dès le début de cet article, un paragraphe intrigue: “Le film évoque un événement réel : l’arrestation, le 4 juillet 2003, de onze membres des forces spéciales turques par l’armée états-unienne à Souleimanieh, dans le Nord de l’Irak. Les onze hommes furent menottés ; surtout, on leur passa des sacs de jute sur la tête. Ils furent interrogés durant plusieurs jours puis relâchés sans aucune explication. Selon l’armée états-unienne, ils étaient soupçonnés de préparer un attentat contre le gouverneur kurde de Kirkouk“. L’usage du “surtout puis le sans aucune explication” constituent un signe avant coureur de la partialité obtue qui va se déchaîner par la suite. En effet, l’auteur essaye d’emblée de sensibiliser le lecteur au sort des Turcs capturés. Remarquons non sans ironie que le “sans aucune explication” est suivi sans complexe de “selon l’armée états-unienne, ils étaient soupçonnés de préparer un attentat“.

Mais passons à la suite: “Il s’agissait bien plutôt de représailles après le refus de la Turquie (pourtant alliée de longue date des États-Unis) d’autoriser le transit des troupes états-uniennes sur son territoire lors de leur nouvelle agression contre l’Irak. Voilà, l’article commence à devenir amusant. L’action américaine n’était donc qu’une “représaille“. Ces soldats d’élite turcs en armes retrouvés dans le Kurdistan irakien étaient certainement en train de faire du tourisme ou du shopping. Les pauvres, les Américains les ont menotté et leur on mis un sac sur la tête et en plus, ils les ont gardé quelques jours pour interrogatoire sans leur donner d’explication. Voilà un comportement incompréhensible et inhumain!

Le meilleur demeure encore à venir. “L’humiliation fut douloureuse pour les Turcs, peuple chez lequel la conscience nationale est profondément enracinée. Sensibilité mal placée diraient les mauvaises langues mais passons. “Cet incident est le point de départ du récit. Avant de se suicider, un officier turc traumatisé par ce qu’il a subi envoie une lettre d’adieu à son ami Polat Alemdar : « Cet acte est une offense à la nation turque toute entière », écrit-il”. Et bah! Le pauvre officier commando turc a été arrêté et interrogé quelques jours. Quel traumatisme! Surtout qu’il n’a certainement jamais du être préparé à cela … Heureusement qu’il ne s’est pas fait prendre en train de frauder dans un bus français, son coeur n’aurait certainement pas résisté à la pression des agents de sécurité et des contrôleurs. Et puis si l’arrestation de soldats nationaux en territoire étranger est une offense nationale, que serait le résultat d’un tir de roquette ou d’un attentat suicide… Mais les Turcs ne doivent pas s’inquiéter car “cette fois, Polat Alemdar part immédiatement pour l’Irak dans le but de venger son ami. Il veut retrouver Sam William Marshall, le responsable états-unien de l’« affaire des sacs de jute »“. Morale de l’histoire: ne mettez jamais un sac sur la tête d’un turc, même s’il est armé et qu’il s’est introduit chez vous.

Autre passage sympathique: “Son but est une vengeance symbolique : affubler Marshall d’un sac de jute. Mais celui-ci utilise le groupe d’enfants qui l’accompagne, et qui devait chanter lors d’une soirée de charité, comme un véritable « bouclier humain ». Alemdar abandonne provisoirement l’affrontement. C’est tellement surréaliste que j’en viens à me demander si ceci compose vraiment une scène du film. Utiliser un groupe d’enfants pour se protéger d’un gars qui veut vous mettre un sac sur la tête est une bonne idée. La prochaine fois que quelqu’un essaiera de m’arroser au pistolet à eau, je prendrai un bus en otage.

Autre séquence marquante, celle se déroulant dans un village au cours de la prière du soir. Au moment où le muezzin s’exclame « À l’indépendance ! », une roquette lancée par l’occupant pulvérise son minaret. Dans la réalité, les forces militaires états-uniennes n’ont pas hésité à frapper des lieux de culte“. L’auteur oublie bien évidemment de préciser que des lieux de culte ont été utilisés comme bases arrières et arsenaux par “la résistance irakienne“.

Lors des scènes situées à la prison d’Abu Ghraib, on avait pu voir un médecin états-unien au visage couturé sortir un organe sanguinolent des entrailles d’un détenu, puis le déposer dans un des nombreux containers destinés à l’étranger : « Organe humain pour transplantation », lisait-on sur les couvercles, à destination de Londres, New York et Tel Aviv“. Notons que le médecin en question est juif dans le film. Mais pas d’antisémitisme ici car “les deux premières [destinations] font allusion aux deux principaux membres de la « Coalition », USA et Royaume-Uni. La référence à Israël est une mise en cause de la présence officieuse de forces israéliennes en Irak, plutôt qu’une stigmatisation antisémite“. Je me serai plutôt attendu à voir Camberra ou Varsovie comme troisième destination…

Les valeurs de sagesse de l’islam, ses traditions millénaires sont illustrées par une danse. Le sheikh Kerkuki et de nombreux autres fidèles forment un cercle pour exécuter une très belle danse soufie, à mi-chemin entre méditation et transe. Et tout au long de cette double séquence s’élèvent, en voix off, les paroles du sheikh. Il appelle à la prière pour résister aux attaques ennemies, et célèbre les bienfaits de l’islam, « la religion de la paix »”. Voici encore la plus grande escroquerie intellectuelle de ces dix dernières années. A croire que personne n’a jamais ouvert le Coran.

Les auteurs sont particulièrement sévères avec les collaborateurs kurdes. On pourrait y voir une preuve de l’hostilité traditionnelle des Turcs envers les Kurdes si la situation décrite dans La Vallée des loups ne reflétait une tragique réalité. En effet, les États-uniens se sont appuyés sur les Kurdes d’Irak pour tenter d’écraser la résistance en Irak du Nord. En échange, ils ont concédé l’autonomie au Kurdistan irakien. Et de fait, les indépendantistes kurdes d’Irak ont décidé de collaborer pleinement avec l’occupant, choisissant ainsi une politique ethniciste face aux populations arabes et à la minorité turkmène“. Les Kurdes ne sont que des collabos égoïstes. En plus ce sont des ingrats, après tout ce que Saddam Hussein et les Arabes irakiens ont fait pour eux…

Ignorance et méconnaissance d’ouvrages clés

La voie politique empruntée par le Réseau Voltaire est, vous l’aurez compris, la résistance à l’impérialisme états-unien et à l’axe americano-sioniste. Et selon le média alternatif, la clef de voûte de la stratégie américaine actuelle, le paradigme qui configure la politique étrangère du président Bush, n’est autre que le Choc des civilisations de Samuel Huntington, abordé comme un ouvrage fondateur du néo conservatisme.

Ainsi, cet ouvrage, selon le Réseau Voltaire, “sert aujourd’hui d’alibi théorique aux aventures coloniales dans le monde arabe. Il est également utilisé pour motiver les pays et populations récalcitrants en agitant le péril arabo-musulman, comme était agitée autrefois la menace bolchevique“. En outre, “il ne s’agit plus seulement de se battre contre les musulmans, mais d’abord contre eux, puis contre le monde chinois. Comme dans le mythe des Horiaces et des Curiaces, les États-Unis doivent éliminer leurs adversaires l’un après l’autre pour espérer la victoire finale”.

Par ailleurs,“en posant que l’islam est en guerre contre les valeurs de l’Amérique, cette théorie sous-entend en premier lieu que l’islam n’est pas modernisable. Cette culture est indissociable de la société arabe au VIIIe siècle dont elle perpétue les structures, notamment le statut inférieur des femmes. Elle ne conçoit son expansion que par la violence sur le modèle des guerres du Prophète. Cette théorie suppose également que « l’Amérique » est porteuse de liberté, de démocratie et de prospérité. Qu’elle incarne la modernité et représente le point ultime du progrès et la fin de l’Histoire”.

Pourtant, au regard de ces quelques lignes rédigées par les auteurs du Réseau Voltaire, à commencer par Thierry Meyssan son président, force est de constater que ces individus n’ont ni lu ni compris le Choc des civilisations. Leur ignorance et leur flagrante méconnaissance de cet ouvrage clef, qu’ils présentent en outre comme la “bible” de la politique et de la stratégique américaines et sur lequel ils concentrent leurs critiques, est proprement aberrante. En résumé, le Choc des civilisations de Samuel Huntington soutient selon eux les aventures coloniales dans le monde arabe“, suppose que les Etats-unis doivent répandre leurs valeurs et la démocratie et que l’Occident représente la civilisation et la seule voie vers la modernité.

Voici donc quelques conclusions émises par Samuel Huntington dans son ouvrage de référence qui devraient mettre en lumière les lacunes des affirmations précédentes :

Modernisation ne signifie pas forcément occidentalisation. […] L’idée selon laquelle les peuples non occidentaux devraient adopter les valeurs, les institutions, et la culture occidentale est immorale dans ses conséquences. […] Ce n’est pas par la supériorité de ses valeurs mais par la supériorité de sa compétence à user de la violence organisée que l’Occident a dominé le monde. Les Occidentaux l’oublient souvent, les non-occidentaux jamais. […] L’universalisme occidental est dangereux pour le reste du monde parce qu’il pourrait être à l’origine d’une guerre […] Il est par conséquent de la responsabilité des dirigeants occidentaux non de tenter de façonner d’autres civilisations à l’image de l’Occident […] mais de protéger et de revigorer les qualités uniques de la civilisation occidentale. […] Il est de l’intérêt des Etats-unis et des pays européens […] d’admettre que toute intervention de l’Occident dans les affaires des autres civilisations est probablement la plus dangereuse cause d’instabilité et de conflit généralisé dans un monde aux civilisations multiples. […] Quand surviendra le “véritable choc” entre la Civilisation et la barbarie, les civilisations majeures, qui auront leur plein épanouissement dans les domaines de la religion, de la littérature, de la philosophie, de la science […] feront également bloc ou divergeront. Dans les temps à venir, les chocs entre civilisations représentent la principale menace pour la paix dans le monde, mais ils sont aussi, au sein d’un ordre international, désormais fondé sur les civilisations, le garde fou le plus sûr contre une guerre mondiale“.

Bref, on est loin de du néo-conservatisme et des affirmations du Réseau Voltaire. Il serait donc judicieux d’ouvrir un ouvrage avant d’en critiquer le contenu, surtout lorsque l’essentiel d’une contre argumentation se focalise sur ledit ouvrage.

Profondeur analytique discutable

Dans un court article intitulé “L’opération « Changement de cap » vise-t-elle le Hezbollah ?“, l’auteur nous fait partager son analyse géniale , puissante et pertinente de la crise qui sévit au Proche Orient actuellement. Une dose de mauvaise foi s’impose tout d’abord: “L’opération « Changement de cap », lancée par Tsahal au Liban, aurait comme objectif l’anéantissement du Hezbollah. Cependant, au dixième jour de combats, Israël aurait tué 5 combattants du Hezbollah et provoqué collatéralement plus de 300 morts civils et 600 blessés civils. Il est vrai que Hezbollah a tout intérêt et l’habitude de donner les chiffres exacts de ses pertes. Mais maintenant, place à l’analyse: Sachant que le Mossad a montré par le passé sa capacité à assassiner à moindre coût des responsables du Hezbollah sur le territoire libanais, l’opération « Changement de cap » n’a à l’évidence pas le but annoncé. Bon sang, mais c’est bien sûr! Le Mossad pourrait tuer tous les responsables du Hezbollah s’il le voulait, même ceux qui se cachent dans un bunker à des mètres sous terre entourés d’une garde prétorienne fanatisée. La preuve, James Bond y arrive alors qu’il est tout seul. Mais j’y pense, si Israël est parvenu à tuer des responsables par le passé, pourquoi le Hezbollah est-il toujours en activité? Et les milliers de roquettes et de miliciens ils disparaissent par magie? Vraiment affligeant…

Autre exemple, cet écrit dont voici un extrait: “Non sans raccourcis, L’Orient-Le Jour accuse ensuite la Syrie et l’Iran d’être à l’origine de la « guerre menée par le Hezbollah » : « que cette funeste décision ait obéi à des considérations et des motivations iraniennes, syriennes ou les deux à la fois, la terre entière en est convaincue ».
Or, même si cet argument est mille fois répété par les partisans d’Israël, il ne résiste pas à un instant de réflexion : prétendument pour récupérer ses soldats, c’est le Liban, pas la Syrie ou l’Iran, que Tsahal est en train de détruire, preuve que Tel Aviv ne croit pas que le Hezbollah soit inféodé à Damas ou Téhéran
. Voici encore une analyse d’une perspicacité foudroyante. Et dire que ce même auteur critique les “raccourcis” opérés par le journal libanais l‘Orient-Le Jour et que le Réseau Voltaire a pris l’habitude d’accuser Israël de ne faire preuve d’aucune retenue et de dénoncer la volonté folle et inconsciente de l’axe americano-sioniste de plonger le Moyen Orient dans le chaos et la guerre.

Sources obscures et/ou sélection des sources et des faits

Dans un article intitulé « L’agresseur agressé » selon Libération, Le Figaro et Le Monde“, le Réseau Voltaire entend dévoiler à son lectorat francophone l’opération de propagande pro-sioniste à laquelle se livrent les principaux journaux français. En effet, ceux-ci soutiennent que les soldats ont été enlevés du côté israélien alors qu’en vérité, ceux-ci ont été capturés en territoire libanais, dans la région d’Aïta al Chaab. “Ainsi, avec un bel unanimisme, les trois principaux quotidiens nationaux français falsifient les faits et reprennent à leur compte la rhétorique sioniste“. Le Réseau Voltaire apparaît donc a priori comme le seul média à avoir diffusé le véritable déroulement des évènements. En fait, la sourceinformation” n’est autre que la police libanaise; i.e une force assujettie à un gouvernement pro-syrien qui ne souhaitait certainement pas à ce moment risquer de voir une éventuelle intervention israélienne justifiée par le droit international. Le Réseau Voltaire n’a donc fait que sélectionner une source ô combien discutable. En effet, le Hezbollah ne semble pas avoir l’habitude de rendre des comptes aux forces de l’ordre. Des policiers auraient-ils pu néanmoins être témoin de l’affrontement? Peut être. Cependant, Al-Manar, la chaîne officielle du Hezbollah, a annoncé le jour même que les soldats avaient été capturés “à la frontière avec la Palestine occupée“. En outre, la chaîne panarabe Al-Jazeera a précisé que le Hezbollah avait mené plusieurs raids transfrontaliers et que c’était au cours de l’un d’entre eux que les deux israéliens avaient été capturés. Bref, le Réseau Voltaire s’est adonné dans cet article à de la désinformation par omission de source. de cette “

Un autre article, “Les agences de presse occidentales victimes consentantes de la censure militaire israélienne“, commence ainsi:À la demande du colonel Sima Vaknin-Gil, chef de la censure militaire israélienne, la presse occidentale a accepté de relayer une version tronquée des événements survenus ces derniers jours au Proche-Orient. Voici les faits : le Hezbollah exige depuis de longues années la libération de prisonniers détenus par Israël, tel que Samir el Kantar, emprisonné depuis 1978, Nassim Nisr et Yahia Skaff qui est incarcéré depuis 1982. Dans de nombreuses occasion, il a fait savoir qu’il ne manquerait pas de faire prisonnier à son tour des soldats israéliens –si ceux-ci venaient à s’introduire au Liban-, et de les utiliser comme monnaire d’échange. De manière délibérée, Tsahal a envoyé un commando dans l’arrière-pays libanais à Aïta al Chaab.

Tout d’abord, attardons nous sur le cas des trois prisonniers cités que le Réseau Voltaire utilise afin d’établir une équivalence morale avec le cas des deux soldats enlevés en territoire israélien. Samir el Kantar a été condamné à 542 ans de prison pour s’être infiltré en Israël et pour avoir tué un père, sa fille et un policier. Nassim Nisr, envoyé par le Hezbollah afin d’infiltrer la société israélienne, est quant a lui détenteur de la nationalité israélienne. Quant à Yahia Skaff, membre d’une unité combattante du Fatah, il a été condamné en 1982 après l’attaque d’un bus israélien. Ensuite, l’auteur réitère la version policière libanaise des faits, l’affirmant comme vérité absolue malgré ses faiblesses évidentes. Enfin, rappelons que le Hezbollah avait déjà passé la frontière afin d’enlever des soldats israéliens en Octobre 2000 dans le secteur des fermes de Chebaa, territoire syrien et non libanais occupé par Israël selon l’O.N.U.

En conclusion, le Réseau Voltaire, au delà de toutes ses controverses, s’adonne à la désinformation et ce parfois grossièrement. Gageons néanmoins que l’anesthésie des esprits ne cessera pas de sitôt, en témoigne le développement constant de ce réseau propagandiste malheureusement français.

Source: Alternative Stream

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