4 juin 2023

“Tout cela n’a rien à voir avec l’Islam……”

 

J'ai traduit un article paru dans Die Zeit du 15 Janvier. L'auteur est Hamed Abdel-Salam, fils d'un Imam Égyptien et qui fut lui-même un frère musulman avant de les quitter, écoeuré par ce qu'il avait vu.
C'est bizarre! Ceux qui savent de quoi ils parlent, étant musulmans eux-mêmes, ne sont pas écoutés tandis que ceux qui ont une ignorance crasse de l'Islam chantent à tue-tête: "Ce n'est pas le vrai islam, l'Islam ce n'est pas cela" (Voir nos clowns: Obama, Cameron, Hollande….)
Hamed Abdel-Salam a écrit plusieurs livres dont "le déclin de l'Islam", est menacé de mort et vis sous protection policière en Allemagne. Curieux cette

P.S.: Comme disaient les Romains: "Jupiter aveugle ceux qu'il veut perdre".

 

"Tout cela n'a rien à voir avec l'Islam……“

 

Mahomet fit exécuter ceux qui l'insultèrent

 

Article d'Hamed Abdel-Salam paru dans Die Zeit„ du 15.1.2015

 

Ceux qui prétendent que les attentats de Paris n'ont rien à voir avec l'Islam ne rendent pas service aux musulmans. Il ya en effet de réels éléments de l'Islam qui légitiment la haine et la violence  mais jusqu'à maintenant nous avons évité ce problème.

 

On a cité la politique aggressive de l'Occident au Moyen-Orient comme responsable de la terreur islamique, on a cité la misère sociale des banlieux ou bien la discrimination des jeunes musulmans ou encore le conflit israelo-palestinien… Mais toutes ces causes ne sont que des accélérateurs de crise.

La cause initiale et fondamentale est l'exigence politique qui est présente dans le Coran, dans les biographies du prophete et, jusqu' à aujourd'hui, dans presque toutes les écoles islamiques: L'insulte faite au prophete  doit être sanctionnée par la mort.

À notre époque Charlie Hebdo et, avant lui,Theo van Gogh ne furent pas les premières victimes de cette theologie de la violence. Beaucoup de musulmans en furent les victimes. Ainsi le Soudanais Mahmud Taha qui fut pendu en 1985 pour avoir distribué un tract contre la Charia ou l'Egyptien Faradsch Fauda qui fut assassiné en1992 pour avoir critiqué et satirisé la Charia. Ces dernières années l'Iran et l'Arabie Saoudite exécutèrent nombre de blasphémateurs“ et d'apostats tandis que dans d'autre états islamiques ceux qui critiquent l'Íslam doivent s'attendre à des  châtiments redoutables.

 

Que dit le Coran à ce sujet? Il n'y a pas, il est vrai, de textes qui prévoient la peine de mort pour blasphémie mais les biographies de Mahomet pullulent de récits à propos de gens qui furent, sur son ordre, condamnés à mort pour l'avoir insulté ou s'être moqué de lui. L'on compte environ 40 victimes directes de Mahomet, dont Al-Nade ibn al-Harith, un intellectuel de l'époque. Devant les Mecquois rassemblés il lui posa trois questions auxquelles Mahomet ne put répondre. Des semaines plus tard il revint avec des vers diffus et confus du Coran. Ibn al-Harith se mit à rire et qualifia le Coran de mauvaise copie de mythes anciens. Cela ne devait pas rester sans vengeance. Lorsque Mahomet conquit Médine, il reçu en charge 70 prisonniers de la Mecque et, parmi eux, Ibn al-Harith. Tous les prisonniers furent libérés contre rançon, à l'exception de Ibn al-Harith et d'un de ses compagnons qui furent décapités.

 

De même nous pouvons lire dans les Hadith de Abu Dawud le récit suivant: Le prophète découvrit un jour devant sa mosquée le cadavre d'une femme. Il demanda à ceux qui priaient qui avait tué cette femme. Un aveugle se leva et dit: „C'est moi! Elle était mon esclave et la mère de mes deux enfants. Mais hier elle t'injuria, toi le prophète de Dieu. Je lui ordonnais de cesser mais elle continua. Je ne pouvais pas supporter cela et je l'ai tuée.“ Mahomet répondit: Il était juste que le sang de cette femme coule“.

 

Ce qu'il y a d'effrayant dans cette histoire, ce n'est pas seulement la barbarie à l'égard de cette femme mais aussi la „privatisation“ de la violence: Tuer, exécuter, assassiner n'est plus seulement du ressort des autorités mais EST PERMIS À CHAQUE MUSULMAN

 

Lorsque je tins en Juin 2014 une conférence au Caire où j'affirmais que le fascisme islamique avait débuté avec Mahomet, un Professeur de l'Université Al-Azhar demanda à ce que je sois mis à mort et cita l'histoire de la femme de l'aveugle en tant que précédent.

 

Il en va de même avec l' apostasie: Le père du Salafisme moderne Ibn Taimijja rédigea un livre entier: „L'épée tirée contre les injures au prophète“. Il y collectionna 250 cas dignes de la peine de mort et insista sur le fait que même ceux qui se repentent doivent être exécutés.

Jusqu'à aujourd'hui beaucoup de musulmans pensent que blasphémie doit être punie de mort. Après l'attentat sur Charlie Hebdo presque tous les médias dans le monde arabe se réjouirent. En Arabie Saoudite un blogueur fut condamné à 1000 coups de fouet et dix ans de prison pour avoir critiqué Mahomet sur un Tweet.

 

Les biographies du prophète et son exemple restent donc le fondement de la morale et de la loi en terre d'Islam.

Si les musulmans veulent vivre leur religion en liberté,il leur faudra relativiser ces textes vieux de 1400 ans. Beaucoup le font en privé mais les cléricaux luttent avec acharnement contre toute réforme.

Les réformistes luttent, pour le moment sans résultats, contre le rocher de l'orthodoxie et risquent leur vies.

 

 

Hamed Abdel-Samad, 42 ans, fils d'un Imam, fit partie des frères musulmans avant de s'en détacher,  d'émigrer en Allemagne et de se consacrer à la lutte contre le fascisme islamique. Il est condamné à mort par ses coreligionnaires et vit sous protection policière

 

 

 

 

 

 



 

 

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