Pourquoi pas ! C’est une option qui n’est pas à négliger même si elle comporte des risques énormes. Le contexte actuel est entièrement inféodé aux élections de 2007 et un blocage de la société peut obliger à rapprocher cette date de tous les dangers.
L’article qui fait question est inclus dans une loi et c’est cela qu’il ne faut pas perdre de vue. Accrocher le wagon de l’anti-mondialisation, de la seule précarité ne me parait pas opportun, même si le contenu de cet article est chargé d’angoisse et de menaces. Le CPE, puisqu’il faut bien partir de lui dans la mesure où il fédère les opposants est l’arbre qui cache la forêt.
Qu’est-ce que le Président a mis en évidence par la décision qu’il a prise ? Argumenter que nous sommes dans une fin de règne et que l’équipe n’a pu faire autrement n’est guère sérieux. Le Président a promulgué la loi sur l’égalité des chances qui comporte un article appelé CPE. Il s’est empressé de rendre caduque cet article. Mais pas la loi qui le porte. Il a eu ce comportement en toute connaissance de cause et donc en fonction d’objectifs précis qui ont déterminé cette prise de décision. La réalité est celle-ci.
Première hypothèse : le CPE est bien un prétexte qui masque l’importance de la Loi sur l’égalité des chances. La deuxième : le pouvoir en place attaque les principes démocratiques et républicains. La troisième : le Président a relancé l’article de loi en question dans le circuit du parlementarisme, non pour donner satisfaction aux principales revendications avancées par les opposants, mais pour mettre en avant un seul parti politique. Seul l’ UMP a récupéré le travail à faire. Ce qui minimise la portée du retour de l’article dans les rangs de l’Assemblée. Relancer l’objet sans désavouer son Premier Ministre est peut-être l’explication de ce geste qui n’en reste pas moins anti-démocratique et qui constitue une continuité de la méthode « bonapartiste » de l’affaire CPE.
Nous devons nous rendre à l’évidence la France a troqué le régime démocratique qui est le sien par un régime nettement plus frugal. D’un régime basé sur les partis politiques nous récupérons un régime basé sur le Parti. Nuance qui vaut tout de même son pesant de goulag. Les esprits chagrins rétorqueront que la France n’est pas l’URSS. Peut être ce qui n’empêche pas certains parlementaires d’être de véritables apparatchiks donc ….prudence. En effet, rien n’est moins sur lorsque nous constatons que des députés de ce parti majoritaire proposent une loi voulant instituer le délit de blasphème, proposent également un renforcement de la loi sur la Presse de Juillet 1881, proposent une série de mesures toutes en rapport avec l’affaire des caricatures de Mahomet dont nous savons aujourd’hui qu’elle a été organisée de toutes pièces par les islamistes en poste dans les pays européens et ce conformément à leur stratégie de conquête. Ces parlementaires ont été saisis par les autorités islamiques. (CFCM, UAM93) Ces demandes viennent renforcer les contraintes des Lois statuant sur la Liberté de la Presse et la Liberté d’Expression tout en écornant gravement l’aspect laïc du système français. Un rien qui ne doit pas nous laisser de marbre. Alors jouons du CPE et masquons le rôle, l’impact et les conséquences de la loi sur l’égalité des chances.
Cette loi va être utilisée par le pouvoir pour raccourcir l’âge de l’obligation scolaire qui va passer de 16 à 14 ans selon certaines conditions. Devons-nous mettre en parallèle ce changement d’âge avec celui qui a porté à 15 ans l’âge légal du mariage pour les filles?
Cette loi met en place un « service civil » concernant les jeunes de 16 à 25 ans d’une durée de 6 à 12 mois. 50 000 d’entre eux seront « incorporés »d’ici à fin 2006. Autant d’individus qui ne seront pas dans les statistiques du chômage.
Cette loi va être utilisée pour promouvoir certains sites de banlieue appelés « zones franches urbaines» avec nécessairement des retombées sur le mobilier et l’immobilier et donc sur les finances de la région, des départements, des communes.
Cette loi institue comme légal le « testing », contrôle à l’improviste des pratiques discriminatoires dans tous les lieux. Ceux qui voudront, en toute bonne foi évidemment, donner à une « minorité significative » les moyens d’imposer sa doctrine au détriment de la majorité auront leurs démarches facilitées. Une seule adresse, un seul numéro de téléphone, celui de la HALDE. « Autorité administrative indépendante » qui dispose de pouvoirs d’investigation afin d’ instruire des dossiers qui pourront passer au pénal. Indépendante de qui et par rapport qui ? La loi ne dit rien sur ce sujet. Qui financera le travail et les collaborateurs ? De quel budget sortiront les finances de cette Haute Autorité ?
« LA HAUTE AUTORITE PEUT ETRE SAISIE D’UNE RECLAMATION PAR SIMPLE LETTRE ENVOYEE A L’ADRESSE SUIVANTE…ELLE PEUT ETRE SAISIE PAR TOUTE PERSONNE OU PAR L’INTERMEDIAIRE D’UN PARLEMENTAIRE ….. D’UNE ASSOCIATION DECLAREE DEPUIS 5 ANS À LA DATE DES FAITS ET DONT LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS FIGURE DANS LES STATUTS ».
Cette loi institutionnalise la délation. (Des ressemblances troublantes avec les activités de la Rue Lauriston sont somme toutes assez évidentes)
C’est un permis de chasse qui a été octroyé aux officines qui font commerce « d’anti-racisme » et qui nous ont fait connaître le coté très sélectif de leur actions. Il leur suffira de saisir la HALDE, le politiquement correct et la pensée unique qui l’accompagne se chargeront de porter la bataille sur le plan de la parole de l’un contre la parole de l’autre. Nous savons qui va gagner. C’est institutionnaliser les principes « phobie » dont islamo_ et homo_ sont les plus représentatifs. La XVII ème chambre risque de ne pas manquer de travail.
En plus de la délation ce qui est institué avec la loi est un appel à la vengeance, à la calomnie et toutes les précautions prises par le comité directeur de la HALDE ne changeront rien. L’enfer n’est pavé que de bonnes intensions. L’égalité vers laquelle concourent les actions de cette HAUTE AUTORITE serait aisée à obtenir. Le principe est déjà contenu dans notre constitution : un citoyen égale un autre citoyen qu’il soit homme, femme, chrétien, juif, musulman, blanc, noir ou vert. Des cours d’Instruction Civique bien menés seraient suffisants pour arriver à ce but. Or les émeutes de novembre, le contenu du racisme anti-blanc manifesté dans nos quotidiens, les actes d’agression contre les citoyens commises par des individus d’origines africaine et arabe nous disent que ces valeurs n’ont pas été, soit enseignées soit acceptées et que ce manque ne prédispose pas à la venue d’une égalité quelconque. Il y a d’autres étapes à mettre en place avant d’instituer celle de sévir.
Nous serons attentifs aux actions de la HALDE. Nous veillerons à ce que ses actions soient également menées contre les «barbares» nouveaux venus dans notre environnement. La discrimination n’est pas à sens unique. Si d’aventure cela se montrait effectif nous serons en mesure de changer notre jugement. Dans l’instant nous appréhendons la loi sur l’égalité des chances comme une loi scélérate et liberticide qui vise à faire le lit de la pratique théocratique en France et donc à promouvoir la Sharia et le communautarisme.
Les pouvoirs en place renforcent la destruction de l’idéal républicain. Promouvoir une loi pour dire qu’elle ne sera pas appliquée dans sa totalité est somme toute une grande première dans les lois de la République.
Comme la loi est plus grande que le contenu de l’item nous devons porter l’accent sur la loi et non sur l’article. L’action du pouvoir va dans la direction d’imposer les autres items de la loi.
D’autre part si la précarité, le chômage des jeunes étaient dans les préoccupations des gouvernements, celui qui est en place comme ceux qui l’ont précédé, des actions concrètes auraient déjà vu le jour. Le chômage (réel) des jeunes n’est pas spécifique aux jeunes non qualifiés et habitants les banlieues. Ce chômage est installé dans toutes les couches de la population et les jeunes diplômés ou non n’y échappent pas. Ce chômage s’est installé depuis bientôt 30 ans et la lourdeur de l’économique n’est pas l’outil adéquat pour le résorber.
Durant cette période nous avons mis en échec tous les éléments qui concourent habituellement à créer une espérance en demain. Education Nationale sabotée. Loi du moindre effort érigée en système. Filières réduites à leur plus simple expression dans la recherche, dans l’industrie, dans l’économique. Inadéquation entre éducation, formation et monde du travail, faillite de nos systèmes d’idéaux, faillite de nos systèmes d’exemplarité, erreur tragique dans l’établissement de la pyramide des âges en entreprise, non-dit, mensonges d’état, impossibilité chronique à la promotion d’un idéal constructif ont été les éléments moteurs des actions gouvernementales auxquelles il convient d’ajouter l’augmentation des prélèvements obligatoires tant sur les individus que sur les entreprises et le creusement du déficit abyssal qui est le notre.
L’économie nationale, fonction publique comprise n’est pas suffisamment développée pour intégrer tous les postulants à un emploi.
La France est en faillite. Economiquement et moralement. La France n’a plus d’éthique et nos gouvernants bradent pour satisfaire des idées d’un autre siècle ou des vengeances personnelles.
La société française est bloquée. Nous assistons à la mise à mort de la démocratie parlementaire et nous ne pouvons entrevoir que cet article de loi mis en avant de la façon que nous avons pu constater, ne constitue qu’un stratagème pour imposer aux Français l’idée du contexte multipolaire cher au Président.
Comme consolation pour la mort de la démocratie parlementaire, il nous est proposé la politique du PARTI avec pour idéal celui de L’HOMME PROVIDENTIEL. Nous expérimentons vraiment le potentiel de nuisance de nos dirigeants.