par Cette décision, si elle est réellement suivie d’effet, est d’un sage. D’ailleurs, je n’ai jamais douté de la vive intelligence d’Alain Juppé, pourvu qu’elle s’exerçât hors du champ politique, ni du fait qu’il était capable de tirer toutes les conséquences de l’expérience passée, en particulier lorsque celle-ci s’est révélée désastreuse.
Hormis Alain Juppé, je profite de l’occasion, bien ancrée dans l’air du temps, pour émettre ici un double pronostic se rapportant à deux autres personnalités actuellement très en vue, 2007 oblige.
D’abord Ségolène Royal, pasionaria socialiste autoproclamée qui, selon la rumeur, briguerait avec son joli minois la présidence de la République.
A mes yeux, Mme Royal ne représente finalement qu’un épiphénomène trop tôt apparu et qui donne irrésistiblement à penser, ce qui à mon sens est rédhibitoire, qu’elle n’est qu’une coquille vide ! Mais, comme on dit, qui vivra verra…
Ensuite Nicolas Sarkozy. Ce serait folie, pour lui, d’accepter une éventuelle proposition de Jacques Chirac aux abois de prendre Matignon et, par là même, de se suicider.
Quand Christian Estrosi, qui est de ses amis, fait valoir que le patron de l’UMP “a toujours affirmé que nous ne gagnerons pas 2007 sur un échec du quinquennat de Jacques Chirac”, on voit bien qu’il s’agirait alors, pour le ministre d’Etat, de résoudre la quadrature du cercle.
Or jamais personne, nulle part, n’a encore réussi une telle prouesse digne, fût-elle seulement une construction de l’esprit, des sept merveilles du monde ! De plus, Matignon vaut-il vraiment la peine, à ce moment précis, d’être si éphémèrement vécu à l’issue d’un quinquennat irrémédiablement terni et au coeur de toutes les traîtrises ?
Les Français attendent certainement autre chose de leurs élites épuisées qu’un baroud d’honneur (sic !) dénué de tout panache ; peut-être alors vaudrait-il mieux pour tout le monde que la parole fût immédiatement rendue au peuple.
Telle est, me semble-t-il, la vraie question aujourd’hui.
Librement !
