par En effet, je me serais plus attendu à des réformes lourdes et immédiatement mises en oeuvre pour restructurer de l’intérieur l’Etat providence plutôt que d’assister, comme aujourd’hui, à une danse rituelle de la mouche autour du pot de confiture !
Faire de la politique autrement, sans conteste il le faut. Mais ce modus vivendi adopté par François Fillon d’agir aux confins des problèmes posés par un très nécessaire et urgent aggiornamento m’incite franchement à l’inquiétude.
Certes, je peux bien concevoir qu’il faille, dans l’esprit de certains, ne rien brusquer pour éviter une autre sorte de rupture. Mais telle n’est pas ma conviction si, à l’instar de Nicolas Sarkozy, je veux durablement susciter puis accompagner le sursaut.
Bien sûr, il ne serait pas honnête de nier la volonté de changement affichée par le président; mais, une fois de plus, pourquoi son Gouvernement est-il ainsi porté à biaiser alors que, par ailleurs, la situation du pays exige une authentique action de choc ?
Pourquoi tourner autour du pot des heures “sup”, mégoter sur le remboursement des intérêts immobiliers, supprimer sous conditions les droits de mutation, c’est-à-dire, en clair, barder les réformes projetées de véritables usines à gaz ?
Les heures “sup” vont coûter, au bas mot, de l’ordre de cinq milliards d’euros quand, dans le même temps, les funestes 35 heures continuent de courir avec leur cortège de nuisances morales et financières hautement mortifères ! Pourquoi ?
Malgré le bouclier fiscal à 50%, qui est encore une mesure confiscatoire, l’ISF qui a fait fuir et continue de faire fuir des fortunes en euros et en emplois est toujours en place ! Pourquoi ? Où est donc passé l’esprit d’audace du grand Danton de 1792 ?
L’attente des Français est immense, aussi n’est-il pas concevable que cette occasion unique se perde corps et biens dans les sables mouvants d’un cuisant échec. En tout état de cause, la seule rupture qui vaille consiste à substituer l’offre à la demande !
Librement !
http://sully1.typepad.com
02400 FRANCE
