23 janvier 2025
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Risque de contagion islamiste ?

La situation inquiète plus particulièrement l’Egypte de Moubarak, qui craint de voir les Frères musulmans s’enhardir sur son territoire. La Jordanie est préoccupée par une extension du conflit sur son sol, où 70% des habitants sont palestiniens. Enfin, l’Arabie saoudite redoute avec ses deux voisins que la bande de Gaza ne devienne l’avant-poste de leur ennemi commun, l’Iran radical d’Ahmadinejad, soutien du Hamas. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al Fayçal, a par ailleurs exclu que Ryad intervienne de nouveau, comme il l’avait fait en février en poussant le Hamas et le Fatah à conclure à La Mecque un accord sur un éphémère gouvernement d’union nationale palestinien.

Dans ce contexte, le sommet de Charm el-Cheikh exprime le rassemblement de ce que les stratèges américaines appellent « le front arabe modéré » face aux terroristes du Hamas, qui contrôlent désormais la totalité de la bande de Gaza.

De son côté, Israël a également exprimé son soutien à l’autorité du président Mahmoud Abbas en relâchant 250 prisonniers palestiniens « n’ayant pas du sang sur les mains » (pour reprendre les termes du communiqué du gouvernement israélien), appartenant au Fatah, et en débloquant près de 600 millions de dollars (444 millions d’euros) de droits de douane et de taxes collectés au nom de l’Autorité palestinienne. Il convient ici de rappeler qu’en vertu d’accords de paix conclus dans les années 1990, Israël prélève les droits de douane et les transfèrent ensuite à l’Autorité palestinienne qui dépend pour moitié de ses revenus douaniers pour son budget de fonctionnement et n’est pas en mesure de payer régulièrement ses 165 000 fonctionnaires depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas.

Le sommet de Charm el-Chaikh a été suivie par une réunion, mardi 26 juin à Jérusalem, du Quartette pour la paix au Proche-Orient qui rassemble les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et les Nations unies. Selon le « Financial Times », les Quatre devraient à cette occasion nommer le Premier ministre britannique sortant Tony Blair envoyé international pour le Proche-Orient.

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