Un tribunal militaire en Jordanie a condamné 12 jordaniens d’origine palestinienne pour leur participation à une attaque contre une église et un cimetière chrétiens, à des peines entre 15 et 20 ans de prison. La sentence a été prononcée ce jeudi 15 Octobre 2009 devant ce tribunal d’exception jordanien.
Il faut rappeler ici que le Jordanie est l’un des rares pays arabes qui protége la population chrétienne et qui ne pratique pas l’épuration ethnique des peuples indigènes du Moyen-Orient. Lors de sa création en 1923, l’émirat de Transjordanie ne comptait qu’un demi million d’habitants, dont quelques milliers de Bédouins chrétiens, descendants des tribus christianisées. Cette communauté a été grossie par des chrétiens palestiniens qui lui étaient liés par des cousinages et des mariages depuis le dix-septième siècle. Dès 1970, la dynastie hachémite protégea ses sujets chrétiens afin de se concilier l’opinion publique occidentale.
Après les accords d’Oslo et l’intensification et l’installation d’un quasi-État musulman dirigé par Yasser Arafat, les persécutions conduisent au départ des trois quarts de la communauté chrétienne des territoires autonomes. Certains d’entre eux trouvent refuge en Israël, d’autres en Europe ou aux Etats-Unis et certains en Jordanie voisine (1).
Les chrétiens palestiniens dans les territoires mais aussi à Gaza on été la cible d’une brutale campagne d’assassinats, d’expulsions et de démolitions de maisons, incitant des milliers de familles chrétiennes à fuir. L’intolérance envers les chrétiens a même poussé certains groupes islamistes palestiniens à poursuivre la chasse aux chrétiens même en dehors des frontières des territoires palestiniens, comme en Jordanie. L’attaque perpétrée récemment par 12 jordaniens d’origine palestinienne contre une église et un cimetière chrétien à Aman (Jordanie) prouve encore une fois que le terrorisme islamique palestinien est derrière cette campagne de persécution.
La sentence prononcée cette semaine par un tribunal militaire en Jordanie reste toutefois un fait rare. L’intolérance palestinienne envers les chrétiens est rarement condamnée surtout au niveau judiciaire. Les palestiniens ne respectent pas le caractère sacré des lieux chrétiens. Les Chrétiens ne purent toutefois se permettre de dénoncer la profanation par les palestiniens de leur lieu religieux. Et là, les médias (arabes et occidentaux) si prompts à accuser Israël de tous les forfaits, ne relatent jamais les exactions commises par les palestiniens contre les chrétiens.
Les arabes chrétiens seraient les premières victimes de l’intolérance.Malgré leur proclamation d’arabité, ils sont encore victimes de vexations ou d’actes de violence de la part des palestiniens qui les considèrent comme des dhimmis (sous-homme ; condition d’avilissement et de déchéance). La masse des palestiniens manifestait mépris à l’égard des dhimmis quels qu’ils soient chrétiens ou juifs.
D’ailleurs la majorité des chrétiens de Bethléem ont été expulsés, chassés, persécutés. Ils le sont encore, que ce soit dans le milieu catholique, ou dans le milieu protestant. C’est une ville sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. L’église baptiste et son pasteur avaient essuient plusieurs fois des tirs et autres attaques au cocktail Molotov.
On pourrait citer encore la mise à sac de Taybeh, le dernier village entièrement chrétien de Judée-Samarie, par des musulmans palestiniens du village voisin de Deir Jarir en septembre 2005.
A Naplouse, en Samarie, des bombes incendiaires ont été lancées en septembre 2006 (le septembre noir pour les chrétiens) contre cinq églises différentes. Des hommes armés et cagoulés ont attaqué le 16 septembre 2006 une église anglicane puis une église grecque orthodoxe faisant de légers dégâts. Le même jour cinq types d’églises ont été attaqués instantanément .Une église anglicane puis une église grecque orthodoxe faisant de légers dégâts le matin. Puis à l’après-midi une église catholique latine, une église grecque catholique et une église protestante ont été attaquées. Dans la bande de Gaza, des coups de feu ont été tirés en direction de l’église orthodoxe grecque Porphyrios.
Toutes ces attaques anti-chrétiennes perpétrées le même jour, un triste 16 septembre 2006, contre une dizaine d’Eglises n’ont jamais fait l’objet d’enquêtes par les autorités palestiniennes. D’où alors la sentence prononcée cette semaine par un tribunal militaire en Jordanie, contre les 12 jordaniens d’origine palestinienne, pour leur participation à une attaque contre une église et un cimetière chrétiens en Jordanie, constitue une première dans une région vidée de ses chrétiens. Les peines entre 15 et 20 ans de prison prononcées à Aman contre les terroristes palestiniens sont un signe encouragent qui monte que la dynastie hachémite veut protéger ses sujets chrétiens.
Les seuls lieux où les églises sont attaquées aujourd’hui restent les territoires palestiniens. Le terrorisme palestinien raciste dirigé contre l’Eglise et les lieux saints fait en sorte que des autochtones ne se sentent plus chez eux et qu’ils seront obligés à nier leur foi, leur culture et leur identité indigène. Les responsables palestiniens inondent les médias par un discours victimaire et martèlent le monde par le slogan de la « justice universelle » alors que chez eux les persécutions contre les chrétiens ne soulèvent pas les consciences et ne relèvent pas du domaine de la justice. Quel suprême paradoxe !
Il faut dire qu’une entité palestinienne raciste, ne peut que produire qu’une culture semblable à lui. Nous avons ici une confirmation qui n’étonne plus personne, sauf ceux qui semblent voir la persécution à l’égard des chrétiens comme une lutte sainte.
Il s’agit d’une confirmation supplémentaire que l’institution palestinienne ne protègera pas sa population chrétienne mais protège plutôt les agresseurs et le terrorisme islamique et au contraire, les responsables palestiniens accusent les autres d’êtres génocidaires et se font passé pour des victimes. C’est ce qui se dégage de l’attitude de l’Autorité Palestinienne à Ramallah, qui n’a jamais lancé des enquêtes sur les persécutions antichrétiennes dans les teritoires autonomes .C’est ce qui se dégage aussi de l’attitude du Hamas à Gaza.
Tous les dirigeants du Hamas dans les territoires palestiniens,du Mahmoud Al-Zahar à Ismail Haney ainsi que les dirigeants du Hamas à l’étranger, comme Khaled Mechaal, Moussa Abou Marzouq et beaucoup d´autres, n´ont cessé de mener la guerre contre les juifs, chrétiens et musulmans modérés (2).
Depuis des années, les dirigeants palestiniens essayent de falsifier la vérité, pour paraître aux yeux du monde comme protecteur des lieux saints chrétiens. C’est ce que prétendent les ministres palestiniens , en anglais, alors qu’en même temps la voix des ministres, en arabe, étaient une incitation contre les non musulmans et une menace contre les chrétiens , un blanchiment du crime et du terrorisme palestinien.
Devant les violence contre des églises à Gaza et en Judée Samarie, il est temps que les responsables chrétiens de Terre Sainte comprennent que le slogan de la « lutte contre Israël » n’est qu’un des prétextes pour occulter les violences contre la population chrétienne locale et que les islamistes intégristes veulent leur disparition.
Etonnant de voir que c’est seulement chez les Palestiniens que les églises ont été attaquées. Etonnant aussi de voir que patriarches et évêques de Terre Sainte ne sont pas insurgés en parlant de profanation contre une église et un cimetière chrétiens à Aman quand on se souvient de leurs réactions lors du prétendu sacrilège de la basilique de l’Annonciation par un juif. De la part des musulmans, de tels actes seraient-ils acceptables ?
Notes:
(1) Joseph Farah, écrivain américano-arabe chrétien, estime que depuis qu’Arafat a pris le contrôle de l’administration des territoires palestiniens que lui a cédé Israël ; le pourcentage de la population chrétienne a baissé de 15 % à 2 % et au moins 1,500 familles chrétiennes ont quitté Bethléem après le restait israélien. (Joseph Farah rédacteur en Chef de WorldNetDaily, 3 Janvier 2003)
(2) A Gaza, la charia est la source principale de la législation. En juin 2007, le gouvernement unifié s’est effondré quand le mouvement islamique militant du Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza. Cette instabilité a entraîné une aggravation de la violence contre les chrétiens, les militants devenant plus hardis pour harceler les chrétiens .On a obligé deux d’entre eux à s’enfuir en Jordanie.