Monsieur le président de la République,
la France que vous avez l'honneur de diriger continue imperturbablement, malgré une situation intérieure qui risque de tourner rapidement à la crise financière made in Greece, à jeter par les fenêtres un argent d'autant plus inabordable qu'il fait désormais l'objet de pratiques de cavalerie.
Si j'en crois Nicolas BAVEREZ dans Le Point (No 1961 du 15 avril 2010) : "La France doit tirer toutes les leçons de la crise grecque. Elle tient lieu d'ultime avertissement lancé à notre pays, dont les déséquilibres ne sont pas moins insoutenables".
La France souffrirait donc d'un "déficit structurel de 6,2% du PIB et (d'une) perte de contrôle de la dette qui nécessitera de lever 454 milliards d'euros sur les marchés en 2010". Vrai ou faux ? Si Nicolas BAVEREZ a raison, et je n'ai aucune raison d'en douter, dans quelle impasse, Monsieur Sarkozy, nous précipitons-nous ?
Finalement, l'affreux soupçon finit par me saisir que, peut-être bien, après tout pourquoi pas, une telle dérive défiant tout sens commun possède toute sa logique dès lors qu'il s'agit de parvenir, sur un air éraillé de clientélisme politique, au bout d'un quinquennat rendu inopérant par votre seule volonté !
Comme tout un chacun sur cette terre, certes, errare humanum est. Je devrais alors vous offrir une seconde chance pour recoller les pots cassés. Hélas, je suis bien obligé de constater, perseverare diabolicum, que l'échec cuisant des régionales n'a aucune prise sur vous et que la situation continue de s'aggraver.
Gouverner une nation n'est pas chose si aisée que Tartempion puisse rêver, à moins d'un accident de l'histoire, d'accéder à la magistrature suprême sans posséder, au minimum, les qualités de rigueur morale et politique qui s'imposent en pareil cas. Depuis le 6 mai 2007, cette mauvaise pensée me taraude l'esprit.
Librement !
Philippe (Sully) ROBERT
Membre du Parti Libéral Démocrate
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02400 FRANCE