Alain Finkielkraut se répand avec vigueur sur les ondes, aux Grandes Gueules de RMC jeudi 19 mai (à la suite de Levaï et des propos de BHL au Point):
" Strauss-Khan lui-même ne savait pas" donc il n'existe pas comme sujet mais jouet de ses pulsions (ce qui prouve son addiction d'ailleurs si l'on admet une différence entre impulsion et pulsion) ; jouet de la société aussi (ajoute Boutin sur RTL) ; ce propos nihiliste est ultra élitiste : mon désir doit être assouvi immédiatement ! mais cela n'étonne pas venant d'un admirateur de Foucault qui ne considérait pas le viol comme un crime… Foucault, admirateur de Sade... de l'aristocratie dégénérée, qui a en perdu la tête dans tous les sens du terme, une aristocratie qui a toujours pignon sur rue puisqu'elle tient l'Etat, et les principales institutions intellectuelles et culturelles, sans parler d'une certaine finance qui supplée à une presse à la dérive au sens y compris comptable.
Alain Finkielkraut parle aussi côté "barbare" de la justice américaine, son mépris prouve seulement qu'il dénigre le travail d'investigation des policiers newyorkais qui ont jugé qu'ils avaient suffisamment de preuves, matérielles, pour promener ainsi DSK…Cela n'a rien à voir avec l'affaire Dominique Baudis comme le prétend Yvan Levaï puisque l'accusation ne reposait que sur des témoignages.
On voit bien alors là tous les symptômes d'une décomposition de la génération soixantuitarde dont le nihilisme criard et/ou frugal (écolo and Co) explose sous nos yeux et s'articule à un étatisme exacerbé (radars à l'appui) qui tous deux s'épaulent puisqu'une vaste majorité de Français parlent de complot à propos de l'affaire DSK. Ainsi la décomposition est telle que le cadavre nie la réalité et se prétend encore vivant : ce qui n'est pas faux s'il s'agit de zombis. La France est devenue un pays de zombis, cette constatation faite il y a trente ans prend corps désormais. Quelle "étrange défaite" à vrai dire… Avec les propos de Lars Von Trier à Cannes sur son amour d'Hitler et sa haine d'Israël comme cerise sur le gâteau…Ou plutôt son fumet…