Bien sûr, nous somme attachés à la cohésion nationale. Bien sûr nous voulons y croire. Alors nous entendrons dire que l'islam, ce n'est pas ça … et le dossier sera refermé … jusqu'au prochain massacre.
Il ne m'appartient pas de dire ce qu'est l'islam. C'est aux musulmans de montrer ce qu'il est. Et ce que je vois de l'islam, c'est ce qu'en montrent les musulmans.
Il m'appartient de nommer ce que je vois. Et ce que je vois est abject.
Est-ce si difficile pour le Conseil Français du Culte Musulman de faire le travail pour lequel la République lui a donné droit de cité ? Est-ce si difficile de dresser une liste d'imams autorisés parce que modérés, puis d'interdire de prêche et de signaler aux autorités ceux qui propagent la haine et déclarent chaque jour la guerre à l'Occident et à ses valeurs ? Non ! N'importe qui peut faire ce travail. Et si ce travail n'a pas été fait, nous devons considérer l'hypothèse que le CFCM ne veut pas le faire. Et nous devons émettre l'éventualité d'une trahison commise par le CFCM.
J'ai personnellement discuté il y a quelques années avec une de mes connaissances de l'époque où j'étais étudiant, une musulmane hautement diplômée, qui tient un haut poste de responsabilités dans une grande entreprise nationale. Je lui disais que je ne comprenais pas qu'elle ne s'exprime pas pour contrer le fanatisme islamique. Je lui expliquais que, si je parle, ma parole ne peut pas porter chez les musulmans, parce que c'est un juif qui parle. Pour sa part, intellectuelle musulmane, elle bénéficiait d'un rayonnement au sein de la communauté musulmane qui pouvait lui donner du crédit.
Elle m'a répondu qu'elle ne le faisait pas … par superstition. Par superstition ? J'aurais imaginé éventuellement par peur … et encore … mais par superstition, de la part d'une personne si hautement instruite … c'est à désespérer.
Une superstition complice ! Une superstition criminelle ! Elle, et tous les intellectuels musulmans qui n'ont pas parlé, portent une responsabilité directe sur ce qui s'est produit. Parce que tout indiquait que ça allait se produire !
Oui, nous devons nommer ce que nous voyons : ce que l'islam donne à voir aujourd'hui est abject. Et si ce n'est pas à nous de dire ce qu'est l'islam, il nous appartient de nommer que les musulmans nous en montrent.
Il y en a assez d'avoir peur. Disons les choses franchement, telles qu'elles sont : avant que les musulmans ne déclarent la guerre à l'occident, la vie était plus festive. Il y a quelques décennies prendre l'avion n'était pas une angoisse, rentrer dans une synagogue était un acte de piété banale, pas un acte héroïque, traverser les banlieues n'était pas terrifiant, rentrer dans une épicerie Cacher ne mettait pas votre vie en danger … Tout ce que l'occident a créé pour embellir la vie a été abîmé … et c'est un fait, ceux qui l'ont abîmé, l'ont fait au nom de l'islam, et n'ont jamais été retenus par leurs chefs spirituels.
Remettons les choses à leur place :
1. Les musulmans ont le droit de pratiquer leur foi sur le sol français, à condition que l'exercice des autres confessions ne soit pas menacé par l'islam ;
2. Les musulmans ont le droit de nommer qui ils veulent « prophète » , à condition que d'autres aient le droit de le nommer autrement.
3. Les musulmans ont le droit de pleurnicher pour manger Hallal, à condition de ne pas mettre en danger ceux qui veulent manger Casher, Bio, Végétarien ou autre …
4. Les musulmans ont le droit de prêcher leur dogme, à condition que d'autres aient le droit de prêcher le contraire.
« À condition » signifie que ce droit disparaît lorsque la condition n'est pas respectée. Et, faut-il le rappeler, il est exclu que l'un de ces droits s'exerce dans la violence ou dans l'intimidation, et encore moins dans les menaces de mort entendues l'été dernier, ni dans un bain de sang comme on l'a vu, « au nom d'Allah » cette semaine.
« Au nom d'Allah » ? « Allahou Akbar » ? Avec des scènes de liesse dans de nombreux pays arabes … et jusqu'à Gaza, cette « alliée » de la France qui venait de bénéficier d'un vote au Parlement Français en faveur de leur état …
Voilà des faits qu'il faudra méditer. En retenant une chose : lorsqu'on vous désigne comme ennemi, vous n'avez plus le choix, vous êtes en guerre.
« Au nom d'Allah » . Pour ma part, je pense qu'un dieu qui aurait besoin d'être vengé, en plus dans un bain de sang, et par des voyous de banlieue et des repris de justice, n'est certainement pas grand mais tout petit. Voire minable.
J'ai tendance à penser que lorsqu'on utilise la violence, c'est qu'on n'a rien à dire. Les faits de la semaine écoulée, commis par des musulmans, loin de venger quiconque, accréditent l'idée que ce « prophète » est indéfendable.
Et si votre opinion vaut quelque chose, vous n'avez pas besoin, pour « vendre » votre idée, d'insulter les autres comme vous le faites à l'égard des juifs et des occidentaux, auxquels, en plus, vous devez tout ce que vous êtes. Prêcher la médisance, c'est aussi reconnaître que vos arguments ne tiennent pas la route.
Aux musulmans de faire leur travail, et de montrer de l'islam l'image dont ils veulent nous persuader. Et s'ils veulent des conseils sur la façon d'organiser des mosquées pacifiées, ils n'ont que l'embarras du choix, avec les églises et les synagogues, de sensibilités diverses et variées, et qui savent vivre en paix.
En attendant, nous sommes tous endeuillés.
Et nous observons les scènes de liesse des pays islamiques, sans savoir vraiment si nos concitoyens musulmans sont avec nous ou contre nous.
Jacob Ouanounou