La chose la plus hallucinante, outre le début d'incendie de ce journal allemand, comme une sorte d'écho venant du front, a été d'entendre le ministre français de l'intérieur énumérer les dispositions techniques prises à la façon d'un maître de cérémonie qui bientôt donnera l'ordre de distribuer des sacs de présentation comme dans les salons et les colloques où vous aurez donc votre affiche "je suis Charlie", un crayon à brandir bien sûr, sans doute un drapeau et une casquette avec votre photo à la fin pour que vous puissiez dire "je suis dans le grand livre de l'Histoire"…
Pendant ce temps on apprend que Charlie Hebdo était en faillite et que deux de ses dessinateurs encore en vie viennent de rappeler que les appels à l'aide étaient écartés et faisaient place à l'ostracisme. Par ailleurs on attend encore que tous les assassinés, tous, puissent bénéficier également du deuil dit "national".