Pour certains membres de la bolchosphère (post et néo compris) le terme "chez nous" (ils ont en fait même un film) est devenu une injure raciste, parce qu'il est lu, d'emblée, sans même réfléchir, d'instinct, comme une exclusion d'office de l'autre, l'autre, ce rescapé (auto)proclamé du supposé "crime contre l'Humanité" perpétré par la France (à elle toute seule) et qui aurait donc le droit d'en profiter pour compenser en demandant tout un ensemble de droits réservés au "citoyen" cet OVNI désormais.
Pourtant ce "chez nous", ce "nous sommes chez nous" crie, hurle, clame surtout, les articles de la Constitution (langue commune, égalité homme/femme, laïcité, souveraineté…) donc un refus de se voir non seulement imposer une autre façon d'être, mais d'être obligé de se transformer, en particulier sur les "territoires" non plus "perdus" mais "soumis" (chut…) dans lequel un crime à caractère antisémite patenté peut-être déqualifié pour simple faute de procédure) pour faire plaisir précisément à cet autre adulé et somme toute bien pensant. D'autant plus qu'il ne s'impose aucune réciprocité.Et personne ne lui en demande, bien au contraire, surtout ceux qui les vénèrent bien sûr.
"J'exige que vous changiez au nom de vos principes, mais je refuse moi de changer au nom des miens". Un vieux principe que la bolchosphère au sens large (Libé, Mediapart, Autain défendant le boycott anti-israélien) New-York Times cet idiot utile…) a adopté comme sien jusqu'à ne voir dans un "nous" un "non" amovible obligatoirement sauf le leur de "nous". Ainsi lorsqu'il s'agit de lutter contre "l'hétéro-normativité" et donc opter pour un changement permanent d'orientation (ou queer) les théoricien(nes)s de la chose ne se sentent pas concerné(e) s par ce turn-over ayant déclaré en effet qu'ils/elles étaient "lesbiens" ( "la butch prend son plaisir à donner du plaisir à sa partenaire tout en ne se laissant pas elle-même toucher") donc au-dessus de ce changement relégué au bon peuple à coup de cravache pédagogique made in la-théorie-du-genre-n'existe-pas. Elle est.
Il en est de même pour l'histoire de France, l'histoire des contrées africaines et orientales, passées à la moulinette d'un nouveau remodelage digne des effacements staliniens et dont les promoteurs ont pignon sur rue au Collège de France, dans l'Université et les médias en général. Ainsi les Croisades n'auraient pas eu pour objet de libérer une terre dite sainte mais seulement "d'attaquer les musulmans", ceux-ci posés comme victimes éternels, et même le fait qu'ils ont conquis l'Afrique du Nord par le cimeterre et non en distribuant des fleurs en dit long sur le degré d'abêtissement, de décervelage, de bourrage de crâne, de lobotomie, opérés sur des jeunes cerveaux français qui ont tout de même la force d'appuyer sur le bouton "stop" soit en se retirant sur la pointe des pieds du débat politique avec le Plus-rien-à-faire, soit en votant FN au grand dam des bien pensants.
En fait au sein du déluge médiatique visant à salir la locution "chez nous" coûte que coûte le stade de l'analyse, de l'argumentation, fait désormais place à celui du fanatisme qui n'ira qu'en s'accentuant, surtout depuis l'élection de Trump, du Brexit, lors des futures élections aux Pays-Bas, en Allemagne, ne parlons pas de la présidentielle française, surtout entre les deux tours, et bien sûr après.
D'où l'impossibilité de discuter avec "eux", puisque tout "nous" hormis le leur, se voit automatiquement authentifié sinon "d'extrême droite" du moins de "réactionnaires" par "eux".
Eux la (néo/post) bolchosphère (les NPB : néo-post-bolcho ou PNB : post-néo-bolcho) avec le sang de dizaines de millions de morts sur les mains mais séché depuis longtemps, oublié, "notre jeunesse" après tout, qui a le droit ensuite à l'or de la République tout en dénonçant la paille dans l'oeil de la voisine Pénélope qui aurait dû continuer de faire tapisserie.
Pourtant "l'extrême droite" normalement c'est le refus du parlementarisme, l'apologie de la dictature, la politique du bouc émissaire etc etc. A-t-on entendu ce cri de ralliement ? Oui. Mais plutôt du côté de la NPB (bolchosphère) qui est déjà prête à sortir dans la rue, paralyser le pays au cas où Marine le Pen arriverait au pouvoir. C'est que la bolchosphère se fiche de la démocratie comme de sa première chemise (rouge, rouge de sang). Hitler n'est-il pas arrivé au pouvoir démocratiquement ? De même qu'Erdogan récemment… Sauf que cela n'a rien à voir. En quoi le fait de récupérer son pays, le renforcer, serait anti-démocratique, anti-social ?… Ou alors éliminons la notion de citoyenneté, jetons aux orties cartes d'identité civile, sociale, diplômes également… Revenu universel pour tou(te)s, vivons enfin la situation du Venezuela, du Mozambique, de la République de Weimar, ou le retour de la loi du plus fort…
En fait la néo/post bolchosphère (au sein de laquelle la loi de la jungle est reine : pas moins de quatre à cinq candidats à la Présidentielle) est totalement disqualifiée pour raisonner, expliquer, "donner" des leçons, puisque tous ses présupposés sont faux (tout va pour le mieux madame la Marquise ou le contraire) et ne tiennent sur le devant de la scène uniquement grâce à la manne immense des propriétaires de danseuses médiatiques, propriétaires pressés de montrer patte rouge pour faire oublier qu'ils font du fric, ce qui passe toujours mal dans les salons parisiens.
Comment les NPB peuvent-ils de toute façon comprendre que devant les atermoiements actuels de l'Union Européenne réduite à une seule union économique et monétaire, certains en France rêvent d'un destin semblable à celui de l'UK et de la Suisse : asseoir sa souveraineté déjà en battant monnaie? Les mêmes disaient que les marchés allaient s'effondrer à la suite du Brexit et de l'élection de Trump alors que jamais la bourse américaine ne s'est portée aussi bien, et l'économie anglaise ne semble pas s'effondrer bien au contraire… Il faudrait trouver d'autres arguments…
Les NPB ne peuvent en fait guère expliquer qu'en réalité c'est l'État français qui a empêché qu'une Europe politique puis sociale puissent voir le jour ; déjà en refusant une Europe de la défense, puis en refusant la proposition allemande récente de coordonner les budgets pour pouvoir mutualiser les dettes ; ce qui aurait permis d'avoir plus de poids quant à la politique libératoire conjointe en matière fiscale, commerciale et migratoire.
En refusant de faire plus d'Europe, non pas en ouvrant plus les frontières, mais au contraire en les raffermissant plus encore envers les pays n'ayant pas les mêmes critères sociaux et environnementaux, les technocrates français ont renforcé les technocrates bruxellois aidés par les technocrates anglo-saxons soucieux de cantonner l'Union Européenne à n'être qu'une zone de libre-échange sans les contraintes politiques d'une République démocratique, ce qui stipule une distinction stricte entre citoyens et non citoyens.
Il est trop facile de tout mettre sur le dos de l'Allemagne comme le font certains NPB et autres pseudo-gaullistes. C'est bien la paralysie de l'État français, ankylosé, incapable de laisser tout au moins la société civile française respirer, qui est la cause majeure de la dérive affairiste de l'Union Européenne l'emmenant aujourd'hui à sa perte puisque même les Anglais se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas prêts à vendre la corde pour les pendre, quitte à sacrifier le marché unique puisqu'il s'agit ni plus ni moins de sauver la spécificité britannique.
Le discours patriotique en France est de cet acabit, bien loin des délires sur une supposée race supérieure que le "chez nous" prétendrait imposer (même si à la marge il existe des franges non assimilationnistes radicales).
Il s'agit précisément de l'inverse : ce sont plutôt les partisans de l'anti-chez nous qui se pensent eux comme une race supérieure, une race métaphysique, étendant ses racines sur le monde entier sommé de se déverser là où il veut comme il veut, nations, États, peuples, couples, genres, étant choses du passé, officiellement.
Sauf que, officieusement, certains, les plus chanceux, construisent des royaumes souterrains où ils se cooptent, s'adoubent, font vite fait leur semestre en France s'ils sont universitaires ou membres de diverses officines affublées du terme "recherche" pour aller briller à l'étranger dans le délire habituel des nantis protégés par les dorures de la République française (avec parfois trois à dix fois le salaire initial parce qu'expatriés…) tout cela, chut, bien sûr, après moi le déluge…et l'on ira avec des casseroles attaquer les bouc émissaires n'ayant pas eu la dextérité de camoufler le fait qu'ils vivent sur la bête "au nom" de la recherche, de la république, de la France… Mais cachez ce sein (si nourricier) que je ne saurais voir, de la vache à lait républicaine « française » pour le coup, lorsqu’il s’agit de toucher (sans être touché/e.…).