Imaginons écrivait Buffon dans son grand ouvrage consacré à la Nature que l'on décidât de ne plus manger de poissons, en particulier des harengs, eh bien remarquait cet illustre naturaliste cette espèce possède un tel degré de reproduction qu'elle recouvrirait rapidement l'espace des océans, et, partant s'autodétruirait n'ayant plus de surface pour se déployer.
Il en en a toujours été de même avec les lapins et aujourd'hui les sangliers et les cormorans ; même le nombre des loups doit être régulé au grand dam des idéologues qui se moquent comme une guigne de l'égorgement croissant des moutons voulant voir ceux-ci disparaître au même titre que les vaches alors qu'ils participent à l'écologie de la prairie. Ne culpabilisons donc pas si nous mangeons de la viande (Hitler était végétarien) c'est même salutaire pour la santé en particulier des nourrissons, du moins avec modération…
Ce catastrophisme ambiant n'est pas nouveau. Il est à vrai dire séculaire. Un millénarisme parmi d'autres. En 1972, quelques années avant précisément le passage à notre second millénaire, le Club de Rome avait déclaré graphiques d'exponentielles à l'appui qu'au train où cela allait les humains courraient tout droit vers la catastrophe.
René Dumont n'avait de cesse tel le prophète Philippulus dans Tintin et l'étoile mystérieuse d'annoncer la fin du monde et une probable famine généralisée. Bien sûr, n'était aucunement pris en compte l'impact dramatique des régimes politiques, le régime communiste par exemple a fait bien plus de dégâts écologiques que le plus pire des États "capitalistes"(destruction de la mer d'Aral) puisque là au moins une opinion se mobilise et exige l'imposition de filtres anti-pollution et la hausse des critères petit à petit a permis d'avoir le degré actuel. Londres, Paris, Lyon, c'était Pékin aujourd'hui au début du XX° siècle, cela n'a plus rien à voir maintenant. Dans la Seine une trentaine d'espèces de poissons existe actuellement contre moins d'une dizaine il y a trente ans.
Qu'en est-il en effet aujourd'hui ? Il y a de quoi de nourrir au moins deux fois le nombre d'humains du moins si l'on réformait l'agriculture mondiale de telle sorte que l'on sache tirer le bilan d'une agriculture par trop intensive se faisant au détriment de la qualité, épuisement des terres comprises.
Par ailleurs, la Terre n'a jamais été aussi verte ; le Sahel reverdit par endroits on le sait, la banquise, même au Nord, ne diminue pas contrairement aux propos de certains navigateurs ayant fait des constats en…été et confondant état donné et variabilité naturelle qu'il faut souvent calculer sur une décade voire plusieurs ; les ours polaires vont bien et même sont en augmentation. L'été actuel n'est pas plus chaud (dans le sud) que celui de 1911, et d'autres évènements "chauds" de cette sorte ont eu lieu dans les siècles précédents (par exemple au XVIII° siècle durant trois années consécutives).
Certes, le processus centralisateur et uniformisant de la "mégalopole" a des effets négatifs multiformes, dont cette foule solitaire narcissique qui pense bien plus à (se)consumer qu'à consommer "intelligemment", sans parler des gaspillages, des déchets de son océan dont personne se soucie ou à peine au large du Panama; observons d'ailleurs que les mêmes qui dénoncent ce processus sont les premiers à le favoriser en aggravant la césure centre/périphérie qui ne se situe plus seulement désormais entre pays développés et sous-développés, mais au sein même des villes, autrefois creuset de l'émancipation sociale et culturelle aujourd'hui son tombeau tant les nouvelles élites politico-culturelles et spéculatives ont fait main basse sur les centre villes transformées en vastes zones piétonnières matricées de restauration de vestiges musées-pompes à fric et en magasins de marque, se donnant bonne conscience en distribuant quelques subsides à la "diversité culturelle" en réalité elle-même devenue une panoplie de plus (malgré ses revendications sur le colonialisme et l'esclavage uniquement "occidental" bien sûr) une réserve à sioux ou à zoulou dans cet incroyable zoo urbain que sont devenus ces centre-villes peuplés de "particules élémentaires" se jalousant les unes les autres (ainsi cette américaine parlant d'appropriation culturelle pour celles et ceux qui portent des tresses africaines)…
Nous nous envoyons à nous-mêmes des cacahouètes par la surconsommation compensatrice lorsque nous déambulons dans cette restauration high tech du monde dit "ancien" ; nous sommes ainsi réduits à être les spectateurs d'un monde pourtant si décrié (puisque issu de la fameuse "Domination"qu'une "vraie" révolution supprimerait "définitivement") par ceux-là mêmes qui la reproduisent de manière subtile (cachés derrière la formule "lutte contre les inégalités") qui en vivent bien aujourd'hui (mais pas autant qu'une star de foot ou du vingt heures ce qui les enragent) ; ils se vengent alors avec l'impôt super progressif, planqués dans les nouvelles forteresses culturelles et médiatiques protégées par les horodateurs sur-nourris et autres ponts-levis et herses invisibles à l'oeil nu mais bel et bien là via les réseaux ad hoc du in et du off, insiders, outsiders
Malgré cela, la misère a diminué dans le monde et celle-ci n'a rien à voir avec ledit réchauffement climatique. Prenez le cas du Venezuela et de la Corée du Nord, de l'Algérie, de divers pays en guerre civile en Afrique, leur misère actuelle est-elle due audit réchauffement climatique ? Vraiment? C'est ce que tentent pourtant de faire croire certains de leurs dirigeants avides de toucher une part des cent milliards de dollars annuels prévus à cet effet par la COP21.
Mais, au fait, qui va payer ? Vous. Car ce qui se profile derrière ce sont des centaines de milliards de dollars liés à ladite "transition énergétique" visant à investir de l'argent public donc des impôts dans les démantèlements de centaines de centrales condamnées et la construction de centaines d'autres jugées aptes à se connecter au "smartgrid"; même nos dits "insoumis" font parties de la panoplie, on les voit bien d'ailleurs les démanteler et en construire d'autres avec la scie à métaux et le masque anti-particules fines voilà les nouveaux "emplois" qu'ils proposent : déconstruire après la nation et sa culture ces centrales nucléaires qui ne produisent aucun CO2 et qui ont plusieurs décennies encore devant elles alors que lesdites énergies renouvelables ont actuellement un rendement infime, tandis que les centrales à charbon allemandes continuent à nous polluer à tout va, mais tout cela est démenti bien sûr, et, surtout, cerise sur le gâteau, hautement manipulateur : en effet, le projet de fermer dix-sept centrales nucléaires de M. Hulot consiste à faire baisser en réalité la consommation d'électricité, pour d'une part forcer l'investissement dans ledit "renouvelable" mais aussi à introduire des rationnements non dits, de la frugalité idéologique, à réserver la production publique aux réseaux "smartgrid", ceux du centre, à l'élite bio-techno bien au chaud derrière sa forteresse médiatique, tandis que le reste de la population va revenir à la bonne vieille habitude des gros pulls l'hiver et des remèdes anti-chaleur à base de torchons humides et de courants d'air, tout en faisant le coup du mois le plus chaud alors qu'il n'en est rien comme il a été indiqué plus haut.
Tout cela est bien entendu contradictoire. Pousser à la consommation des vestiges d'un monde tant décrié d'un côté, tout en sommant à consommer "autrement" jusqu'à nuire à sa santé de l'autre côté sont les ingrédients de l'idéologie dominante actuelle qui cherche de plus en plus l'hégémonie moins par la libre discussion que par la coercition insidieuse, on écarte les mauvais pensants, on coupe le crédits aux labos et chercheurs récalcitrants tel Marcel Leroux (qui en est sans doute mort d'ailleurs) et Claude Allègre ne va pas bien. N'oublions pas, à lire Philippe Robrieux, que les exclus du PCF perdaient tout : statut, amis, femme, de quoi entrer en dépression… Heureusement qu'une poignée, toujours, résiste.
Bis repetita aujourd'hui. La Terre, elle, du haut de ses milliards d'années passées et avenir doit s'en moquer, même si les idéologues actuels osent parler en son nom.