14 janvier 2025

Joie Amour Paix pour 2019?

Qui ne voudrait pas de tout ce qui se vit s'active en ces trois mots si fondants (en particulier ce chercheur au CNRS mis à pied car devenu GJ) ? Et faut-il les opposer à  "Liberté égalité fraternité" (observez que Liberté est premier dans la devise) ? Ne vaut-il pas mieux les combiner chuchota le Porteur d'Eau ? Joie=liberté (ou l'inverse) égalité=amour (la réciprocité) fraternité=paix (l'entraide plutôt que l'envieux). Cela s'entrelace, s'enchevêtre, non?…

Pourquoi nous n'y sommes cependant pas en cette humeur (qui m'a été indiquée fortuitement alors que j'étais d'humeur grognon à lire les nouvelles du jour par une boule tombée brusquement du sapin et sur laquelle se trouve précisément écrit "joie, amour, paix" alors que les autres boules ( sur lesquelles rien n'était écrit) sont restées sagement accrochées, elles…) en apparence donc, en réalité aussi, nous sommes pas vraiment dans cette ambiance "cool" ; du moins pour l'instant si l'on veut, si l'on aspire ainsi à préserver, coûte que coûte, tel un conte de Noël éternellement inachevé, cette note benoîtement optimiste qui n'est évidemment pas sans fondement: lissé sur cinq cent ans, et malgré les énormes icebergs passés, présents, et futurs (les problèmes à résoudre sont permanents disait Léo Strauss) jamais la planète ne s'est portée aussi bien, surtout comparé aux atrocités du XX° siècle, quoi qu'en disent les oiseaux de malheur…

Deux icebergs principaux (de la taille ayant coulé le Titanic) empêchent cependant de voir ainsi la vie en rose, savourant à l'infini cette combinaison avec ses six mots si moelleux : d'une part les irréductibles non pas gaulois mais inhumains qui considèrent que seule la loi animale du plus fort prévaut, d'autre part les ineffables indécrottables pacificateurs qui veulent imposer leur paix (avec caméra de surveillance) ayant décrété un jour que puisque la Terre et l'Humanité étaient Une alors cette unité devait être non seulement réalisée mais débitée uniformément ; peu importe les singularités qui se distinguent des "différences" en ce que les premières désirent perdurer dans leur être (tout en évoluant) alors que les secondes s'acceptent éphémères telle une installation du même nom (le "dispositif" foucaldo-deleuzien).

Sauf que ces deux obstacles à notre si belle combinaison (lumineuse) s'articulent en réalité.

En effet ceux qui refusent que tout autre existe dans sa singularité (dirait Chantal Delsol), voire dans sa souveraineté (plus fort qu'indépendance et tout à fait distinct d'anomalie) parce que ces empêcheurs veulent imposer uniquement leur loi (qu'ils durcissent pour certains en la disant divine) ne sont pas si dissemblables en réalité de ceux qui refusent également la singularité mais ce au nom de la "science" autre nom selon eux de "progrès, histoire" voire de "l'Histoire" tout court pour les épris de Marx, surtout revu et corrigé par Lénine.

Ainsi les uns, en particulier aujourd'hui les intégristes et parmi eux en majorité les djihadistes refusent toute joie, amour, paix (ne parlons pas de liberté égalité fraternité, termes inconnus à l'exception peut-être du dernier) si ces termes ne s'inscrivent pas dans leurs définitions, en particulier le terme "paix" synonyme de pacification en réalité, celui de l'amour étant quasiment inexistant. Encore moins la "joie"

Tandis que les autres, en particulier aujourd'hui les technocrates, les affairistes, les opportunistes, refusent également ces termes, et également toute la combinaison à vrai dire, car pour eux tout ce qui ne correspond pas à leurs définitions est automatiquement (cybernétiquement) rangé dans les catégories "réactionnaire", "extrême-droite", "populiste", "raciste" avec ses sous-catégories "coincé", "haineux", "islamophobe". Ou leur intelligence artificielle.

Ces deux icebergs sont en fait les deux faces de la même médaille (du même "môle") une burka est ainsi une marchandise comme une autre et quiconque voudra la critiquer se heurtera à leur animosité réciproque, le tout étant d'évincer à terme toute loi qui en empêche encore la concrétisation, rêvant à un autodafé invisible géant qui verrait toute la littérature cataloguée "esprit libre" disparaître (comme elle l'est des librairies) ou alors maintenu pour l'ancienne en "patrimoine de l'UNESCO" au fur et à mesure que cette dernière organisation y réorganise la vision du passé comme elle le fait pour Israël, cherchant à y effacer l'existence juive pré-islamique avec l'aval de tous.

On ne s'en rend pas bien compte aujourd'hui, surtout surplombé par cet univers mental digne de Lyssenko et lorsque les grandes messes façon "1984" s'organisent, que l'on a beau lisser sur cinq cent ans pour trouver tout de même de la positivité statistique (allongement de la durée de vie, surtout pour les enfants en bas-âge, diminution des travaux pénibles, possibilité plus grande d'agir sur sa vie…) eh bien il s'avère que l'euthanasie de cette pensée libre en particulier la nouvelle non estampillée donc "patrimoine" (comme Nietzsche etc) s'accélère, mais il est vrai de manière douce, homéopathique, du moins en surface avec l'illusion même de débats "contradictoires" effectués cependant les mêmes personnes homologuées).

Sauf que cela s'effectue de manière très brutale en coulisses (voir le rappel à l'ordre d'un chercheur au CNRS) : ainsi Marcel Leroux m'avait raconté que du jour au lendemain les crédits CNRS de son labo de climatologie à Lyon avaient été coupés du fait de ses doutes en matière de liturgie officielle sur le climat.

Ne parlons pas du recrutement on l'a déjà dit ici, à l'Université, dans les divers organismes, de plus en plus formaté avec toute cette persuasion d'imposer l'idée que la terre est plate (ce qui est d'ailleurs conforme avec la vision verte à la mode).

 

Mais espérons quand même, l'espérance étant, aux côtés de la foi et de la charité,  l'une des trois vertus fondamentales de notre civilisation judéo-chrétienne aujourd'hui devenu un exemple pour le monde malgré les assauts des deux totalitarismes aujourd'hui hégémoniques et alliés objectifs ou le techno-intégrisme.

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