par L’ex-Régence d’Alger, autrefois la Numidie, “l’Afrique” romaine, et devenue ensuite Département français 99 devrait suivre le chemin inverse de l’Iran qui s’appelait la Perse jusqu’en 1935 (tandis que L’Inde penche aujourd’hui pour celui de Bahrat) afin d’adopter soit le nom d’Amazigh Centrale se différenciant de l’Amazigh de l’Ouest (Maroc Mauritanie îles Canaries…) et de l’Amazigh de l’Est (Tunisie, Libye, Niger, Mali du nord ou Azawad…) soit revenir tout bonnement au nom de “Numidie” pays de Massinissa et Jugurtha ; même si le Nouvel An Berbère (2975 cette année) se réfère bien plus au règne du pharaon d’origine “berbère” (libyenne) Shéshonq 1er...
Ressusciter le terme de Numidie (et, de même, en Iran, beaucoup militent pour reprendre le nom de Perse) permettrait déjà d’aller au-delà des connotations actuelles associant sans doute trop aux yeux de certains le terme Amazigh aux seuls “Berbères” alors que d’aucuns y avaient depuis le temps cultivé des racines juives, arabes, maltaises, espagnoles, françaises (dont alsaciennes suite à l’occupation allemande après 1871, également ex-communards exilés…).
Certes, certains arabophones, même s’ils sont d’accord à abandonner les prétentions impérialistes du “nationalisme arabe” (qui a fait tant de mal et vient de mourir pour une grande part en Syrie)sont toujours assez réticents à abandonner leur prétention linguistique encore dominante; mettant cependant moins en avant une langue “arabe” dite “scolaire” (ou “arabe littéraire”) et bien plus un “parler populaire” plus bigarré aux multiples entrées dit “Derja” qui d’ailleurs aurait pu être transformé en langue véhiculaire officielle écrite (comme il avait été proposé naguère écrit Gilbert Meynier dans Histoire intérieure du FLN et analysé dans Le monde arabe existe-t-il ? Histoire paradoxale des Berbères).
D’où l’idée que cette contrée puisse avoir trois langues non seulement nationales mais officielles effectives : l’amazigh ou parler populaire “berbère”, “le Derja” ce parler populaire synthétique faussement appelé “arabe populaire” alors qu’il peut combiner plusieurs mots de langues différentes dans le même phrasé, enfin le français issu du latin que parlaient également Massinissa et Jugurtha et que parle toujours (excellemment) l’Afrique francophone…
Le nom de Numidie pourrait alors devenir un bon compromis permettant de renouer à la fois avec le passé latin, berbère, et “pied-noir” personnifié donc par ces trois langues ( la Suisse en a quatre) sans aller jusqu’à l’Inde et ses 22 langues officielles…
Mais être multi-linguiste ne veut pas dire “multiculturaliste”au sens d’effacer à nouveau l’identité évolutive d’une Numidie plurielle dont “les” populations, en réalité, et contrairement à ce que raconte le vernis “démocratique” de la Junte ayant accaparé le pouvoir, ne se reconnaissent pas dans les combats de l’impérialisme arabo-musulman prétendant faire du Juif Souverain un bouc émissaire (les Amazigh de l’Ouest ont déjà rompu avec cela) ; tandis que se raccrocher dernièrement à l’idée d’un “État palestinien” comme condition à une reconnaissance de l’Etat d’Israël sans se demander déjà ce qu’ “Etat” veut dire, exprime bien là une incompréhension par ailleurs de plus en plus abyssale…
À l’identique de l’analyse réduisant la présence française à son aspect négatif alors que déjà les affrontements suscités par la conquête doivent être lus à la lumière des conditions d’engagement militaire du 19 et 20 ème siècle qu’incarnent les hécatombes réciproques entre l’Allemagne la France et l’UK durant la guerre 14-18 c’est-à-dire sans que l’on puisse dire qu’elles seraient surtout dues à une “essence” raciste des mises à mort (à la différence de la seconde guerre mondiale…).
Et il s’avère que la récente prise d’otage de Boualem Sansal ne va pas du tout dans le sens d’une meilleure appréhension des événements historiques passés… Aussi est-il temps pour les populations de ce pays au riche passé de précisément revenir vers lui en s’appelant à nouveau la Numidie, permettant ainsi d’aborder d’ici 25 ans (une génération) le troisième millénaire (de 2975 à l’an 3000) dans de bien meilleures conditions, ce qui par conséquence permettrait aux populations vivant en France de ne plus vivre de façon schizophrénique en admettant qu’elles ont des racines communes avec ce pays, tout en songeant à retourner dans une Numidie à nouveau libre prospère et tolérante…
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