Zidane s’est cru dans les quartiers nord de Marseille où un différend se dissout à coup de boule. Zidane a quitté la partie sur un coup de tête, oubliant le ballon, et ces millions de gens qui croient encore à la transcendance du Droit du sol, au Creuset républicain, lui n’a vu rien d’autre que son orgueil de dieu blessé, excusé à bout de bras par un Chirac exsangue alors que c’était le moment pour expliquer qu’un leader n’a pas le droit à l’erreur ou alors il s’en va (mais Chirac est-il parti le 29 mai ?…).
Zidane qui n’a jamais rien dit lorsque ceux qui se réclament de lui en agitant le drapeau algérien agressent le public qui croyait en Zidane comme porte drapeau de la France généreuse, accueillante (quoi qu’en pense Bouteflika qui cherche un bouc émissaire pour les quarante quatre ans de misère que sa clique a imposé au peuple algérien depuis 1962), Zidane qui ne défendait que sa réputation… C’est triste de partir ainsi, sur un formidable gâchis. Et pendant ce temps on se bat sur les Champs Elysées…le champ d’honneur des héros grecs…l’avenue des espoirs brisés…, celle de la République désormais sans tête….
Voir aussi cet extrait lu sur Libération :
“Fils d’immigrés kabyles, héraut de la France 1998 black-blanc-beur, on lui
avait souvent reproché son absence du débat politique au sein même de la
«communauté» (les «pro» Jamel et Roschdy Zem, contre les «anti» Magyd Cherfi ou
Rachid Taha). Son silence après l’historique France-Algérie avorté du 6 octobre
2001, pour cause d’envahissement de terrain, contrastera avec les réactions
diverses de ses coéquipiers… Même «réserve» après les émeutes des banlieues
de novembre 2005. L’Huma titre : «Zinédine Zidane, où es-tu ?»
et là : http://www.liberation.fr/dossiers/mondial_2006/192406.FR.php