Est-il besoin de se prêter à la gymnastique qui consiste à passer le Coran au peigne fin pour en extraire les aspects les plus controversés ? Les exégètes de tous bords s’en sont déjà amplement chargés sans vraiment parvenir à se mettre d’accord. Nous avons tout lu, le pour du contre et son contraire.
Faut-il faire la différence entre ‘l’islam, religion d’amour et de paix’ et l’islamisme’ ou, est-il question d’un simple exercice de voltige sémantique destiné à donner le change, pour les uns, en disqualifiant la religion musulmane, pour les autres, en masquant le réel danger que cette dernière fait peser sur le devenir de nos institutions démocratiques ?
Qu’il faille relativiser par-ci, par-là, ne fait pas l’ombre d’un doute. Quel observateur normalement équilibré se risquerait au ridicule en n’adhérant pas à cette évidence : tous les musulmans ne sont pas des fanatiques, de même que, tous les fanatiques ne sont pas des musulmans ?
Après avoir dit cela, il faut oser enchaîner en clamant haut et fort ce que d’aucuns se contentent de murmurer : ce n’est pas en palabrant indéfiniment sur la façon de titiller le détail du détail qui change tout, qu’on parviendra à faire abstraction de la triste réalité. L’actualité est là pour nous dire qu’à un moment ou à un autre, il faudra aller à l’essentiel.
En effet, en vertu des bouleversements que les flux migratoires de ces dernières années ont provoqués, notamment en Europe, l’islam pur et dur a entrepris de mettre à profit la nouvelle donne démographique qui tend naturellement à inverser le rapport de force en sa faveur pour développer un communautarisme, osons avancer que c’est risqué de le dire, un peu trop sûr de lui et beaucoup plus dominateur que tout ce qui s’est fait depuis De Gaulle.
Quant à sa branche la plus radicalement jusqu’au-boutiste, ce serait mentir par omission que de ne pas mentionner sa prédisposition à semer la terreur dans les esprits pour que le message adressé à la démocratie soit bien clair : ce sera de gré ou de force. Quand on sait que c’est parmi ces fanatiques que le terrorisme international recrute le plus gros de ses effectifs et que c’est en terre d’Islam plus qu’ailleurs que la démocratie est en indélicatesse, n’y a-t-il pas de bonnes raisons de s’inquiéter?
Compte tenu de l’importance numérique des musulmans (notamment ceux installés en France) dont on peut dire que, jusqu’à preuve du contraire, la majeure partie n’aspire qu’à s’épanouir démocratiquement au sein d’une société qui, sans être totalement irréprochable, lui a tout de même généreusement ouvert ses portes, il n’est pas permis de passer outre l’évidence qui veut que: 1% de musulmans représentent un nombre conséquent de fanatiques, d’autant que, l’incompréhensible mutisme des “majorités silencieuses” musulmanes ne contribue pas à rendre fiable la moindre évaluation chiffrée.
Il faut ajouter que, c’est un insoutenable sentiment d’insécurité que le déferlement de l’antisémitisme musulman a fait peser sur les minorités de confession juive, exutoire idéal pour se confectionner un intellectualisme de bas étage et assouvir un soudain besoin de se shooter en recourant aux subterfuges du genre : frustrations héritées du colonialisme, de l’esclavagisme et autres “ismes” rimant avec totalitarisme.
En vérité, chausse-pieds universel à la portée de tous, la haine du peuple juif ne pouvait se permettre de ne pas être au rendez-vous, celui qu’il ne fallait surtout pas manquer, celui qui coïncidait avec la cause inventée d’un conflit importé avec la diligente “Kollaboration” des journalistes chaussés à la bonne enseigne…
Si, au lieu de lâcher sa minorité juive, la population du pays dans sa majorité l’avait rejointe lors de la mémorable manifestation contre le déchaînement de la violence arabo-musulmane, (plus de 150 000 participants) elle aurait probablement réalisé qu’en l’occurrence, un acte de solidarité aurait eu aussi valeur d’acte de résistance dans le cadre de la lutte pour la pérennité des valeurs de la laïcité républicaine.
N‘est-ce pas que ” S’attaquer à un Juif, c’est s’attaquer à la France ? “
Il n’y a que les sots ou les pyromanes qui font la honte du journalisme pour croire qu’il y a un avenir dans un pays “amicalement” pris en otage et où l’on sent que gouvernants et gouvernés semblent partager la même peur et se donner la même contenance. Ce n’est hélas pas un scoop de dire que…
– La démocratie française n’est plus ce qu’elle était,
– Ses institutions dont la justice ont arrondi leurs angles jusqu’à faire dire à de trop nombreux intellectuels que charbonnier n’est plus maître chez lui,
– L’information muselée dans l’unanimité dont nous abreuvent les médias nationaux est digne de ce qui se faisait dans les pires moments du Stalinisme ou du temps peu glorieux de la collaboration avec l’occupant allemand, à la différence près qu’aujourd’hui, issus de la chienlit mai soixante-huitarde et trotskiste, nos journalistes obéissent plus à leurs convictions qu’à l’opportunisme craintif hérité de leurs aînés,
– La France donne l’impression que sa diplomatie est tenue en laisse par la ligue arabe,
– La France ne bougera pas le moindre petit doigt pour empêcher le départ de tous “ses” Juifs,
– Pour conclure, le vent d’incertitude qui souffle au dessus de nos têtes donne à penser que, soit les Français ont les mains liées (chantage au terrorisme et au pétrole) soit l’islamisme les a envoûtés au point qu’ils ne savent même plus où … c’est…chez eux.
– ” Tout est là, “Faisez” pas semblant ! ” Serait-on tenté de dire tout haut, après tout, ne sommes-nous pas tous embarqués dans la même galère ?
– ” Cela s’adresse donc à tout le monde ! ” Serait-on tenté de poursuivre car, si la liberté des uns s’arrête bien là où commence celle des autres, ce n’est ni raciste, ni islamophobe, ni extrémiste que d’être tenté de dire : – “Il est temps de donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour que chaque Français devienne une source d’enrichissement pour le patrimoine national, si… tant est… que cela entre dans le domaine du possible “
– ” Finissons-en avec la surenchère entre les différents totalitarismes que les indécrottables de la politique politicienne, nommément, les gauchos nostalgiques et leurs clones du national-socialisme, veulent installer dans la durée pour exacerber le ras-le-bol citoyen destiné à finir dans les urnes ! Il y a des bons et des cons partout. A chacun de choisir son camp une fois pour toutes ! Que chaque religion balaie devant sa porte et montre du doigt les textes qui font offense aux droits élémentaires de l’homme ! ” Serait-on tenté de dire une fois pour toutes dans l’euphorie des grandes envolées.
C‘est vrai qu’il est effectivement très tentant de faire dans le politiquement correct, surtout quand on est du genre à pressentir un frère dans tout homme de bonne volonté. Et puis, de quoi parle-t-on ? Qui n’aime pas la vie, les enfants, ses parents, ses amis, ses voisins… ? C’est simple, à la maison, même la plus petite araignée est… éparaignée… Normal, tout ce qui vit est sacré… Bien sûr que je suis pour la paix, la justice et, si ce n’est pas trop demander, la vérité.. C’est important la vérité, non ? Mais alors…
– “Toi, le benjamin de la fratrie, pourquoi te drapes-tu dans ton silence ?”
– “Ah bon, ça craint pour toi aussi…”
– “Et toi, le cadet de la fratrie, crains-tu autant que Benjamin pour tout gober sans réagir ?”
– “Ah bon, ça te démange aussi de mettre les pieds dans le plat .. “
– “Et toi, l’humaniste, l’homme de bonne volonté, le libre-penseur, combien êtes-vous à détonner ?
– “Heu… que les journalistes s’abstiennent de lever le doigt ….
– “Quant-à toi, l’aîné de la fratrie, comme Jeff, t’es pas tout seul… dans le genre autruche. Hein que c’est pas facile de choisir entre la valise et la dhimmitude ! N’est-ce pas qu’elle est étroite la marge entre l’animosité haineuse des uns et l’indifférence des autres ?
A côté du droit d’aînesse, il y a le devoir de responsabilité. Regarde donc un peu plus loin que le bout de ton nez…
Il a toujours été dit qu’il coulera beaucoup d’eau sous les ponts avant que les Arabes n’acceptent de faire la paix avec Israël. La preuve en est faite mais personne ne semble s’en émouvoir. De la même façon, la preuve a été faite que quitter Gaza sans contrepartie était pure folie, la preuve est aujourd’hui faite qu’Israël ne trouvera jamais grâce aux yeux des Européens mais tout le monde continue à se comporter comme si c’était normal.
Comme tu peux le constater, l’exemple de la France est significatif du malaise qui fait tâche d’huile dans une Europe confrontée au choc des cultures, et que l’importation du conflit israélo-arabe a dramatiquement amplifié. Il te faudra bien accepter l’évidence : les dirigeants des nations occidentales ne semblent pas vouloir ouvrir les yeux. Ce qui, à D-ieu ne plaise, pourrait tout aussi bien vouloir dire qu’ils ont choisi leur camp !
Est-ce déjà trop tard ? Les signes avant-coureurs ayant rendu visible l’activation du processus d’islamisation des grands bastions du monde démocratique, notamment l’Europe et le Canada, sont déjà suffisamment alarmants pour faire fondre le fusible juif. Lorsque ce dernier sera vraiment le dernier des derniers à aller chercher refuge en des lieux plus hospitaliers, ce sera peut-être le début de la fin, comme cela l’a été pour l’Algérie française, lorsque l’exode des Juifs d’Algérie débuta, précédant le sauve-qui-peut général.
A n’y rien comprendre ? Pour que tu te sentes moins seul, je vais m’ouvrir à toi : de passer pour un extrémiste ne m’aurait pas gêné si je n’avais pas entretenu de sérieux doutes quant à ma perception de la situation.
A la lumière des évènements qui font l’actualité, rien ne pouvait m’apparaître plus choquant que la relative passivité dont la communauté nationale dans son ensemble et la communauté juive en particulier ont fait preuve alors que le jeune Ilan Halimi vient de se faire assassiner dans d’effroyables conditions. Que penser de ce laxisme, impardonnable manquement au devoir de responsabilité vis-à-vis de toute une communauté ? Taraudé par cette question, je l’ai posée et reposée sans jamais me lasser.
C’est un octogénaire avec lequel j’ai récemment dîné qui m’a fourni un commencement de réponse en me racontant son vécu :
” Nous étions en automne 1942, moins de quatre mois après la grande rafle du Vel’ d’Hiv’ et je me trouvais dans un camp de travail agricole de la WOL (Wirtschqftsoberleitung) dans les Ardennes, avec une trentaine de Juifs mêlés à des prisonniers de guerre français et polonais de la région de Lwow rattachée à l’Ukraine par l’URSS. L’officier allemand, ingénieur agronome auquel j’étais momentanément affecté me manifesta une bienveillance inattendue quand il sut que j’étais là en tant que Juif et me dit le dégoût que lui inspirait le régime nazi.
Il était récemment revenu des environs de Lublin où il était chargé de mettre au point les méthodes inédites de labour qu’il expérimentait à présent dans les Ardennes et me décrivit les scènes d’horreur indicible dont il fut témoin à Majdanek, nom sinistre jusque lors inconnu qui allait rester gravé dans ma mémoire : extermination des déportés hommes, femmes et enfants juifs ; il me dit sa honte d’être allemand, me prévint qu’un jour ou l’autre nous serons déportés en Pologne et me suggéra fortement de m’enfuir et, si possible, de voler une arme car, dit-il, – là est ta seule chance de survie. Quand vint le soir, je fis un compte rendu détaillé aux plus âgés de mes compagnons d’infortune, mentionnant au passage ma décision de mettre le précieux plan d’évasion à exécution ; ils se moquèrent de ma crédulité de jeunot,estimant que notre transfert en Pologne pour nous y exterminer était totalement irrationnel, et irréaliste contraire aux intérêts d’une Allemagne en guerre à court de main d’œuvre.
Non seulement ils refusèrent de se joindre à moi mais ils trouvèrent toutes les bonnes raisons du monde pour me démontrer qu’en Pologne nous n’aurions été, ni mieux ni plus mal traités qu’ici. Les victimes désignées, qui ne se rendaient pas compte que le fanatisme idéologique ou religieux n’obéit pas à la même logique, aux mêmes critères et aux mêmes codes que les hommes normaux, facilitaient la tâche de leurs bourreaux. Face au nouveau totalitarisme dans sa forme islamiste qui menace l’humanité entière, y compris les musulmans tièdes, j’ai l’impression de revivre la même scène. »
Vous l’avez compris, c’était le point de vue plutôt marginal d’un Français doublé d’un Juif, ce qui ne change strictement rien à la gravité des menaces qui pèsent sur la France traditionnelle.
Une réflexion sur « Savoir d’où vient le vent… »