par J‘ai donc eu le privilège de découvrir, sur le site d’Alternative Libérale, une charge bienvenue de la part de Philippe Nemo s’attaquant avec brio à la double oligarchie qui prétend encore, au XXIème siècle libéral, gouverner la France sur le modèle de la défunte URSS.
Je cite Philippe Nemo : “La France n’est plus une démocratie (…). Le pouvoir souverain, en effet, n’y appartient plus au peuple, mais au “condominium” de la haute fonction publique et des syndicats”. Nul, s’il est de bonne foi, ne saurait s’inscrire en faux contre cette évidence !
Pour Philippe Nemo comme d’ailleurs pour moi-même, certes plus modestement mais avec autant de conviction, il ne fait aucun doute, en effet, que “Ce sont ces deux groupes qui, seuls, dirigent désormais le pays. le peuple est hors jeu, alors même qu’il continue de voter”.
Aussi, la direction prise par notre pays mis en coupe réglée par des forces désormais quasi inexpugnables suit-elle, sans doute d’une manière plus “soft” mais avec un résultat prévisible à terme aussi inexorable, la même lente descente aux enfers que l’URSS en son temps.
Dès aujourd’hui et plus que jamais, la question se pose donc avec acuité de savoir de quelle façon il va être possible de briser durablement ce cercle vicieux dans lequel, littéralement étouffée, se meurt la France. Comment inverser le cours d’une marche fatale vers un opprobre national ?!
1. “L’oligarchie des fonctionnaires gouverne, réglemente, légifère. Elle peut donc imposer ses conceptions, décider les politiques qui correspondent à ses convictions et à ses comportements ataviques, c’est-à-dire le plus souvent des politiques étatistes, interventionnistes, non-libérales ou anti-libérales“.
2. “Les syndicats assurent désormais, dans des pans entiers de l’appareil d’Etat, en parallèle avec l’administration régulière, un véritable rôle de cogestion. De même, travailler avec “les associations” est devenu un mode normal de la gestion politique du pays (…)”.
3. “Nous en concluons qu’en France, la démocratie, toujours en place nominalement, a été remplacée en fait par une dyarchie, un condominium des fonctionnaires et des militants syndicalistes et associatifs sur une société civile privée de droits politiques réels“.
4. “Au fil des ans, et de façon accélérée à partir de 1981, on a fini par trouver normal que toute décision politique d’importance soit prise en concertation avec les “partenaires sociaux” et en accord avec eux“. Il est même bientôt prévu qu’aucune loi sociale ne pourra être votée sans l’aval desdits “partenaires sociaux” !…
Tout cela, certes, relève de l’évidence mais je vous incite néanmoins à lire dans son intégralité, sur www.alternative-liberale.fr, ce beau texte de Philippe Nemo intitulé : “La double oligarchie de la Vème République”, dont la lucidité fait froid dans le dos et qui ne laisse surtout rien dans l’ombre !
Pour en sortir, la tâche s’annonce donc rude et il faudra sûrement beaucoup de courage pour s’attaquer à un tel monument digne de l’architecture soviétique la plus élaborée. Et si, en France, nous n’avons pas de Reagan ou de Thatcher connus pour faire le sale boulot, eh bien ! qu’on se le dise, nous y pourvoirons nous-mêmes.
Librement !
