Il est difficile d’imaginer pour les services occidentaux un meilleur transfuge que le général Ali Reza Asghari car Asghari avait été pendant plusieurs années le responsable des « missions spéciales » pour le compte des Gardiens de la révolution (dans le cadre du Hezbollah) au Liban. On le soupçonne également d’avoir pris part, dans le cadre de ces fonctions en 1986, au transfert de Ron Arad, un copilote de l’armée israélienne pris en otage et expédié vers l’Iran [1].
Ce sont ses connaissances des infrastructures du Hezbollah au Liban mais aussi des renseignements dont il a pu disposer en tant que l’adjoint du ministre de la défense sous Khatami qui font de cet homme un élément précieux. On prétend également qu’il a eu accès à des renseignements sur les installations nucléaires des mollahs.
Après quelques jours de flottement pendant lesquels la nouvelle se diffusait via Internet, le régime des mollahs a finalement annoncé la disparition d’Asghari, en déclarant qu’il avait été enlevé par les services occidentaux.
Mais selon nos sources, Asghari avait préparé son coup depuis un certain temps, il avait fait partir sa famille vers l’étranger depuis quelques mois. Il a lui-même quitté l’Iran pour Damas il y a quelques jours, et de là il s’est envolé pour Istanbul. Deux iraniens d’identité inconnue lui avaient réservé une suite dans un hôtel de cette ville.
A son arrivée, Asghari s’est rendu à cet hôtel, y a déposé des affaires et a quitté l’endroit sans jamais y revenir. Etant lui-même des services secrets, il connaissait la surveillance qui pèse sur les agents du régime et il a voulu tromper la vigilance de ses collègues.
On ignore si les deux iraniens qui ont réservé la suite étaient des complices encore au service du régime ou des agents de liaison avec les services américains. Selon nos sources, Asghari, qui a demandé l’asile politique aux Etats-Unis, a sorti du pays une valise entière de documents confidentiels et il est actuellement au Danemark en train de transférer ses informations qui seront bien utile pour combattre le conglomérat Pasdaran (Qods)-Hezbollah qui est actuellement un peu en stand by au Liban mais surtout très actif en Irak.
Asghari pourrait également apporter des renseignements précieux sur le dossier nucléaire iranien à un moment où les fausses nouvelles le disputent aux vraies et que de ce fait les spécialistes manquent de preuves formelles sur ce que Téhéran possède effectivement en cette matière ou dans le domaine des achats d’armes auprès des russes.