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Pour ma part, j’admire profondément la façon dont les Américains sont capables de prendre à bras-le-corps une adversité de l’ampleur de celle qui, par exemple, s’est abattue avec une rare brutalité sur leur tête ce 11 septembre de tous les diables.
C’est précisément le cas de la compagnie Delta Air Lines, durement éprouvée, qui vient de sortir par ses propres moyens de la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites après s’être livrée, durant 19 mois, à une restructuration de 2,2 Mds €.
Quant à Alstom, mis sur la paille par une gestion du style copains-coquins, l’Etat français s’est immédiatement précipité dans la brèche d’une recapitalisation expresse homologuée, du bout des lèvres, par la Commission européenne : putains de Français !
Car en France, la primauté de l’entreprise n’apparaît pas comme une nécessité vitale; en effet, on a inculqué aux Français l’idée fausse que l’entreprise est une vache à lait qui, par ailleurs, n’a aucun droit à exister par elle-même : funeste contresens idéologique.
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