Il est au plus bas dans les sondages, et pourtant il fait tout son possible pour se mettre encore plus à dos des syndicats qui ont été par ailleurs floués lorsque l’accord signé avec le patronat sur le temps de travail a été rejeté par le gouvernement. Soit alors la chose suivante : Sarkozy casse tout ce qu’il construit et voit si on l’aime quand même et encore dans son camp du moins.
Mais peut-être que Sarkozy cherche autre chose qu’il pense plus subtil :
au risque néanmoins d’isoler la CFDT, il veut en quelque sorte mettre la CGT, la FSU, l’UNSA et SUD devant leurs contradictions, quitte à les pousser dans les bras de Besancenot, ce qui boosterait celui-ci à 15%, et donc affaiblirait le PS…
Sauf que celui-ci n’aurait pas à subir le même syndrome que la droite conservatrice avec le FN puisque l’on ne voit pas pourquoi le PS, s’il persiste dans son refus de s’ouvrir au centre, ne chercherait pas à s’allier avec le NPA, sous le logo “sauvons le service public” etc…
Sarkozy s’appuie certes sur le raz le bol des Français envers les grèves corporatistes à répétition dans les transports et dans les ports ; sauf que en période de crise aigüe, croissance en berne et inflation, il n’est pas sûr que son calcul soit bon et qu’au contraire n’ouvre pas la boîte de Pandore des crises de Régime dont la France a le secret… (C’est ce que l’on verra la prochaine fois…).