19 janvier 2025

Complément nécessaire pour bien comprendre le discours du Premier ministre israélien du 14 juin 2009.

Comprendre le pourquoi de certaines exigences israéliennes. Et savoir ce qu’ont été les réactions palestiniennes au discours.

Oui à un Etat palestinien. Mais à deux conditions. Et non au « retour des réfugiés palestiniens. »
1.    « Les Palestiniens doivent reconnaître sans la moindre ambiguïté Israël comme l’Etat du peuple juif. »  Le plan de partage de 1947 prévoyait bien deux États dans la Palestine mandataire, un « État juif et un État arabe. » Israël accepta ce partage. La très grande majorité des Arabes le refusèrent. Une guerre civile palestinienne puis une guerre initiée par des pays arabes suivit. L’ONU avait bel et bien accepté la création d’un État juif. Ce que refusait récemment, entre autres et notamment, Mahmoud Abbas, actuel Président de l’Autorité Palestinienne. Une reconnaissance qui paraît pourtant incontournable.
2.    “ Le second principe est : la démilitarisation.  Le territoire sous contrôle palestinien doit être démilitarisé avec des garanties sécuritaires en béton pour Israël.” Une nécessité pour deux raisons. La première : on voit ce qu’a donné le retrait israélien de Gaza. A l’époque l’ambassadeur d’Israël en France, Nissim Zvili, homme de gauche, avait dit que ce retrait et « Gaza seraient un laboratoire pour l’avenir. » Depuis le départ israélien Gaza est devenu le Hamasland avec roquettes, armement, tirs sur le sud d’Israël qui ont provoqué l’opération Cast Lead. Israël continue à envoyer dans la Bande des vivres, médicaments, électricité et eau quotidiennement. L’armée de l’air israélienne vient de bombarder des tunnels de contrebande entre la Bande de Gaza et l’Egypte en réplique à des nouveaux tirs de roquettes sur les populations civiles du sud d’Israël. La seconde raison : ainsi la distance entre la Cisjordanie et Tel-Aviv n’est que de…59 kms. Et donc bien moins que ça à vol d’oiseau jusqu’à l’aéroport israélien de Lod….Or le Hamas est très présent en Cisjordanie et y autoriser la création d’un Etat palestinien militarisé équivaudrait pour Israël à faire harakiri..
3.    Benyamin Netanyahou précise d’ailleurs aussitôt : « Sans ces deux conditions, il y a un danger réel de voir émerger un Etat palestinien qui deviendrait une autre base terroriste contre l’Etat juif, comme cela est la cas à Gaza.
    Nous ne voulons pas de roquettes  Kassam sur Petach Tikva, des roquettes Grad rockets sur     Tel Aviv, ou des missiles sur l’aéroport Ben-Gurion. Npus voulons la paix.
4.    “Il doit être très clair également que le problème des réfugiés palestiniens se résoudra en dehors des frontières d’Israël. Car il est clair que toute exigence qui voudrait que ces réfugiés palestiniens soient réinstallés à l’intérieur d’Israël saperait l’existence d’Israël en tant qu’Etat  du peuple juif.” Et il faut lire à cet égard l’article de AvrahamB. Yeoshua, auteur et universitaire engagé en faveur du processus de paix,  à ce propos. http://www.sefarad.org/desinfo/yehoshua.html

Quant aux réactions palestiniennes à ce discours, elles étaient prévisibles. Yasser Abed Rabo, Secrétaire de l’exécutif de l’OLP a qualifié le Premier ministre de « escroc, imposteur et menteur. » Réaction similaire du négociateur en chef professionnel de l’OLP. Il appelle le monde arabe à « geler l’Initiative de Paix Arabe. » Un autre officiel palestinien rappelle pour sa part que l’exigence palestinienne de voir « les 4 millions de réfugiés palestiniens déplacés en 1947 doivent bénéficier du droit de retour. » En Israël, s’entend et ces 4 millions sont les descendants des Palestiniens qui avaient été incités à fuir par les Etats arabes environnants avant qu’ils n’attaquent le tout jeune Etat juif. Pour en savoir plus, voir les incontournables documentaires très documentés de Pierre Rehov « Les réfugiés du silence » et « Les otages de la haine. »  http://www.amazon.fr/refugies-silence-otages-haine/dp/B000FEB6OA  et http://www.pierrerehov.com/language.htm

Hélène Keller-Lind

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