"A vot’ bon coeur m’sieurs dames !"
Le jeudi 10 septembre 2009, le président de la République a officiellement lancé, depuis Artemare (Ain), les modalités de la taxe carbone destinée, selon lui, à sauver la planète littéralement assassinée par l’humanité suicidaire.
Pour en justifier l’ardente légitimité et l’urgente mise en place, le chef de l’Etat s’est en quelque sorte livré à une instruction à charge ne laissant aucune place au moindre débat, fût-il même scientifiquement étayé.
En effet, dans le dossier de presse élyséen consultable à l’adresse suivante :
www.elysee.fr/documents/index.php?lang=fr&mode=view&cat_id=8&press_id=2899
on peut lire noir sur blanc ce qui suit à la rubrique : "Pourquoi la France s’est-elle engagée à réduire ses émissions de CO2 ?" :
"Depuis les travaux du GIEC (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat), on sait que le réchauffement climatique est "sans équivoque" : la vitesse moyenne du réchauffement climatique a plus que doublé dans les cinquante dernières années" etc.
D’ailleurs, le président SARKOZY lui-même, en préambule de son discours d’Artemare, n’assène-t-il pas cette vérité d’évangile qui, selon lui, doit donc devenir, fût-ce par la force de la loi scélérate, la vérité de tous :
"Pendant des décennies, l’Homme ne s’est préoccupé de la nature que pour mieux l’exploiter. L’héritage de ces excès, c’est à notre génération qu’il appartient de le gérer. Et le plus terrible des défis qui nous est posé, est celui du réchauffement climatique. C’est un défi redoutable. Sans action corrective de notre part, le réchauffement en cours s’accélérera : entre +2° et +4° d’ici à 2100, avec un risque d’un nouvelle élévation du niveau de la mer comprise entre 18 et 59cm (…)".
Le GIEC, comme chacun sait, est omniscient, ce que prédit le GIEC est donc la pure vérité, par conséquent moi, chef de l’Etat français, je fais droit aux prédictions du GIEC sans le moins du monde réfléchir plus avant.
Sauf que les prédictions du GIEC sont fondées sur des modélisations informatiques qui ne tiennent pas compte, parce que c’est rigoureusement impossible, de tous les paramètres qui interviennent naturellement, depuis des millions d’années, dans la formation et dans la gestion permanente du climat.
Pour le reste, je conseille vivement aux Français intéressés et, par nature, ils le sont tous, de poursuivre de A à Z la lecture de ce dossier de presse, ils y trouveront mille certitudes assénées ex cathedra, je veux dire ex GIEC, et auxquelles ils devront souscrire ou… prendre le risque sûr et certain, selon MM. SARKOZY, ROCARD et tous les autres, de frire avec la planète criminellement portée au rouge par ses propres habitants !
Mais comme le rappelle aussi fort opportunément ce dossier de presse tout ce qu’il y a d’officiel, nul ne doit omettre dans ses propres réflexions que Nicolas SARKOZY a lui-même signé, le 31 janvier 2007, le Pacte écologique du faiseur de rois Nicolas HULOT, ce que ne se prive d’ailleurs pas de rappeler le chef de l’Etat dans son discours prononcé à Artemare le 10 septembre dernier :
"Lorsque l’étais candidat à la présidentielle, M. Nicolas HULOT et ses ami nous ont fait signer à tous les candidats à la présidentielle, tous, un pacte mais la signature c’est une valeur (…) Je ne comprends pas comment on peut avoir signé le pacte de Nicolas HULOT au printemps 2007 et aujourd’hui renier sa parole et ne pas faire ce qu’on a dit que l’on ferait". Et bla bla bla…
Mais le pire, forcément, reste à venir : "Je n’ai aucunement l’intention de réduire, par ailleurs, en quoi que ce soit les objectifs du Grenelle de l’Environnement, division par quatre de nos émissions entre 1990 et 2050. Vous savez, si on ne fait pas cela, on n’arrivera pas à limiter le réchauffement climatique à 2° d’ici au milieu du siècle. Avec cela on le limite à 2° (…) Ce que nous proposons, c’est le minimum, au-delà duquel on va à la catastrophe".
Dans le cas contraire, c’est-à-dire si vous acceptez de me faire confiance (et même si vous ne l’acceptez pas), mes chers compatriotes de France et de Navarre, je vous garantis alors sans coup férir que le ciel ne vous tombera pas sur la tête !
Mais il y a aussi ceux qui pensent sincèrement, avec des arguments scientifiques parfaitement recevables mais régulièrement balayés d’un revers de main, que l’on se fourvoie tragiquement en s’en prenant ainsi à l’humanité entière coupable, selon la secte de type millénariste de MM. HULOT, GORE et les autres, de hâter l’anéantissement dans les pires convulsions de la planète Terre.
Et pourquoi donc tout est-il ainsi fait méthodiquement pour les bâillonner si ce n’est parce que l’on craint d’entendre une autre musique, Ô combien subversive à leurs oreilles bourrées d’acouphènes, tout à fait capable de déstabiliser l’action totalitaire engagée par la secte verte à l’échelle de la planète ?
Pour ne pas trop abuser de votre patience, je ne transcrirai ici que des extraits des écrits de trois scientifiques de haut niveau sur les milliers, de par le monde, qui s’accordent à penser que le politiquement correct issu de la pensée unique aujourd’hui à l’oeuvre sur ce sujet brûlant fait complètement fausse route.
Ainsi, le scientifique français Claude ALLEGRE, membre de l’Académie des sciences, de l’Académie des sciences des Etats-Unis et de l’Inde et de la Royal Society, s’exprime-t-il en ces termes avec une grande lucidité dans son ouvrage "Ma vérité sur la planète" (Plon, avril 2007) :
"Comment obliger la société à accepter des mesures indispensables au salut humain et qui seront très dures, si ce n’est en réglementant étroitement la liberté individuelle, en organisant collectivement la répartition des ressources devenues rares ? C’est une société entièrement dominée par le collectif, par l’Etat, dans laquelle les entreprises libérales, surtout celles qui produisent des biens et donc du profit, doivent disparaître (…) CHE GUEVARA et la distribution gratuite et obligatoire d’une ration de lait chaque matin ne sont pas loin !".
De même, Vaclav KLAUS, philosophe et actuel président de la République tchèque qui a vécu sous la chape de plomb du communisme soviétique, déclare-t-il, le 24 septembre 2007, à l’occasion de la Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique à New York :
"Contrairement à des affirmations péremptoires, auto-proclamées et auto-exploitées, il n’y a aucun consensus scientifique sur les causes du récent changement climatique. Un observateur impartial doit admettre le fait que dans les deux camps du débat – celui qui croit que le changement climatique est d’origine humaine, et celui qui pense qu’il s’agit d’un phénomène d’origine essentiellement naturelle – il y a des arguments assez forts pour être écoutés avec attention par le grand public. Proclamer d’avance la victoire d’un camp sur l’autre serait une erreur fatale, mais je crains bien que nous soyons en train de la commettre". Ces paroles sont d’un sage.
Le célèbre scientifique Richard S. LINDZEN, du Massachussets Institute of Technology (MIT), écrit pour sa part, le 19 septembre 2008, dans un article intitulé "Science du Climat : Est-elle, de nos jours, apte à répondre aux questions ?" (disponible en français sur le site spécialisé www.pensee-unique.fr) :
"L’exploitation sans doute la plus impressionnante de la climatologie à des fins politiques a sans doute été la création du GIEC par deux agences des Nations-Unies, (Ndlr : j’abrège) le PNUE et l’OMM, avec l’accord de toutes les grandes puissances au Sommet de Rio en 1992 pour reconnaître l’autorité du GIEC. Officiellement, le GIEC résume la littérature scientifique spécialisée sur le climat tous les cinq ans. A première vue, il s’agit d’une tâche simple et innocente (…) dont finalement va sortir, après bien des péripéties (…) le Résumé pour Décideurs, rédigé par une collection de représentants des gouvernements et des ONG, avec seulement une faible représentation scientifique".
Toujours selon Richard S. LINDZEN, nous nous trouvons ainsi placés devant une construction de l’esprit parfaitement conçue et menée de main de maître qui a tout droit conduit, l’expérience des faits faisant foi, à la situation suivante : "La tentation de politiser la science est immense, et ne date pas d’hier. La confiance du public dans la science a toujours été élevée, et les organisations politiques essayent depuis longtemps d’améliorer leur crédibilité en associant leurs objectifs à la "science", même si cela implique de représenter la science de façon mensongère". Dont acte.
Enfin, Serge GALAM, physicien, théoricien du désordre, fondateur de la sociophysique et directeur de recherche au CNRS n’hésite pas, quant à lui, à affirmer dans son livre "Les scientifiques ont perdu le Nord" (Plon, septembre 2008) :
"Mais la plus grande erreur pour l’avenir de l’humanité serait de céder au système de pensée unique et rigide qui se profile derrière les demandes de réduction de la production de CO2, avec en arrière-plan des discours officiels des idéologies antiglobalisation, anti-industriels, antidéplacements, antiscientifiques et par-dessus tout antilibérales. Des apologies du "naturel bio" qui prônent un arrêt du développement, de la recherche, de la technologie et du progrès en général, commencent à se faire plus visibles, recouvrant cette vieille antienne du retour à la nature avec les petits oiseaux, Blanche Neige et les sept nains".
Pour conclure ce propos, inhabituellement long, je le reconnais bien volontiers, mais aussi, selon moi, d’une importance vitale, je laisse à Nicolas SARKOZY, à tout seigneur tout honneur, le soin d’expliciter sa pensée en ces quelques lignes finales de son discours d’Artemare :
"Ce n’est pas un choix facile, ce n’est pas un choix démagogique, mais c’est le seul choix qui permette de préserver l’avenir de notre pays, l’avenir de nos enfants et, oserai-je le dire, l’avenir de notre planète. parce que la France, à compter d’aujourd’hui, pourra dire à ses partenaires : faites non pas ce que l’on dit, faites ce que nous faisons. Pourquoi la France était moins écoutée ? Parce qu’elle se contentait de proclamer et de dire : la France fait, la France décide, la France propose. Que chacun maintenant assume ses propres responsabilités".
En un mot comme en cent, la France et les Français sont priés d’essuyer les plâtres d’une aventure à nulle autre pareille : une plongée dans l’inconnu qui peut tout aussi bien se révéler le pari perdu le plus irrationnel et le plus ruineux du siècle !
* * * *
Dernière minute des plus rafraîchissantes parue dans la "Nouvelle Lettre" de l’Association Liberté Economique et Progrès Social (ALEPS) No 1006 du 12 septembre 2009 :
"Mais la récente conférence de Genève, qui a réuni la semaine dernière les gens du GIEC et de l’Organisation Mondiale de Météorologie (WMO) a fait entendre certaines voix discordantes : plusieurs intervenants, naguère embarqués dans la galère du réchauffement (…) déclarent maintenant "nous pourrions être proches d’entrer dans une ou deux décennies de refroidissement climatique"". Qui vivra verra…
Après des décennies de pseudo-consensus c’est donc très nouveau et nos élites politiques (régressives), pour ne pas sombrer dans le ridicule et, dirais-je même, pour éviter de subir l’opprobre attachée à leurs actes inconsidérés, devraient faire un peu mieux marcher leurs petites cellules grises et, cerise sur le gâteau, tendre aussi l’oreille vers les craquements de plus en plus sonores qui se font entendre au sein même du GIEC : la planète ne s’en trouverait certainement que mieux.
Librement !
Philippe (Sully) ROBERT
Membre du Parti libéral démocrate
http://sully1.typepad.com
http://cozop.com/sully1/
02400 FRANCE