En quoi le refus suisse de voir des minarets être érigés serait synonyme de remettre en cause la liberté religieuse ? Les réactions anti-démocratiques qui se multiplient en Suisse et ailleurs ne cessent d'étonner… A moins de considérer que seul le minaret incarne réellement l'islam ce qui serait étrange et en contradiction avec les propos considérant ce problème architectural comme un épiphénomène.
Si l'islam est profondément aux antipodes de toute volonté expansionniste alors ses représentants ne peuvent observer qu'avec bienveillance et attention ce souci suisse de bien délimiter jusqu'où la liberté peut s'affirmer et s'afficher. D'autant que dans les pays dominés par l'arabo-islamisme ce genre de débat serait déclaré surréaliste s'il s'agissait de construction d'églises…ne parlons pas de clochers.
En même temps la réaction, violente, de certains politiques suisses et autres commentateurs en dit long sur la volonté opiniâtre de faire passer des vessies pour des lanternes… Que certains partis d'extrême droite se réjouissent, alors qu'ils sont généralement plus pro musulman que pro juif et certainement anti-israélien, ne changent rien à l'affaire sinon de permettre aux nihilistes du multiculturalisme de s'en servir comme épouvantails : si vous êtes anti-minaret c'est que vous soutenez Le Pen ! Mais il ne semble pas que Dieudonné soit contre, lui, et même bien au contraire, doit-on alors en conclure que tous les sympathisants pro-minarets sont proches de lui ? Bien sûr que non. Sauf que ces derniers ne perdront pas une occasion de faire, eux, ce genre d'amalgame… Comme d'ailleurs la moindre douceur climatique du mois de novembre portée immédiatement sur le compte du réchauffement climatique alors que le moindre refroidissement sera froidement relativisé en le confrontant à la barrière des 15 ans indispensables pour esquisser une raison statistique. Ou le degré zéro de la pensée politique…