19 mars 2025

Un procès qui nous concerne tous…

 

Geert Wilders et la liberté de critiquer une religion jugés par le Tribunal d'Amsterdam le 20 janvier 2010.

 

L'acte d'accusation est détaillé. Geert Wilders est accusé d'avoir « sciemment offensé un groupe de personnes, à savoir les Musulmans, en raison de leur religion » par écrit ou en images. Son film Fitna est mentionné, ainsi que diverses citations de Geert Wilders qui reprend en fait pour partie des citations que l'on trouve dans le Coran, comme il le fait d'ailleurs dans Fitna. Il lui est reproché de donner par ailleurs d'autres éléments qui semblent être pourtant de notoriété publique. Comme des agressions homophobes perpétrées par des musulmans.

Il lui est également reproché de citer le professeur Raphaël Israeli qui évoque « une troisième invasion islamique de l'Europe » ou le chef du Mossad Efraim Halevy qui déclarait que « la Troisième Guerre Mondiale a déjà commencé. »

En critiquant le Coran de diverses manières et à diverses occasions il aurait également incité à la haine et la discrimination.

L'acte d'accusation est long, précis, montrant que tous ses faits et gestes ont été soigneusement suivis entre août 2007 et fin mars 2008.

Geert Wilders, pour sa part, estime qu'il s'agit d'un « procès politique… » et que « la liberté d'expression est sur le point d'être mise à mal car si un homme politique ne peut plus critiquer une idéologie, cela veut dire que nous sommes perdus. » Mais il se dit certain d'être acquitté.

La cour d'Amsterdam a précisé que toute objection de la part de Geert Wilders serait examinée le même jour. Or, l'avocat de Geert Wilders a déposé une requête arguant que l'accusation n'est pas recevable étant donné que la Cour Suprême néerlandaise a jugé début 2009 que le délit d'insulte d'une religion en tant que telle ne peut exister.

Par ailleurs, d'aucuns font valoir que cette action menée contre Geert Wilders s'inscrit dans une offensive plus globale menée, entre autres, par l'Organisation Islamique Mondiale qui regroupe 57 pays musulmans. Celle-ci s'efforce, on le sait, d'obtenir des Nations unies le vote d'une résolution instaurant ce qui serait un délit de blasphème sous couvert d'antiracisme. Un projet de résolution soutenu par l'administration Obama et l'Égypte et qui a été approuvé par le Conseil des Droits de l'Homme, celui-là même qui faisait un triomphe à Mahmoud Ahmadinejad au printemps dernier à Genève.

 


 

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