Cela vient de tomber, (une source sûre), suite à la menace de mort à l'encontre de fonctionnaires policiers travaillant sur Gretiers, goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli, le Président a décidé d'appliquer l'article 16 (1), il en justifiera le sens ces prochains jours en réunion exceptionnelle du Congrès réunissant le Sénat et l'Assemblée Nationale.
Il est vrai que la situation s'était considérablement aggravée, malgré les affirmations de sociologues ayant pignon sur rue et qui agitaient l'idée que l'augmentation des incivilités était essentiellement due à l'agressivité policière et à l'exclusion. Ils niaient (très) vigoureusement que dans certains endroits ayant le même taux de chômage voire supérieure il n'y avait guère de violence similaire, alors que dans d'autres endroits (plus de 700) les gens vivaient la peur au ventre, y compris les policiers ; ces sociologues diagnostiquaient plutôt que cette peur était de l'ordre de la réaction c'est-à-dire une mécompréhension viscérale de l'autre autrement dit sinon le racisme du moins la xénophobie pour ne pas dire l'islamophobie.
Malgré ces oukases et selon la même source le Président aurait décidé toute une série de mesures après qu'on lui ait fait part de deux choses graves : de plus en plus d'ados (et même des enfants) prenaient de plus en plus en exemple le comportement criminel; et le policier était de plus en plus ridiculisé ; c'est que les chefs de bande étaient "appréciés" pour reprendre le mot (véridique) d'un sociologue célèbre (Laurent Muchielli) dite à une station radio (RMC le 27 juillet au matin). Ensuite, cette peur qui tenaillait nombre d'habitants jusqu'à les voir accepter de se faire voler sans rien dire de peur des représailles, avait désormais ouvert la voie à l'abstention massive en attente d'un chaos régénérateur.
Les mesures exceptionnelles seraient les suivantes :
– l'adoption par souci de dialogue de la méthode dite des 20/80 : 20% de répression 80% de dialogue. Cette application s'effectuera sous l'égide de la gendarmerie nationale avec le soutien de forces spéciales. Il y aura l'ouverture de cahiers de doléance, des rencontres avec les représentants des bandes, la réorganisation des services sociaux, dont la formation.
-s'il existe des récalcitrants, en particulier des détenteurs d'armes de feu, ils seront incarcérés puis jugés par une cour spéciale.
-Les jugés et condamnés ne pourront plus rester dans la même région, ils seront donc exilés ailleurs et astreints à un certain nombre de tâches civiques.
-Certains pourront être déchus de leur nationalité puis expulsés vers leur pays d'origine".
Pour l'instant, les réactions sont bien loin d'être unanimes.
Note 1 :
L'article 16 de la constitution de 1958 dispose :
« Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. Il en informe la nation par un message. Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet. Le Parlement se réunit de plein droit. L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels. »
— Article 16 de la Constitution du 4 octobre 1958 (Version datant du 4 février 2008
Par Lucien S.A Oulahbib –