Prenez la présence du pétillant Juppé : elle servira sans doute à mieux défendre le marché public de la défense en panne avec ses Rafales (Morin n'a pas conclu avec le Brésil) et autres frégates porte-hélicoptères ; MAM, elle, aura la tâche de contrer les Chinois en Californie qui veulent vendre une copie du TGV au détriment de l'original, et ainsi de suite jusqu'à la dépendance à la finance islamique (avec contrepartie en matière d'islamisation au sens d'exclusion de ce qui n'est pas halal) en passant par la dépendance du 4 ème âge qui devrait être prise en charge par la SS via une timide ouverture aux assurances privées déjà décriées par la caste étatiste.
Rien de nouveau sous le soleil néo-chiraquien donc : la trop grande monopolisation du marché public par les sociétés étatiques ou affiliées ne fait donc qu'alimenter le clientélisme, étatique compris, et continuer à appauvrir en réalité le tissu économique et social puisque l'étatisme économique reste cette fausse locomotive cherchant certes à combler quelques trous, mais ce au détriment de l'ensemble en sous investissement.
En effet comme le social (santé, éducation, formation) a été absorbé par l'Etat, l'existence même d'un marché public et sa manipulation servent de plus en plus de prétexte à ce projet d'administration de plus en plus totalitaire des faits et gestes qui en réalité fabrique des assistés plutôt que des citoyens libres et dynamiques capables de porter la prospérité dans un monde de plus en plus ouvert.
Le social-étatisme prétend y pallier comme il le fait depuis plusieurs siècles parce qu'il se pense toujours l'incarnation du Bien alors qu'il en est l'entrave désormais puisque si le Bien existe nul ne peut cependant parler en son nom sauf à le démontrer, surtout dans un monde globalisé qui en découvre, librement, les bienfaits ; cela s'appelle la liberté réelle celle qui cherche réellement la prospérité du plus grand nombre au lieu de tenter de l'égaliser à partir d'une mesure abstraite qui loin de réguler étouffe. Liberté réelle contre égalité réelle. Affinement de la puissance ou assistanat général il faut choisir.
Le social étatisme gère la pénurie pour tous tandis que l'élite qui parle aussi au nom de la Terre pérore sur le futur "homme nouveau" de sinistre mémoire. Il est d'ailleurs fascinant de penser que l'actuel Président ait songé à proposer au représentant idéologique de ce totalitarisme light tout un ensemble de ministères qu'il conviendrait en réalité de supprimer. Voilà la gageure : laissez-nous tranquilles, enlevez ces pieux en nos flancs qui nous saignent au lieu de nous soigner, et nous serons tout aussi bien capables sinon bien mieux à même de pallier aux insuffisances du marché et aux imperfections de l'appétit humain avec un minimum d'équilibre des pouvoirs à la façon de l'équilibriste avançant au-dessus de l'abîme vital :
" En ce qui me concerne, je ne crois pas que j'ai plus confiance dans les tendances équilibrantes des forces du marché que beaucoup d'économistes, qu'ils soient keynésiens ou monétaristes, mais j'ai beaucoup moins foi que d'autres économistes dans la capacité de l'Etat à compenser les insuffisances du marché sans empirer les choses."
(Milton Friedman, février 1993, in La pensée économique moderne, éditions Ediscience international, 1997, p. 195).
Le bien commun oui, le même bien mis au service de quelques-uns en mon nom, non merci. Il faut donc ne plus avoir peur d'exiger que la liberté se réalise plutôt qu'elle ne se rêve ou se cauchemardise, la liberté réelle ou l'égalité réelle, le juste milieu voudrait dire la liberté imaginaire au profit d'une égalité imaginaire, voilà d'ailleurs ce qu'avait autrefois démontré Orwell dans La ferme des animaux.